Les histoires d’amour peuvent être romantiques, tristes, passionnées, surprenantes, douloureuses, atypiques, tendres. Souvent d’ailleurs, elles sont tout cela à la fois, au fur et à mesure du temps qui passe. Elles sont toutes belles à leur façon. Et ce qui est sûr, c’est que chacune d’entre elles est unique. On aime en lire dans les romans, on aime en voir dans les films d’amour et les comédies romantiques. Pour ma part, ce que je préfère par-dessus tout sur Parler d’amour, c’est vous offrir les histoires d’amour vraies et incroyables de personnes que je connais. Et vous les raconter en partageant 4 d’entre elles à travers les témoignages de leurs protagonistes.
Que serait un site sur l’amour sans histoires d’amour ? Ici, on aime vous partager de vraies tranches de vie à travers des témoignages, des récits, des histoires, des lettres, des textes de nos lecteurs et lectrices. Les vôtres, les leurs, celles que les personnes qui nous font confiance ont la gentillesse de nous partager, nous envoyer, nous raconter. Alors n’hésitez pas si à votre tour un sujet évoqué sur Parler d’amour fait écho en vous ! Ou si vous souhaitez nous partager votre histoire d’amour ! Ecrivez-nous !
4 histoires d’amour vraies et incroyables de personnes que je connais
Une auteure que j’affectionne depuis des années parle de « la chair de la vie » pour évoquer les émotions et les sentiments véritables. Ceux de ses personnages bien sûr mais aussi ceux des vrais gens. De vous, de moi, de nous, des autres. C’est pourquoi nous allons vous partager ici le récit de 4 histoires d’amour vraies et incroyables de personnes que je connais.
Une première histoire d’amour vraie et incroyable : j’ai épousé mon amour de jeunesse
Ariane & Gwenaël
Depuis toute petite, j’ai passé mes étés sur une île du Morbihan, en Bretagne. Mes parents en sont tombés amoureux alors que je n’étais même pas née et ils y allaient dès que possible. Parisienne pendant l’année, je devenais bretonne d’adoption plusieurs semaines par an.
Je m’y suis fait des copains qui sont devenues des amis au fil des années. On se retrouvait tous aux vacances, entre ceux qui y vivaient et ceux qui séjournaient dans leur famille. C’est ainsi que j’ai rencontré Gwenaël, alors que j’avais à peine 14 ans. Lui en avait 16. Au départ, je crois qu’il me voyait encore comme un bébé ! A cet âge-là, 2 ans d’écart, cela semble énorme !
Il vivait sur l’île. L’adolescence avançant, disons que les choses ont évolué entre nous et que nous avons flirté ensemble pendant tout un été. Evidemment, je devais repartir, mais on s’est écrit et retrouvé ainsi pendant 3 ans. C’est devenu mon amour de jeunesse, le premier garçon dont je suis tombée amoureuse. Une référence inconsciente qui allait refaire surface plus tard…
Cela s’est arrêté l’année de mes 17 ans ; je suppose qu’à cet âge pour l’un comme pour l’autre, la distance était un frein et les tentations à portée trop nombreuses. J’avais passé l’âge de partir avec mes parents en vacances ou je travaillais l’été pendant mes études. De mes 18 à mes 25 ans, je ne suis pas retournée là-bas. Comme si je le fuyais quelque part, j’avais peur de me retrouver face à lui.
Mais j’ai dû faire face à une épreuve dans ma vie, je suis tombée malade. Une maladie chronique qui bouffe la vie, qui te tombe dessus sans raison… Cela a tout bouleversé et en même temps, je sentais depuis quelques temps que je n’étais plus à ma place. Pendant un an, j’ai appris à vivre avec la maladie, j’ai réfléchi à mon avenir. Et bizarrement, je ne voyais qu’un endroit où j’avais envie d’aller. L’île de mon enfance, mon refuge. J’ai débarqué au pire moment en plein hiver. Mes parents avaient fini par acheter une maison là-bas. Je me suis dit que si je survivais à la saison hivernale, avec sa pluie, ses vents, son isolement, alors c’est que j’aurais pris la bonne décision.
Ce fut le cas, je ne suis plus jamais repartie. C’est quelque chose que je ne peux pas expliquer, j’avais laissé mon cœur là-bas. Gwenaël était revenu y vivre, après quelques années sur le continent qui lui avait laissé un souvenir mitigé. J’ai appris qu’il était séparé, à l’aube de la trentaine, ses amours étaient comme les miens, à conjuguer au passé.
Nous nous sommes apprivoisés à nouveau, en refaisant connaissance. Nos souvenirs étaient évidemment magiques mais ils ne suffisaient pas à construire une relation de couple adulte. Mais l’alchimie amoureuse était toujours là, 10 ans après.
Il m’a acceptée avec ma maladie, je l’ai supporté avec caractère tempêtueux. Les choses se sont faites naturellement entre nous, avec les autres, sur l’île. Retrouver Gwenaël, c’était comme rentrer chez moi. L’amour de notre jeunesse a mûri, les années l’un sans l’autre nous ont permis d’acquérir cette certitude. Celle de nous aimer.
Cette année, nous avons fêté nos 15 ans de retrouvailles et nos 10 ans de mariage. Même si nous faisons partie de la vie l’un de l’autre depuis toujours ou presque. Cette complicité entre nous ne s’est jamais démentie. J’ai construit mon amour, ma famille, ma vie ici. Tout ce bonheur, je l’avais devant les yeux depuis mon enfance. J’ai beaucoup de chance, je le sais, de vivre ce grand amour avec lui.
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Un des plus belles histoires d’amour vraies et incroyables de personnes que je connais : notre relation à distance est la clé de notre bonheur
Julie & Tristan
Nous nous sommes connus il y a 8 ans maintenant. Seulement ou déjà ? C’est curieux comme une histoire peut être un accélérateur de temps et en même temps avoir cette sensation de se connaître depuis toujours.
Tristan et moi sommes ce qu’on appelle des parents solos. Lui d’une petite fille de 7 ans et moi de deux pré-ados de 11 et 13 ans quand nous avons fait connaissance. Cette rencontre, elle a eu lieu à une soirée de célibataires ! Tous les deux inscrits sur un groupe commun sur un réseau social, une soirée a été organisée, et j’y suis allée. Il était là.
Nos quelques échanges sur des publications partagées avaient éveillé ma curiosité à son égard. Apparemment, c’était réciproque. Il voulait savoir qui se cachait vraiment derrière ma photo de profil et mes commentaires parfois un peu trop cash. Moi je voulais connaître l’homme qui se cachait derrière ses lunettes et son humour.
Cette soirée a tout changé. Seuls au monde, vous connaissez l’expression ? C’est comme si, malgré le monde autour de nous, plus rien n’existait. C’était fluide, naturel, agréable. Evident quelque part…
A partir de là, nous sommes passés aux conversations en privé, puis aux SMS et aux appels. Très vite, l’envie de se revoir a été la plus forte. Cela n’a pas été facile à organiser, entre la garde respective de nos enfants et la distance entre nous. Mais moins d’un mois après, c’était le vrai premier rendez-vous.
Il n’a fait que confirmer ma première impression sur Tristan. Cet homme me plaisait beaucoup, vraiment beaucoup. Je sentais qu’avec lui je pouvais mettre ma méfiance de côté et enfin ne plus rester enfermée dans la case femme divorcée. Mais la distance me faisait peur. Comment construire une histoire à presque 3 heures de TGV ?
Tristan, lui, se posait moins de questions et il a su me rassurer. Vouloir, c’était pouvoir ! Alors on a géré, ensemble. Et c’est ça qui a tout changé pour moi et qui est la clé de tout. Le dialogue est permanent entre nous depuis 8 ans maintenant.
Nous avons calé nos weekends sans les enfants en même temps (moi en garde classique, lui est en garde alternée). Deux fois par mois, nous avions nos moments en amoureux, chez lui ou chez moi. Notre relation s’est construite ainsi pendant 1 an. Ce rythme et cette intimité, c’est tout ce dont nous avions besoin. Voler des moments au quotidien, profiter vraiment, se dire au revoir sur le quai de la gare, s’envoyer des SMS enflammés comme des ados pendant 2 semaines. Cela m’a fait un bien fou.
Une année rien qu’à nous, à distance, c’était un moyen de voir si les sentiments étaient forts, si nous voulions passer à l’étape suivante. L’officialisation. Auprès de nos familles et de nos enfants. Si de son côté tout s’est bien passé, du mien cela a été plus compliqué avec mon fils. Il n’acceptait pas Tristan, ne supportait pas que je refasse ma vie. Pendant la 2e année, cela n’a pas été simple. Nous avons renoncé un temps aux weekends avec nos enfants, tous ensemble.
Et puis Tristan a parlé à cœur ouvert à mon fils, qui voyait bien que ce beau-père ne représentait pas de danger pour lui. Les choses se sont apaisées. Nous avons pris un nouveau rythme, à 2, et avec nos enfants. La vie de famille monoparentale la semaine et de famille recomposée les weekends et les vacances.
Cette histoire est sans doute banale, mais pour moi elle est incroyable parce que rien n’était gagné d’avance, entre la distance et nos enfants ! Et nous avons souffert tous les deux par le passé, alors il y avait des barrières à faire tomber une à une. C’est pour cela, je crois, que prendre notre temps, était ce qui nous convenait. Notre relation est saine, apaisée, belle. J’aime Tristan d’un amour qui ne fait pas souffrir et je vois dans ses yeux la force de ses sentiments.
La passion amoureuse, on l’entretient à travers nos weekends en amoureux sans les enfants qu’on chérit précieusement. Nous ne vivons toujours pas ensemble, après 8 ans mais je sais que de plus en plus de couples font ce choix, les célicouples. Dans notre cas, cela n’a jamais été une source de peur ou de jalousie. La confiance est centrale dans notre couple depuis le début.
Aujourd’hui que nos enfants ont grandi, notamment les miens qui gèrent leurs études et leur petite vie, nous parlons de mon déménagement suite à une mutation professionnelle. Je ne me sacrifie pas, j’aime son coin de campagne, et j’ai envie d’y vivre à plein temps.
Alors si tout va bien, nous allons passer à la phase 2 de notre histoire atypique avant nos 10 ans ensemble, en vivant sous le même toit. J’aime notre histoire et ses étapes, je ne me suis jamais sentie aussi sereine, amoureuse et sûre de moi. Prendre son temps, ça a parfois du bon et cela n’enlève rien à la beauté d’une histoire d’amour.
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Le coup de foudre d’une vie : L’histoire d’amour vraie de Violette et Sandro
Violette & Sandro
Ma femme, je l’ai rencontrée en 2006, via les premiers sites de rencontre. Je me souviens, à l’époque, ça paraissait bizarre. C’est elle qui m’a envoyé le premier message de contact, dont voici ses mots.
« Croyez-le ou non, je m’apprêtais à me désinscrire de ce site, la dernière rencontre n’ayant pas été une bonne pioche ! Mais votre profil est apparu devant moi et j’y ai vu un signe. Je vous explique. Vous êtes le premier que j’ai repéré ici mais sans oser venir vous parler. Vous savez, certains pensent que les femmes qui font le premier pas, c’est déplacé… Mais là, je m’apprête à cliquer sur ‘supprimer’ et j’ai peur d’avoir un regret. Alors je lance cette bouteille à la mer au cas où. Et je vous laisse une adresse mail… La balle est dans votre camp. Merci de m’avoir lue ».
J’ai souri en le lisant, appréciant l’audace, la franchise et l’humour. Mais aussi l’honnêteté car elle avait ensuite bel et bien supprimé son profil. Alors je lui ai écrit un mail. Et notre histoire a commencé ainsi, par un échange épistolaire quotidien. On s’écrivait matin et soir de longs mails, pas des banalités mais de vraies choses. Sur nos vies, nos envies, nos personnalités, nos projets. On se confiait, on se posait des questions, on se conseillait. Et cette hâte de recevoir le prochain mail…
A l’époque, elle finissait ses études universitaires et elle bossait en même temps. Moi, j’étais déjà installé dans mon poste. Tous les deux à l’opposé de la région parisienne. Paris au centre pour une future rencontre.
On a pris notre temps, sans échanger nos numéros, sans rien d’autre que nos écrits. Pendant 2 mois. Je crois que j’avais peur de sortir de cette bulle, peur sans doute de l’avoir idéalisée. Mais il fallait bien se confronter à la réalité.
Mon premier regard sur Violette, je l’ai posé alors qu’elle m’attendait sur le parvis de la gare de Saint-Lazare en ce jour de novembre. Et là, ma vie a basculé. Littéralement. Comment expliquer ? En un regard, il y a eu ce coup de foudre, mais pas juste une attirance ou un désir immédiat. Certains parleront d’âmes sœurs. Aujourd’hui avec le recul je n’ai plus aucun doute à ce sujet.
J’ai tout aimé chez elle, tout de suite. Son regard, son sourire, le son de sa voix, ses expressions, son rire. Et sans prétention, cela m’a semblé réciproque. Il n’y a eu aucun décalage par rapport au virtuel. Pas de jeu entre nous, la sincérité était là. On a joué aux touristes dans Paris, je me rappelle lui avoir pris la main et il me semble ne l’avoir plus lâchée depuis. Notre premier baiser a eu lieu ce même jour sur les quais de Seine. Je lui ai déclaré ma flamme le mois suivant, sur les toits des grands magasins décorés pour les fêtes de Noël, je m’en rappelle comme si c’était hier.
Entre nous deux, cela a toujours été un mélange de romantisme et de passion. Bien sûr, comme tous les couples, on a eu des disputes, des désaccords. Mais quand ça arrive, je me rappelle de ses mails, de la douceur de ses mots et cela m’apaise.
Depuis notre rencontre, je n’ai pas vu les années passer. Nos projets de couple nous relient, on est heureux, on avance sur le même chemin. Quand je la regarde, je vois toujours cette femme, presque encore inconnue, rencontrée sur le parvis de la gare. Pour qui j’ai eu le coup de foudre et dont je suis toujours éperdument amoureux aujourd’hui.
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Je n’ai aimé qu’un seul homme dans ma vie : Une dernière histoire d’amour touchante
Henriette & François
Alors que j’avais à peine 20 ans, je me suis mariée avec un homme dont je n’étais pas amoureuse. C’est un aveu qui peut choquer, mais plus de 50 ans après, je crois qu’il y a prescription ! D’ailleurs, je ne suis pas sûre qu’il m’aimait vraiment non plus, mais c’était une autre époque, je crois qu’on ne s’est pas vraiment posé la question. Flirt, les choses de la vie et une grossesse plus rapide que prévue, le mariage était la suite logique…
Pour autant, j’ai passé près de 20 ans avec lui, il est le père de mes deux enfants. Ce n’était pas un homme méchant mais il n’était pas un homme romantique et il me regardait sans amour, sans passion. Je n’étais une femme ni heureuse ni malheureuse à ses côtés.
Quelque part, j’avais donc fait le deuil du grand amour sans même l’avoir vécu. Les papillons dans le ventre, les étincelles dans les yeux, les trémolos dans la voix, je ne connaissais pas.
Et puis il y a eu ce fameux jour, celui de mes 40 ans. Mes enfants étaient déjà grands, partis du nid familial. Cela a été comme un déclic.
On a décidé de divorcer, c’est comme si on savait tous les deux que c’était inévitable. Le plus triste dans tout ça, c’est que ça n’était pas triste pour nous.
A 40 ans j’étais donc divorcée, libre mais en même temps totalement perdue. Qu’est-ce que la vie avait prévu pour moi ?
C’est là que je sais que j’ai eu de la chance, beaucoup de chance. J’ai rencontré François, à peine 1 an après mon divorce. Et là, c’est comme si la vraie Henriette s’autorisait enfin à être une femme à part entière. Je suis tombée follement amoureuse de lui et heureusement, c’était réciproque.
Ce deuxième homme dans ma vie, c’est en fait le seul homme que j’ai aimé. Il était mon meilleur ami, mon amant, mon compagnon, mon amoureux. On a ri ensemble, beaucoup fait l’amour, voyagé, partagé un quotidien où tout me semblait parfait. Bien sûr, ça ne l’était pas. Mais je découvrais l’amour, le vrai, à 40 ans passés. Je découvrais l’amour, tout simplement. Et pour moi, c’était un cadeau incroyable, je revivais ou plutôt je vivais pleinement enfin. Je n’étais pas juste une maman ou l’épouse de, j’étais vraiment moi.
On s’est mariés, 3 ans après et j’ai vécu comme une lune de miel permanente pendant 15 ans. Je l’ai aimé de tout mon cœur pendant 18 ans et je l’aime encore même s’il n’est plus là. La maladie me l’a pris, alors qu’il avait 66 ans et moi 59. Voilà plus de 10 ans maintenant. Depuis, je suis seule, mais j’ai toujours notre amour en moi. Il est le grand amour de ma vie, et ces 18 années sont passées bien trop vite.
J’aurais aimé qu’on vieillisse ensemble. Parfois je me dis que la vie est injuste. Et puis non, je me dis qu’elle m’a offert ces 18 années de bonheur incroyable à ses côtés. Il est mort bien trop tôt, bien trop jeune. Oui, on aurait dû, on aurait pu profiter encore ensemble longtemps mais c’est ainsi. Aujourd’hui, mes souvenirs m’accompagnent. Depuis plus de 10 ans, je vis avec lui à travers eux. Et cela me suffit. Je suis presque une vieille dame comme on dit, à 70 ans. J’ai eu une vie riche en rebondissements quelque part, j’en ai conscience.
C’est ma vie, et elle m’a offert, même si cela n’a été qu’à 40 ans, même si cela n’a duré que 18 ans, la plus belle des histoires d’amour. Alors malgré la tristesse, je garde le sourire et cette joie de vivre que François avait. Je lui ai promis de ne pas sombrer dans le chagrin trop longtemps. Alors si je vis dans mes souvenirs de nous depuis 10 ans, c’est avec le sourire et pas avec les larmes. Je l’ai promis à l’homme que j’ai aimé plus que tout et je tiendrai ma promesse.
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