La poésie est un des genres littéraires par excellence pour mettre l’amour à l’honneur, avec romantisme ou passion. En vers la plupart du temps mais parfois en prose, elle permet aux poètes d’exprimer l’amour. Sa force, sa douleur, ses émois, ses ébats, ses doutes, ses certitudes, ses joies, ses peines. L’amour a toujours fait couler beaucoup d’encre et pendant longtemps la poésie a été l’outil d’expression préféré des auteurs. Aujourd’hui, ce style littéraire semble parfois désuet mais il demeure pourtant l’une des plus belles façons de déclarer son amour à l’être aimé. Par le jeu des rimes, une jolie prose ou des métaphores, le poème permet tout. Et quelle plus belle attention qu’un poème pour exprimer votre amour à la Saint-valentin ? Quoi de plus romantique que quelques vers ? Toutefois, trouver l’inspiration pour écrire son propre poème est un exercice qui peut s’avérer difficile. Alors voici 7 magnifiques poèmes d’amour pour la Saint-Valentin, classiques et intemporels, que vous pouvez utiliser pour illustrer votre carte de Saint-Valentin.
7 magnifiques poèmes d’amour pour la Saint-Valentin
Poème d’amour pour la Saint Valentin #1 : Air vif
J’ai regardé devant moi
Dans la foule je t’ai vue
Parmi les blés je t’ai vue
Sous un arbre je t’ai vue
Au bout de tous mes voyages
Au fond de tous mes tourments
Au tournant de tous les rires
Sortant de l’eau et du feu
L’été l’hiver je t’ai vue
Dans ma maison je t’ai vue
Entre mes bras je t’ai vue
Dans mes rêves je t’ai vue
Je ne te quitterai plus
Paul Eluard (1895-1952)
Poème d’amour pour la Saint Valentin #2 : Le baiser
Comme une ville qui s’allume
Et que le vent achève d’embraser,
Tout mon cœur brûle et se consume,
J’ai soif, oh ! J’ai soif d’un baiser.
Baiser de la bouche et des lèvres
Où notre amour vient se poser,
Plein de délices et de fièvres,
Ah ! J’ai soif, j’ai soif d’un baiser !
Baiser multiplié que l’homme
Ne pourra jamais épuiser,
Ô toi, que tout mon être nomme,
J’ai soif, oui, j’ai soif d’un baiser.
Fruit doux où la lèvre s’amuse,
Beau fruit qui rit de s’écraser,
Qu’il se donne ou qu’il se refuse,
Je veux vivre pour ce baiser.
Baiser d’amour qui règne et sonne
Au cœur battant à se briser,
Qu’il se refuse ou qu’il se donne,
Je veux mourir de ce baiser.
Germain Nouveau (1851-1920)
Poème d’amour pour la Saint Valentin #3 : Le serment
Idole de ma vie,
Mon tourment, mon plaisir,
Dis-moi si ton envie
S’accorde à mon désir ?
Comme je t’aime en mes beaux jours,
Je veux t’aimer toujours.
Donne-moi l’espérance ;
Je te l’offre en retour.
Apprends-moi la constance ;
Je t’apprendrai l’amour.
Comme je t’aime en mes beaux jours,
Je veux t’aimer toujours.
Sois d’un cœur qui t’adore
L’unique souvenir ;
Je te promets encore
Ce que j’ai d’avenir.
Comme je t’aime en mes beaux jours,
Je veux t’aimer toujours.
Vers ton âme attirée
Par le plus doux transport,
Sur ta bouche adorée
Laisse-moi dire encore :
Comme je t’aime en mes beaux jours,
Je veux t’aimer toujours.
Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)
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Poème d’amour pour la Saint Valentin #4 : Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l’ignore.
Son nom? Je me souviens qu’il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine (1844-1896)
Poème d’amour pour la Saint Valentin #5 : Nous dormirons ensemble
Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l’enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C’était hier que je t’ai dit
Nous dormirons ensemble
C’était hier et c’est demain
Je n’ai plus que toi de chemin
J’ai mis mon cœur entre tes mains
Avec le tien comme il va l’amble
Tout ce qu’il a de temps humain
Nous dormirons ensemble
Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J’ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t’aime que j’en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble.
Louis Aragon (1897-1982)
Poème d’amour pour la Saint Valentin #6 : Pour toujours !
L’espoir divin qu’à deux on parvient à former
Et qu’à deux on partage,
L’espoir d’aimer longtemps, d’aimer toujours, d’aimer
Chaque jour davantage ;
Le désir éternel, chimérique et touchant,
Que les amants soupirent,
A l’instant adorable où, tout en se cherchant,
Leurs lèvres se respirent ;
Ce désir décevant, ce cher espoir trompeur,
Jamais nous n’en parlâmes ;
Et je souffre de voir que nous en ayons peur,
Bien qu’il soit dans nos âmes.
Lorsque je te murmure, amant interrogé,
Une douce réponse,
C’est le mot : – Pour toujours ! – sur les lèvres que j’ai,
Sans que je le prononce ;
Et bien qu’un cher écho le dise dans ton cœur,
Ton silence est le même,
Alors que sur ton sein, me mourant de langueur,
Je jure que je t’aime.
Qu’importe le passé ? Qu’importe l’avenir ?
La chose la meilleure,
C’est croire que jamais elle ne doit finir,
L’illusion d’une heure.
Et quand je te dirai : – Pour toujours ! – ne fais rien
Qui dissipe ce songe,
Et que plus tendrement ton baiser sur le mien
S’appuie et se prolonge !
Poète : François Coppée (1842-1908)
Poème d’amour pour la Saint Valentin #7 : L’amour nous fait trembler
L’amour nous fait trembler comme un jeune feuillage,
Car chacun de nous deux a peur du même instant.
« Mon bien-aimé, dis-tu très bas, je t’aime tant…
Laisse… Ferme les yeux… Ne parle pas… Sois sage… »
Je te devine proche au feu de ton visage.
Ma tempe en fièvre bat contre ton cœur battant.
Et, le cou dans tes bras, je frissonne en sentant
Ta gorge nue et sa fraîcheur de coquillage.
Écoute au gré du vent la glycine frémir.
C’est le soir ; il est doux d’être seuls sur la terre,
L’un à l’autre, muets et faibles de désir.
D’un baiser délicat tu m’ouvres la paupière ;
Je te vois, et, confuse, avec un long soupir,
Tu souris dans l’attente heureuse du mystère.
Charles Guérin (1873-1907)
Vos poèmes sont superbes