Récemment, j’ai participé à un débat pour le magazine Oops et trois hommes ont donné leur avis quant à la question « peut-on apprendre à bien faire l’amour ». Alors, est-ce inné ou est-ce une compétence qui s’acquiert au fil des expériences ?
Non, bien faire l’amour n’est pas inné
Ce serait triste pour vous messieurs : je n’ai pas été gâté par la nature donc je suis un mauvais coup, je n’ai plus qu’à me pendre. Non je vous rassure ! Il serait dommage de penser ainsi même si certains ont de meilleures prédispositions que d’autres, l’épanouissement sexuel est un apprentissage constant qui s’acquiert tout au long de la vie.
Comment apprendre à « bien faire l’amour » ?
Etre attentif au plaisir de Madame
Pour Sylvain, c’est avant tout se préoccuper de sa partenaire, être attentif à son plaisir. Le débriefing après l’amour devient alors source d’amélioration pour les prochaines relations sexuelles. Pour Hugo, c’est un tue l’amour : « on n’est pas à l’école, on ne va pas se mettre des notes » plaisante-t-il. Si le mot « débriefing » est un peu fort, il est en effet très souhaitable de savoir ce que sa partenaire aime ou non. Chaque femme est différente, si Emilie va hurler de plaisir lorsqu’on lui caresse la nuque, elle ne supporte pas qu’on lui effleure le coude. Traumatisme, dégoût, complexe ou autre, NON vous ne toucherez pas le coude d’Emilie !
Pour Matthieu, le débriefing est important si l’on construit une relation sur le long-terme. « A quoi bon vouloir apprendre tout d’une fille d’un soir ? On ne va pas la revoir, c’est ridicule ». Personnellement, je pense que, au-delà du simple fait de demander « ça t’a plu ? » (qui peut paraître, à la longue, carrément lourd !), l’important est d’écouter le corps, plus que les mots. Bien sûr dans les deux cas, les femmes peuvent tricher : nous pouvons simuler et/ou mentir, certes. Mais au fil des expériences il est aisé de reconnaître une femme excitée et sur le point d’atteindre l’explosion et celle qui s’ennuie considérablement mais qui hurle comme un cochon que l’on égorge !
Conclusion : le débriefing oui, mais à petite dose et uniquement lorsque la relation est durable. Si elle n’aime pas qu’on la titille, vous aurez vite fait de le comprendre : elle risque de se prendre un fou-rire toute seule ou de vous repousser violemment la tête, tout simplement ! Prendre en considération les tremblements corporels, le souffle et les mouvements de bassin de votre partenaire vous en dira bien plus qu’un « oui chéri, c’était génial ».
Réapprendre à chaque fois
Tous étaient d’accord pour dire qu’à chaque nouvelle partenaire, il fallait tout réapprendre car, comme exposé plus haut, si X raffole des baisers langoureux dans le cou, Y déteste les préliminaires romantiques et préfère passer directement à la casserole. Il s’agit d’un véritable entrainement à l’adaptation. Toucher une nouvelle peau, sentir une nouvelle odeur, découvrir des nouveaux plaisirs, apprendre et réapprendre sans cesse.
Il existe des incompatibilités sexuelles
Pour Sylvain, il y a des filles avec qui ça marche d’autres avec qui ça ne marche pas. « J’ai essayé deux fois avec X, on s’est rendu compte que sexuellement, on n’y arrivait pas. On l’a pris à la rigolade en se disant que nos corps n’étaient pas faits pour s’entendre ». Hugo rajoute que ce n’est pas l’individualité mais la relation qui est à remettre en question. On ne pourrait donc pas reprocher à quelqu’un de mal faire. Ce n’est pas vous ou madame qui ne savez pas faire l’amour, mais bien la combinaison de vos deux corps réunis qui ne fonctionne pas.
Et bien sûr…
Confiance en soi, certaine endurance, attentions, préliminaires… aident à « bien faire l’amour ». Je précise que pour Hugo, les préliminaires ne se passent pas uniquement dans le lit, ils se font en amont : au restaurant par exemple, là où la séduction joue un grand rôle et où l’excitation se fait plus subtile… Avant de passer aux choses sérieuses.