Un très joli texte d’une jeune femme qui a voulu rester anonyme. Merci à elle !
J’ai laissé passer ma chance, je l’ai vue là, devant moi, à me hurler de la saisir… Mais je n’en ai rien fait. Quand l’audace de l’instant t’ouvre ses bras et que ton corps reste figé, le courage envolé. La peur a gagné.
Comme un enfant tétanisé , mon esprit brûlant de désir s’est jeté sur lui mais mon corps tel un mur de briques m’a barré la route.
Quel cruel ironie s’est jouée de moi.
Comment peut-on se perdre dans une vie comme la mienne? Lorsque toutes nos espérances se sont concrétisées… Est-ce possible de n’être à ce point jamais satisfaite?
La passion qui enflammait mon corps hier s’éteint désormais. Cette chaleur douce et constante de la sécurité s’est brusquement transformée en feu ardent , nourrit à l’essence et qui se meurt aujourd’hui aussi vite qu’il naquit .
Ne reste que les cendres encore tièdes, soufflées par le vent .
Complètement impuissante, spectatrice de ma chute.
Jamais je n’aurais imaginé qu’une seule personne en ce bas monde pourrait à ce point me faire perdre l’équilibre.
Quel bel ennemi qu’est l’espoir, qui nous prend de force, se laissant caresser du bout des doigts puis soudainement s’envole en nous souriant…nous laissant seul avec nous-même , à terre, soufflé par le vent.