Je partage un texte d’amour d’une lectrice avec vous. Texte qui a fait battre mon coeur et qui, j’en suis certaine, fera battre le vôtre. Parce que nous sommes nombreux(ses) à avoir déjà ressenti ses émotions. Je remercie Alice de nous avoir partagé ce texte poignant.
Ça fait un an aujourd’hui
Tu l’as ce souci toi ? Tu sais, ne plus pouvoir tolérer le son d’une musique. Mais si tu sais, cette musique qui te rappelle tant de souvenirs, celle qui est capable de te donner des hauts le coeur, celle qui te fait venir les larmes en trois secondes à peine mais que tu te sens obligée d’écouter jusqu’au bout. Mais si ! C’est comme cette odeur dont tu ne peux plus supporter les fragrances, l’odeur qui t’allait si bien. C’est ce lieu, si tu sais, celui où il t’est impossible d’aller sans baisser la tête car le moindre millimètre te replonge dans un sanglot incontrôlable. Voilà, et bien moi c’est ce qui contrôle ma vie, c’est mon quotidien.
Ça fait un an aujourd’hui, pourtant les douleurs sont les mêmes, les souvenirs sont intacts et seule une chose a évolué: le manque, il grandit de jour en jour. Je pensais vraiment que le temps était un remède miracle, j’y ai cru au début, puis arrive ce moment terrible où la reconstruction stagne, où ça n’avance plus aussi vite et aussi bien que tu souhaiterais. Il parait que ça fait partie des étapes de la séparation, mais elle noircie tellement l’avancée… Un an ça parait peu, mais c’est une éternité quand tu ne vois pas plus loin que demain depuis maintenant 364 jours. Mais le plus dur dans tout cela, c’est de ne jamais rien laisser paraître, c’est de faire bonne figure depuis des mois, c’est de se rendre compte que tu mens si bien que tu finis par croire toi-même à ta guérison imaginaire avant qu’un élan de réalité vienne ternir cette idée. C’est ce sanglot le matin, après les deux minutes miraculeuses où tu oublies l’espace d’un instant qu’un manque insurmontable rythme tes journées depuis des semaines. C’est ce besoin incessant d’imaginer ce que tu deviens et la place que j’occupe à présent dans tes pensées. C’est ces questions qui tournent en boucle depuis maintenant 8760 heures face auxquelles je reste sans réponse. C’est cette confiance en soi envolée, ce tunnel bien plus sombre qu’illuminé, cette roue qui ne tourne pas et cette force qui m’anime qui vient de je ne sais pas.
Alice