Lundi soir, environ 23h, l’heure à laquelle je me retrouve livré à moi-même. Ou plutôt livré à toi-même. Tu la connais cette heure. L’heure où la télé tourne absolument pour rien, l’heure où tu sais que tu devrais être en train de bosser tes cours, mais que cette espèce de léthargie t’inhibe et te contre sur une seule et même chose. Face à mes pensées, loin du réel.
Je ne suis qu’un rêve pour toi, une idéalisation, un éclaircissement de ta quotidienne routine. Je viens à toi, traversant l’obscurité chaque nuit, pénétrant ton âme et tes rêves, te ramenant à ton insouciante adolescence, pleine d’émotions, de sensations et de découvertes. À la fois je t’enivre de plaisir, à la fois tu me fuis un peu plus que la dernière fois, me ramenant…
À ce rempart qui se dresse entre toi et moi et qui est le fruit de notre désir.
Mais t’es-tu déjà demandé, comment ton être envahit mon esprit ?
(Mal)Heureusement pour moi, pas besoin d’attendre les bras de Morphée pour que tu m’arraches à mon quotidien. Tu es du genre imprévisible, tu t’invites, sans frapper, même lorsque tu n’es pas conviée, tu viens et me détaches de toute conscience, que je sois seul, en pleine conversation ou devant un exo de compta. Lorsque tu es là, je repense à ce rêve qui t’envahit chaque nuit. Cette légère somnolence qui nous rendait euphoriques, légers et complices. Cette longue chevelure brune qui cachait ton visage et venait chatouiller le mien.
Je repense à ce moment, totalement hors du temps, où plus rien n’avait d’importance, ce moment qui était uniquement pour nous et que rien ni personne n’aurait pu nous arracher. C’était beau, fort et intense.
Je pense à ce lien qui perdure entre nous, qui nous pousse et nous repousse tels deux a(i)mants. Cet amour interdit qui ne saurait que renforcer cette attraction naissante, qui nous pousse, malgré tous les obstacles à nous relier par la force du subconscient. Pourtant tu sais, j’en croise des femmes, certaines cherchent à s’éterniser, d’autres ne font que passer, elles ne sont que des femmes. Et là est tout le problème elles ne sont pas LA femme, celle du rêve.
Parfois je me demande ce que nous serions devenus toi et moi si le rêve avait laissé place à la réalité. Nous serions-nous aimés ? Nous serions-nous déchirés ? Je crois qu’aujourd’hui je ne préfère pas le savoir. Bien qu’agacé de cette frustrante sensation d’inachèvement, j’aime l’idée de pouvoir continuer à imaginer ce rêve. Pouvoir y donner toutes les formes et les fantasmes que je veux sans que personne ne puisse s’y opposer. N’est-ce pas plus beau après tout ? Au moins, nous sommes sûrs que rien ne pourrait le gâcher.
L’heure approche, l’heure de s’abandonner dans l’obscurité et de venir te rejoindre.
« Et le rêve continu » Texte « d’Aelle »
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