Si la peur, les fausses croyances, le conditionnement et surtout nos projections construisent des barrières à la rencontre de soi et à l’autre, bloquant ainsi la possibilité d’une relation, pourquoi alors continuer d’entretenir un système hérité basé sur des croyances et des limitations ?
Dans mon livre « Se manquer » les deux personnages espèrent et ont foi non seulement dans leur amour mais également dans un lien plus fort, happés par la vie quotidienne, ils en oublient l’essentiel…
Cynthia s’attend inconsciemment à voir agir Greg de façon masculine comme tous les hommes de sa famille l’ont fait, à savoir prendre les devants, se montrer protecteur et être placée au centre de sa vie.
Greg, lui sous la pression du même type d’éducation s’est refugié dans la peur et le virtuel afin de ne pas perdre (du moins en rêve) la femme qu’il idéalise.
Mais au fond, nous pouvons voir qu’il ne s’agit que de codes hérités du passé et d’une peur bien présente.
De ce fait aucun d’entre eux, n’a la force de parler sincèrement à l’autre, entre le besoin d’un conformisme certain et cet amour qui donne le vertige, chacun se conforte dans sa routine, ce qui au passage améliore également notre société de consommation..
Peut-on réussir l’un sans l’autre ?
Si la rencontre avec l’autre est aussi le passage de la rencontre avec soi et inversement, qu’est ce qui provoque cette perde d’authenticité ?
Est-ce uniquement une question d’ego ?
J’ai toujours admiré les hommes pour leurs capacités à penser à eux-mêmes et à se faire passer en priorité quoi qu’il arrive, à penser dans un « je » quitte à souvent oublier le « nous ».
En tant que femme cela me paraissait infaisable et pourtant, comment construire une relation incluant deux personnes si l’une d’entre elle est toujours laissée de côté et ne s’écoute pas ?
Finalement, cet égoïsme « sain » masculin est –il la solution pour se connaître ou au contraire le faussé qui sépare nos deux protagonistes ?
Agathe Vidal