Je suis encore là tu sais. Je suis encore là même suis-je suis partie. Je suis encore là à t’aimer de toutes mes forces. Je suis encore là à veiller sur toi, de loin. A m’inquiéter pour toi. A ne me préoccuper que de toi. Alors ouais, c’est vrai je suis partie parce que tu ne pouvais pas donner de toi. Je suis partie parce qu’on ne pouvait plus continuer comme ça. Je suis partie parce que cette histoire nous détruisait tous les deux ; moi parce que je te donnais tout de moi tellement je t’aimais et parce que je n’attendais qu’une seule chose : que tu veuilles de moi, que tu aies besoin de moi, que tu aies envie de me voir, d’utiliser ton temps pour moi ; et toi parce que tu souffrais de recevoir autant de moi et de ne jamais pouvoir me donner en retour, parce que tu ne tolérais pas mon amour pour toi, parce que tu t’interdisais de voir l’homme bon que tu étais. Alors, ouais, je suis partie, je nous ai détruits, c’est vrai, mais je suis encore là.
Je suis encore là à espérer tes mots, à rêver de ton être pourtant si charmant. Je suis encore là à regretter les mots d’il y a 45 jours en arrière. Je suis encore là, avec toi. Je ne suis nulle part d’autre qu’avec toi. Parce qu’avec toi, je pouvais ne pas avoir peur de ce que je suis, car malgré tout, on a le même problème, tous les deux. Je suis encore là à avoir ces phrases entre mes lèvres « me laisse pas, j’y arrive pas sans toi », « j’ai besoin de toi », « reviens-moi, bordel ! ». Parce que oui, j’ai besoin de toi. J’ai besoin de toi même si je sais que tu n’auras jamais besoin de moi, même si je sais que la seule chose dont tu aies réellement besoin c’est de te délivrer de cette souffrance qui t’accable un peu plus chaque jour. Mais rien que cette idée me fend le cœur. Je ne peux pas imaginer une seule seconde que tu quittes cette terre, alors que moi je suis encore là.
Voilà, je suis encore là. Pour toi. Et comme c’est parti, tu peux être sûr que je ne serai là pour personne d’autre que pour toi. Je suis encore là. Et toi, tu es là, dans ma tête, dans mes souvenirs. Tu restes encore et toujours dans ma tête. Tu restes encore et toujours ces rires qui m’ont fait tomber raide dingue de toi. Tu restes encore et toujours ces après-midi dans les draps. Tu restes encore et toujours ces chansons, ces notes sur ta guitare. Tu restes encore et toujours enfermé là, dans mon cœur.