Après « Intouchables » et « Samba » j’attendais le petit nouveau d’Eric Toledano et d’Olivier Nakache avec impatience. Comment ces deux réalisateurs talentueux pouvaient-ils faire aussi bien que leurs deux précédents films ? Très doués dans le genre drame sous fond de comédie, dans « Le sens de la fête » on pourrait s’arrêter au terme « comédie ». Et, si en France, ce mot a souvent une connotation négative (disons-le franchement, les comédies françaises sont de plus en plus pathétiques), ici, le pari est réussi !
Résumé du film Le sens de la fête
Max est traiteur depuis trente ans. Des fêtes, il en a organisées des centaines, il est même un peu au bout du parcours. Aujourd’hui, c’est un sublime mariage dans un château du 17ème siècle, un de plus, celui de Pierre et Héléna. Comme d’habitude, Max a tout coordonné : il a recruté sa brigade de serveurs, de cuisiniers, de plongeurs, il a conseillé un photographe, réservé l’orchestre, arrangé la décoration florale, bref tous les ingrédients sont réunis pour que cette fête soit réussie…
Mon avis
Vous pouvez y aller les yeux fermés ! Cette comédie résolument optimiste pourrait vite faire partie des films cultes français.
A l’heure où on ne peut plus aller voir un film au cinéma sans lire la mention « d’après une histoire vraie », à l’heure où l’on ressort souvent de la salle avec les yeux comme deux patates tellement on a pleuré, là, je peux vous l’assurer, on en ressort avec le sourire jusqu’aux oreilles.
Le rythme est soutenu, il n’y a aucun temps mort, on rit du début à la fin. Le casting est tout simplement parfait. Qui aurait pu mieux jouer l’organisateur rigide mais pourtant sensible que Bacri ? Jean-Paul Rouve est excellent dans le rôle du photographe complètement à part, Gilles Lellouche dans le Dj, Vincent Macaigne est hilarant dans le rôle de l’ancien prof au chômage, incarnation parfaite du looser. Le petit stagiaire de Jean-Paul Rouve est également à mourir de rire. Bref, un casting vraiment réussi ! Et la jolie Eye Haïdara crève l’écran avec son charisme et son regard ravageur.
Tout comme dans « Intouchables » et dans « Samba » les personnages les plus opposés, se retrouvent inséparables. L’idée de partir d’un lieu commun tel que le mariage et de faire un film dessus côté « coulisse » m’a beaucoup plu. Les vannes sont (la plupart du temps) fines. Je me suis demandé s’ils avaient interrogé de véritables organisateurs de mariage pour faire le film. Puis j’ai découvert que les deux réalisateurs avaient eux-mêmes été serveurs lors de mariage pendant leur jeunesse lorsqu’ils cherchaient à arrondir leur fin de mois.
Les gens ont applaudi à la fin. Parce que je pense sincèrement qu’on fait de moins en moins de films feel good comme celui-ci, où on sort de la salle noire le visage illuminé.