Le passif-agressif en amour : 6 signes pour le repérer

Nous devons reconnaître qu l’être humain excelle en matière d’agressivité, il suffit de regarder les guerres mais aussi les simples bagarres que l’on croise régulièrement au coin de la rue. Mais si l’on peut reconnaître une vertu à l’agression pure et simple, c’est qu’elle est sans ambiguïté. Alors que, quand vous rencontrez une personne passive-agressive, il vous est difficile de dire si oui ou non elle est agressive. Nous allons voir dans cet article le passif-agressif en amour (et pas que d’ailleurs), avec les 6 signes pour le repérer.

Nous allons nous appuyer sur un article extrêmement intéressant écrit par Jeffrey Kluger dans le Times.

L’agression passive : la petite cousine sournoise de l’agression classique

C’L’agression passive est là, mais pas vraiment ; vous la voyez, et pourtant, non. C’est l’agression comme vapeur : difficile à cerner, impossible à saisir. On la reconnaît dans le collègue à l’esprit de compétition prononcé, qui jamais ne nous confronterait directement mais omet, par accident, d’ajouter notre nom au mail groupé au sujet d’une réunion importante. C’est l’époux/se qui, ponctuel(le) d’habitude, prend des heures pour se préparer le jour où vous choisissez le film. Il y a parfois une explication bien innocente à cela, mais souvent pas – et les agressifs-passifs eux-mêmes pourraient bien ignorer de quel cas il s’agit.

Les cliniciens sont en désaccord quant à savoir si cela peut être qualifié de trouble de la personnalité, du même ordre par exemple que le narcissisme ou la paranoïa, mais ils sont d’accords quant aux symptômes qui la manifestent : un manque d’efficacité délibéré, un évitement des responsabilités, et le refus d’exprimer ses besoins ou ses réserves d’une manière directe.

Le passif-agressif en amour : 6 signes pour le repérer

En amour, ou au travail ou en amitié d’ailleurs, voici 6 signes pour repérer un passif-agressif !

1/ Le passif-agressif fait les choses à moitié

Les passifs-agressifs sont les champions du travail presque fini : la pièce repeinte sauf les moulures ; le linge propre, mais pas plié ; le lave-vaisselle rempli, sauf pour les couverts .

C’est une astuce habile. En effet, il s’agit là de laisser une tâche juste assez inachevée pour que la personne ne puisse pas la critiquer (sinon, elle aurait l’air vraiment pointilleuse). Ainsi, cette autre personne pliera le linge et mettra les couverts au lave-vaisselle, pour la millionième fois.

Le passif-agressif est le roi des faux compliments

Faire des compliments, c’est facile. Ça peut même être amusant. Voici quelques exemples de gentils compliments : « Super ta nouvelle coupe ! » ou bien « Trop bonne ta soupe ! » Voici quelques exemples de compliments moins gentils : « Super ta nouvelle coupe – j’avais la même à la fac, » ou bien « Trop bonne ta soupe – C’est à peine si on sent toute cette coriandre. »

Le type de compliments sur lequel le choix de la personne passive-agressive se portera n’est un secret pour personne, et c’est souvent juste par esprit de compétition. Si vous n’êtes pas certain(e) du genre de compliment que l’on vient de vous faire, demandez-vous ce que vous avez envie de répondre : si vous voulez dire « merci, » c’est sans doute un bon compliment. Si vous vous sentez plutôt l’envie de vous enfuir de la pièce en hurlant, pas tant que ça.

3/ Le passif-agressif use et abuse du silence

Chhhhht… Vous entendez ? Non ? Exactement. Voilà le bruit de quelqu’un de passif-agressif qui est irrité par quelque chose.

Si vous êtes fâché(e) à cause de quelque chose qu’aurait fait un ami ou un membre de votre famille, vous diriez peut-être :  « Je suis fâché à cause de ce que tu as fait. » Une personne passive-agressive dirait plutôt : [RIEN].

Le silence est la stratégie favorite des passifs-agressifs, et ce n’est pas dur de comprendre pourquoi. On ne dit rien, mais ça en dit long. C’est un moyen d’éviter ostensiblement un conflit tout en en provoquant un en réalité, l’absence de communication servant de raillerie et de provocation.

4/ Le passif-agressif souhaite des choses tout en disant qu’il ne les aura jamais

Qu’est-ce que ce serait bien si les passifs-agressifs arrêtait de dire l’air rêveur ce qu’ils souhaitent avant d’immédiatement conclure – et toujours à voix haute – que cela ne va sans doute pas se produire. Mais je suppose que c’est trop demander. Vous voyez ce que je viens de faire ? C’est agaçant, pas vrai ? J’aurais pu dire, « Hé ! Les passifs-agressifs ! Vous arrêtez maintenant avec vos souhaits à voix haute. »

Si vous avez l’impression d’avoir déjà entendu quelque chose de similaire dans votre vie – « Ce serait génial si tu pouvais me dire plus souvent que tu m’aimes, mais je suppose que c’est trop demander » – on peut parier sans risque que quelque part autour de vous se trouve un passif-agressif. L’objectif, bien sûr, est de faire passer une idée, puis d’immédiatement la rejeter – se délestant ainsi sur vous de la responsabilité de la réaliser.

5/ Le passif-agressif aime le sabotage

Ce n’est pas dur de reconnaître le méchant dans un film. C’est celui qui trafique les freins de la voiture du héros, ou bien qui rentrent les lignes de code fautives dans l’ordinateur. Les passifs-agressifs ne vont sans doute pas si loin, mais vous voyez où ils trouvent leur inspiration. Ces vêtements de travail que votre époux(se) à envoyer avec le reste au pressing la veille de votre départ pour le voyage d’affaires au sujet duquel vous vous étiez disputés ?

6/ Le passif-agressif utilise les insultes déguisées

Le contrat social sous lequel vit le reste du monde contient une provision spéciale que les passifs-agressifs ont mise là juste pour eux. Typiquement, elle se présente sous la forme d’une phrase comportant un « mais, » comme : « Je voudrais pas être méchant(e), mais… » « J’espère que tu ne me trouveras pas insensible de dire ça, mais… » « C’est pas pour critiquer, mais… » Après quoi vient la partie méchante, insensible, ou critique.

Gérer les passifs-agressifs

Si vous êtes victime d’agression passive, sachez qu’il existe quelques stratégies simples pour la gérer. D’abord, souvenez-vous que vous n’êtes pas fou/folle. Si vous voyez un schéma récurrent, c’est probablement qu’il existe. Répondez donc – et sachez qu’il est bon de tracer des limites claires.