Elle est à genoux, terrassée par la douleur. Incapable de se consoler, elle pleure, elle se hait.
Sa tête bouillonne, son cœur fond. Rythmé par ses sanglots qui retentissent, qui l’assomment.
Devant le vestige du sapin de Noël à moitié défait, elle est vidée. Fantôme de ce qu’elle est, un corps abandonné.
Vision d’horreur de cette femme épuisée, tenant fermement dans sa main, les morceaux d’une boule de Noël brisée.
Sa peau entaillée laisse couler un peu de sang. Elle ne réagit plus, attendant après le temps. Qu’il passe, qu’il agisse, qu’il referme ses cicatrices.
N’ayant plus la force de se battre, elle reste là, amorphe. Elle se demande si elle vaut la peine de se relever de nouveau, d’espérer de nouveau, de s’aimer à nouveau.
Cherchant mille raisons de se convaincre. Elle reste là, visualisant les tenants et les aboutissants. Craignant de sa propre personne, n’être que l’ombre de soi.
Elle est si triste, si sombre, à l’image de ce monde. Tout s’écroule autour d’elle pour l’être cher, l’être aimé. Celui qui ne sera plus jamais.
Les secondes passent, défilent. Doucement elle trépasse, s’abîme.
Son corps crie à l’aide ; je l’aime.
Son âme s’envole, au son des cloches qui résonnent.
Elle s’est laissée aller dans sa douce folie, celle de croire, quoi qu’il lui en coûte, que c’est Lui, l’homme de sa vie …
Sophie Ude