C’est une nouvelle journée qui commence, semblable à toutes les autres, ou presque. Encore une fois le réveil sonne le glas de mes quelques heures de sommeil pendant lesquelles j’oublie le rythme de mon quotidien devenu routinier. Mon quotidien dans lequel je m’ennuie, où les choses sont fades, ternes, sans saveur, sans profondeur.
C’est un peu comme si, chaque jour, on attendait que quelque chose change mais sans rien faire pour que cela arrive, comme si on espérait que la vie nous livre une bonne surprise, une échappatoire, un nouveau départ. Vers un autre quotidien, vers un rêve jamais réalisé, vers une autre vie. On se dit que changer de vie c’est trop compliqué, trop tard parfois, ou carrément impossible. On ne sait pas par où commencer. Changer de vie, est-ce si difficile que cela ? Qu’a-t-on fait de ses réelles envies, de ses rêves ? À quel moment y a-t-on renoncé, et pourquoi ? Pourquoi changer de vie fait si peur ?
L’art de la procrastination et de l’abandon de ses rêves
On relativise tous ce rythme de vie, résumé par le sempiternel « métro, boulot, dodo », on se dit que c’est pareil pour tout le monde, qu’on n’a pas le choix de toute façon. Il faut bien se lever, travailler, gagner sa vie, assumer ses obligations et ses responsabilités. Répéter cette routine régulièrement, et essayer de la casser de temps en temps. Alors on se fait une raison, on prend son mal en patience, on rêve à son prochain weekend, au prochain jour férié, peut-être que ce sera l’occasion de faire un pont, à ses prochaines vacances. On vit dans l’attente des bons moments, des choses qu’on aimerait faire ou posséder, des endroits qu’on aimerait visiter, des gens qu’on pourrait rencontrer.
C’est tout l’art de la procrastination, de remettre les choses au lendemain, les choses que l’on ne veut pas faire comme les décisions que l’on n’ose pas prendre. Alors on se berce de phrases toutes faites » je le ferai demain, il y a pire dans la vie, c’est trop tard pour faire autre chose, c’est trop compliqué, je n’ai pas les moyens, pas le courage, pas le temps ». Autant de prétextes, d’excuses toutes faites qui nous servent à oublier, à remettre à plus tard et surtout à s’enfermer un peu plus dans notre quotidien. Cette fameuse zone de confort, sécurisante, rassurante, faite d’habitudes et de points de repère mais qui nous ennuie, nous frustre, nous blase, nous use en même temps.
Et pourtant, se lancer dans un nouveau projet, une nouvelle aventure, tenter un nouveau départ vers une nouvelle vie, cela fait peur. Pourquoi ?
La peur d’y aller
Le changement fait peur, peu d’entre nous veulent chambouler leur existence. Nous sommes des êtres d’habitudes, attachés aux sentiers que nous avons tracés et qui nous définissent, même si nous préférons nous imaginer en aventuriers.
Ce sont nos croyances limitantes qui nous induisent en erreur en nous inculquant des peurs, nous persuadant que nous sommes incapables d’autre chose, que c’est trop risqué, que c’est utopique de changer de vie. Les seules limites réelles, existantes sont celles que nous nous imposons inconsciemment.
Chaque situation de changement crée du stress, des soucis, des angoisses et ouvre la voie à des milliers de questions. Mais c’est tout à fait normal, c’est humain. La routine rassure, on aime notre zone de confort. Jusqu’à l’ennui ?
Jusqu’à se perdre en route, dépérir, oublier ses rêves, ses projets, ses envies ?
Parce qu’on nous dit que c’est une folie, que c’est trop dangereux, qu’on est trop vieux ou encore que c’est le reflet d’une certaine instabilité ? Pourquoi est-ce si dur de se lancer ? Par où commencer ?
Se faire confiance et oser
Dans l’adversité, on trouve en soi des ressources qu’on ne soupçonnait pas. Sortir de sa zone de confort permet aussi de prendre conscience de ses talents, la plupart de nos compétences n’ont jamais été explorées. Il ne faut laisser personne nous dire que nos rêves sont des chimères, nous dicter ce qui est bon pour nous. Nous sommes les mieux placés pour savoir ce qui nous correspond, nous épanouit, nous rend heureux.
Il ne faut laisser à rien ni personne le pouvoir de nous enlever notre envie de réaliser nos rêves, de prendre des décisions peut-être osées, de changer le cours de notre existence. Au même titre qu’il ne faut pas laisser un mauvais moment ou un échec définir toute notre vie. Quoiqu’il arrive, peu importe la difficulté et l’intensité de nos peurs, il faut garder précieusement cette force d’aller de l’avant, cette rage au ventre et au cœur. C’est en suivant son chemin et son intuition, en restant fidèle à soi-même, qu’on avance dans la bonne direction. Alors il faut regarder au loin, au-delà des obstacles, garder son énergie et la volonté de réussir, et offrir toujours son sourire à ceux qui le méritent, qui nous encouragent et croient en notre potentiel.
Peu importe la taille de notre projet, son degré de difficulté, son ampleur, le temps que cela va mettre, le tout est de croire en soi et de s’en donner les moyens.
Partir à l’aventure, oui en quelque sorte mais on ne parle pas de faire n’importe quoi. Changer de vie, même si cela est excitant, si cela semble être plein de péripéties, ça se prépare. Qu’il s’agisse d’un déménagement pour commencer une nouvelle vie ailleurs, dans une région ou un pays différents, sous un autre climat, que ce soit envisager un grand voyage comme un tour du monde ou encore sauter le pas d’une reconversion professionnelle en changeant de domaine d’activité ou en devenant son propre patron, peu importe.
Une reconversion, c’est aller vers qui on est vraiment, et pas forcément se décider en fonction du secteur porteur, du métier en vogue ou du dernier pays à la mode. Il faut retrouver le rêve et ne pas rester bloqué sur ses expériences précédentes. Un changement réussi ne répond pas à une logique ou à des arguments rationnels.
Les seules questions à se poser sont: « Qui veux-je être ? Quelle vie ai-je envie de mener? »
Ne plus rêver sa vie mais la vivre pleinement
Alors autorisez-vous à rêver, et prenez des risques, même mesurés au départ, pour amorcer ce changement de vie. Ne cherchez pas à rationaliser votre envie à tout prix, c’est inutile, cela fait partie de vous et c’est très bien ainsi. La chose à réfléchir, à définir, c’est la place que vous voulez donner à ce rêve dans votre vie, c’est comment en faire une réalité. Pour cela, il faut être pragmatique, organisé. Commencer par du concret. Pourquoi pas une formation par exemple ? Ne pas se laisser gouverner par ses peurs ou submerger par ses doutes. Il y en aura forcément. Il n’y a jamais de réussite et de rêve réalisé sans obstacles en travers de sa route, sans difficultés. Les aléas font partie de l’aventure, un nouveau départ se prépare mais il faut accepter de ne pas pouvoir tout contrôler.
Une fois qu’on a pris conscience de tout cela, alors il ne faut plus lâcher son but des yeux, et faire de sa réussite un leitmotiv, un objectif à atteindre. Vivre pleinement sa vie en adéquation avec ses rêves, sa passion, ce qui nous épanouit c’est rare, c’est précieux. On a tous un idéal de vie et il est évident qu’on ne peut pas l’atteindre complètement, il ne s’agit pas de fantasmer sur les gains de la loterie ou une future popularité, mais bien de prendre en main sa vie. De faire quelque chose de ses dons, de son talent, de ses envies, de sa passion, de ce qui nous fait vibrer et nous épanouit.
De ce qui fait notre raison de vivre et que nous avons trop souvent enfoui au fond de nous sous toutes ces couches d’obligations, de routine, de peurs, de doutes, de regrets, pour ne plus y penser.
Ne laissez pas vos rêves partir en fumée sans même avoir osé.
Le temps file, » la vie est courte » comme dit le dicton populaire, et il n’y a rien de plus triste que de laisser les jours, les semaines, les mois et les années passer en regardant en arrière le cœur plein de de regrets de n’avoir pas osé, la bouche pleine de » et si « , la tête pleine de rêves jamais réalisés.
très encouragent merci