Menés par un seul personnage ou presque, exprimant à l’écran la métaphore de la solitude et du dépassement de soi comme une véritable quête intérieure, introspective, ces quatre films sur la quête de soi sont des odes à la vie. Confrontés à la solitude, au retour à la nature souvent associé au besoin de se retrouver, par choix ou par malchance, ces quatre personnages, deux hommes, deux femmes, se retrouvent confrontés à leur plus grande peur : leur vide intérieur. Qui sont-ils vraiment, qu’est-ce qui les anime, qu’est-ce qui est important dans la vie, quelle leçon tirer de ce qu’ils sont en train de vivre ? Dans Seul au monde, Tom Hanks, qui n’a pas choisi cette solitude, est bluffant dans son rôle de naufragé, et nous embarque avec lui dans sa quête de l’essence même de la vie, où tout ce qui est superflu n’a plus sa place. Dans Into the Wild, on est littéralement dépaysé par la beauté du film et on attend avec impatience quelle sera la finalité de ce road trip si particulier. Dans Mange, Prie, Aime, on a une vision moderne de la quête de soi, et du chemin vers l’accomplissement personnel en trois étapes. Dans Wild, version féminine du road trip, on sent que la nécessité est à l’origine de cette aventure, un véritable besoin d’échapper à une vie qui n’apportait plus aucune réponse, pour ne pas sombrer. Pour ces 4 films ; trois sont d’ailleurs des adaptations d’autobiographies ; la solitude est le moyen pour se retrouver, pour aller au plus profond de soi ressentir enfin une paix intérieure après s’être libéré de ses émotions négatives et du poids des erreurs du passé. Avec, paradoxalement au final, cette idée que la vie en solitaire est une étape nécessaire peut-être, mais pas une fin en soi car « Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé. ». Voici donc une sélection de quatre films introspectifs sur la quête de soi : de la solitude à l’accomplissement personnel.
Seul au monde avec Tom Hanks, Helen Hunt, Chris Noth, 2001
SYNOPSIS
Chuck Noland, gestionnaire au service d’un transporteur international ne vit que par son travail. Il doit constamment améliorer les performances de son entreprise. Il ne voit que trop rarement sa compagne Kelly, qu’il rêve d’épouser un jour. Lors d’un de ses déplacements, Chuck est victime d’un crash. Son avion coule en plein Pacifique. Agrippé à un radeau de sauvetage, Chuck s’échoue sur un îlot désert. Seul au monde, privé de tous ses repères habituels, le naufragé doit apprendre les gestes élémentaires pour sa survie, et se retrouve confronté à la solitude avec pour seule compagnie, lui-même.
REPLIQUES CULTES
« C’est à ce moment-là qu’un sentiment m’a envahi, comme une couverture bien chaude. J’ai su, d’une certaine façon, que je devais rester en vie. D’une certaine façon, je devais continuer à respirer… »
« Wilson, Wilson…! »
MON AVIS
Seul au Monde est un film qui joue avec les émotions et le fait à la perfection. On a là un film sur la solitude, avec un survivant porté par un Tom Hanks tout simplement impérial. Et en traitant la solitude, Seul au Monde parvient à nous faire retranscrire un torrent d’émotions, des moments d’humour mais aussi une véritable empathie et un attachement puissant envers ce personnage auquel on ne peut s’empêcher de s’identifier, on est à ses côtés et on ressent tout ce qu’il vit, que ce soit les moments de joie, de tristesse et bien sûr de solitude. Le réalisateur met en scène une histoire forte, parvenant à nous faire pleurer pour un ballon de volley, mais aussi avec des scènes magnifiques comme les retrouvailles avec sa femme qui le croyait mort ou la scène finale où l’on voit Tom Hanks qui, après quatre ans de solitude forcée, s’est libéré d’un monde qui l’enfermait pour finalement choisir enfin où il souhaite aller, magnifiquement symbolisé par ce carrefour au milieu de nulle part. Ce film, à la hauteur du talent de Tom Hanks, est une ode à la vie, à l’amour et à l’accomplissement personnel.
