« Ne t’inquiète pas, c’est quand on ne l’attend pas qu’il arrive le grand amour. Ça ne sert à rien de chercher, ça te tombera dessus. Tu sais, ça arrivera quand tu seras vraiment prête à aimer. Dis-toi que ce n’était pas le bon moment, pas la bonne personne. Tout simplement. Il arrivera en temps voulu, quand il devra arriver. » Ou au contraire « Mais tu n’en as pas marre d’être célibataire ? La solitude ça doit être pesant à force non ? Il avait quoi qui n’allait pas le dernier que tu as rencontré ? Tu es devenue trop difficile, trop exigeante avec le temps… En même temps il faut toujours que tu craques sur le mauvais. Arrête un peu de rêver au grand amour. Tu n’as plus 20 ans, tu as un enfant, un vécu, trouve quelqu’un avec qui tu t’entends bien, l’amour hein ça viendra après… Si tu continues ainsi, tu vas finir vieille fille… » On a toutes entendu une ou plusieurs de ces phrases au moins une fois depuis ou pendant notre période de célibat. De la part de nos amis ou de collègues qui veulent nous consoler, nous rassurer. De la part aussi de notre famille, de nos parents qui s’inquiètent et veulent nous faire réagir… De nos proches en général. Il ne s’agit pas forcément de jugements de leur part, il s’agit juste de l’expression de leur ressenti de leur incompréhension surtout, de leur point de vue extérieur à une situation qu’ils ne connaissent pas et donc ne comprennent pas toujours. De leur inquiétude ? Et quelque part, d’une certaine façon, le reflet de notre réalité ? Mais ils ne réalisent pas que le fond du problème est simple et réside souvent dans cette difficulté qu’il y a aujourd’hui à rencontrer quelqu’un, vraiment.
S’ils savaient la difficulté de rencontrer quelqu’un aujourd’hui…
S’ils savaient que je me pose la question parfois en boucle, si un jour en effet je le rencontrerai celui avec qui j’avancerai main dans la main. Enfin, sur mon nouveau chemin de vie.
S’ils savaient que cela m’angoisse parfois parce que je me demande si ça va arriver un jour. Comment, où, quand ?
S’ils savaient que j’ai l’impression que le sablier s’écoule et que rien ne se passe.
S’ils savaient que la solitude affective est lourde à porter parfois. Souvent même.
S’ils savaient tout ça. Le poids parfois du célibat sur mes épaules, peut-être qu’ils s’exprimeraient autrement.
S’ils connaissaient la situation pour l’avoir également vécue alors peut-être qu’ils comprendraient.
Qu’ils comprendraient…
Que ce n’est pas un choix.
Que ce n’est pas de l’exigence.
Que je ne m’en remets pas à la fatalité ou au destin. Mais que je n’ai aucun pouvoir sur ça.
Que je ne vais pas prendre un homme au hasard ou par défaut, par dépit, faute de mieux, de peur de finir seule.
Que je n’ai plus peur de refaire ma vie mais que je ne trouve pas celui qui veut la partager avec moi.
Que je ne rejette pas les hommes mais qu’en effet la méfiance est activée.
Que c’est une réalité ; il est difficile de trouver une personne stable, fiable, sincère, prête à s’engager aujourd’hui.
Que tout cela ensemble, ça peut sans aucun doute expliquer les raisons de mon célibat prolongé. Que je ne suis pas la seule, on est des millions à le subir, à le vivre.
Que je veux bien croire aux phrases toutes faites, aux adages, aux proverbes, aux mantras sur la rencontre idéale, l’amour, les signes qui prouvent que je suis prête ou que c’est le bon. Mais que c’est réducteur et frustrant à force.
Que je veux bien admettre ma part de responsabilité et assumer mes exigences mais que je refuse de revoir mon bien-être et mon équilibre de vie à la baisse.
Alors il faut faire quoi ? Etre patiente, attendre…
Passivement où activement ? En l’espérant uniquement ou en le cherchant ?
Il n’existe pas de solution miracle, de mode d’emploi, de formule, d’incantation ou de potion magique pour accélérer le temps et d’aide que l’on se rencontre plus vite.
On dit également que ce qui doit arriver arrivera. En temps voulu. Qu’il ne faut rien forcer.
Alors au milieu de toutes ces théories et ces croyances sur la rencontre et sur l’amour, au milieu de tant d’idées reçues, dé conseils et de points de vue, que doit-on retenir ? Tout, rien ?
Et si on admettait tout simplement notre impuissance face à cette réalité sur les relations sentimentales ? Si on acceptait que cela ne dépend pas de notre seule volonté ?
Et si on avouait qu’au-delà de cela, ce qui nous tourmente vraiment c’est la peur de ne plus jamais rien ressentir, de ne plus jamais rien vivre. La peur de ne plus savoir aimer conjuguée à celle qu’on ne peut pas nous aimer. Qu’on ne le mérite pas ou que c’est trop tard ? Qu’on n’est moins digne d’amour ?
La vraie crainte, c’est celle-ci. Ne plus rien ressentir et ne plus susciter aucun sentiment amoureux chez quelqu’un.
Se dire qu’on ne connaitra plus jamais l’amour. Cela fait mal parfois, peur souvent. Personnellement, ma nature, ma tête et mon cœur refusent de s’y résigner.
Car même si j’ai pris conscience de cette difficulté, que rencontrer quelqu’un est un véritable parcours d’obstacles, je ne peux pas croire que l’impossibilité de trouver l’amour soit plus forte que l’amour lui-même. Jamais !
J’ai 32 ans et pas évident vraiment pas évident de trouver l’amour, pas d’occasion et la solitude à la longue est très difficile a vivre…
Mon fils de 33 ans souffre de la solitude et aimerait rencontrer quelqu’un pour partager sa vie, pas facile de l’aider et avec ce covid encore plus de solitude…et les sites de rencontres où les filles ne sont absolument pas naturelles !!
C’est vraiment dur !!!
Courage à vous !
Pas facile effectivement… Personne aujourd’hui ne souhaite vraiment s’engager et depuis les sites de rencontres rien n’est plus pris au sérieux.
Je pense que ce qui est décrit dans cet article correspond surtout et majoritairement à la solitude des hommes qui portent le plus gros fardeau du célibat « non désiré », surtout dans des pays comme la France ou les femmes ne draguent quasi jamais comparé à d’autres cultures (ce qui ne retire en rien à la véracité de ce témoignage féminin, mais les raisons des célibats féminins et masculins n’ont pas souvent les mêmes causes) !
Une étude scientifique montrait que seulement 20% des hommes mélangeaient leurs gènes pour une descendance !
Moi je suis seul depuis 10 ans (invisibilité totale malgré les efforts de look et de présentation, musculation, etc etc) et franchement je ne sais plus trop comment régler cela, les sites de rencontres je connaissais bien avant que cela soit à la mode, on y voit plus que des femmes blasées en overdose de choix, face à 2 catégories d’hommes ceux qui sont sympas et rarement de succès et de l’autre les dragueurs pros (20%) qui raflent la mise en permanence en faisant des bleus au cœur aux femmes et en passant de l’une à l’autre comme un papillon butineur enfin « culbuteur » ….