J’ai conscience que pour de nombreuses femmes, l’accouchement est un moment pénible, épuisant, douloureux et difficile. J’ai eu beaucoup de chance car pour moi, ce fut un moment incroyable, une des plus belles journées de ma vie. Deux semaines plus tard, je pourrais recommencer sans problème s’il le fallait ! Voici donc mon récit d’accouchement positif car, sur internet, on lit plutôt des horreurs que de jolis récits, je me suis dit que ça pouvait aussi rassurer de futures mamans !
Récit d’accouchement positif : Un jour que je voudrais revivre
Dimanche 18 août :
10h :
Je passe la matinée à faire le grand ménage dans tout mon appartement et notamment à passer la serpillière à quatre pattes dans toutes les pièces. On m’a dit que ça ferait venir bébé.
Ensuite, on va faire plein de courses chez Picard et au Franprix. On remplit les placards, le frigo et le congélateur notamment avec des plats tout faits. On nous a dit que ce serait très pratique une fois que bébé serait là.
20h :
A 20h on est devant la série MindHunter enlacés dans le canapé. On ne le sait pas encore mais c’est notre dernière soirée en amoureux.
Je commence à ressentir des contractions qui me semblent régulières. Elles sont désagréables car elles me serrent le ventre mais ne sont absolument pas douloureuses.
22h :
A 22h, je décide de commencer à les chronométrer. Elles sont espacées de 10 min et durent environ 30 secondes. Puis à minuit elles sont à 8 minutes toujours espacées d’environ 30 secondes. Je prends deux spasfons. Mon chéri me fait couler un bain et reste prêt de moi. On a envie d’y croire mais on a peur que ce soit du faux travail.
Mais malgré le bain et les médicaments, les contractions ne s’arrêtent pas, elles ne sont pas ultra douloureuses mais sont régulières.
On appelle la maternité et la sage femme nous dit de venir quand les contractions seront espacées de 2 minutes !
Lundi 19 août :
1h :
J’attends donc encore. Les contractions commencent à être douloureuses : quand elles arrivent je dois souffler et si je marche je suis obligée de m’arrêter. C’est comme quand on a des règles douloureuses mais en 100 fois pire. Je dis à mon amoureux d’aller se coucher, moi je reste éveillée, j’ai trop mal pour dormir et je ne veux pas l’embêter. Je me lisse les cheveux, je prépare mes dernières affaires au cas où… Mais je me refuse à y croire, j’ai trop peur d’être déçue.
3h :
Il est 3h du matin les contractions sont toujours assez espacées (entre 5 et 7 min ) mais elles sont ultra douloureuses et je commence à gémir sérieusement quand elles arrivent.
On rappelle la sage femme qui nous dit à nouveau que tant que ce n’est pas espace de 2 minutes ça ne sert pas à grand chose de venir.
Je continue donc à souffrir en silence et m’occupe comme je peux, jusqu’à, finalement, retourner me coucher vers 4h : les contractions ne s’espacent plus, je me dis que c’est foutu, que malgré la douleur, ce ne sera pas pour aujourd’hui.
5h:
MAIS à 5 h du matin une contraction me transperce le ventre. Je hurle à mon chéri : on va à la maternité, appelle-les je ne peux pas rester comme ça. ET LA, à la même seconde, la poche des eaux se rompt. C’est donc bien pour aujourd’hui !!!! Je sens un frisson d’excitation me traverser tout le corps. Je suis trop heureuse ! Moi qui avais refusé le déclenchement de convenance proposé par mon obstétricien le 16 août, je ne regrette absolument pas mon choix ! Je rêvais de ce moment magique où je dirais à mon chéri « ça y est, c’est pour aujourd’hui, on va rencontrer notre fils« .
Je suis complètement paniquée et excitée. Mon amoureux me filme, il est serein et a le sourire, je crois qu’il est lui aussi trop heureux de savoir qu’on va bientôt voir notre bébé. Moi je n’arrête pas de lui dire « vite vite appelle la maternité ».
Je suis super contente car j’avais trop peur que ce soit un faux travail ! Mais non la poche est rompue (2 jours après la perte du bouchon muqueux)
Récit d’accouchement positif : La suite de notre aventure
5h30 :
On prend un Uber et une serviette car ça n’arrête pas de couler ! A 5h30 on arrive à la clinique. Je hurle à chaque contraction, je souffle profondément. On m’examine : mon col est à 1 : noooonnnnn !!! Heureusement il est presque complètement effacé. La sage femme me rassure et me dit que c’est en bonne voie.
En attendant l’anesthésiste pour voir si la péridurale est possible dès maintenant, et entre deux contractions, j’offre à mon chéri la petite boîte à papa que je lui avais préparée. Et là, je ne m’y attendais vraiment pas, les larmes lui montent aux yeux (je pleure rien qu’en écrivant car ce moment restera gravé en moi à jamais). Il me dit à quel point il est trop heureux, qu’il est fier de moi, de nous, que ça y est, dans quelques heures on est parents. Alors moi aussi je pleure de joie (et de douleurs dès que les contractions reviennent).
6h :
Mais les douleurs sont trop fortes, et on vient donc me mettre la péridurale même si je ne suis qu’à 1 (vivent les cliniques :D) . Et là c’est l’enfer pour moi. Je hurle à la mort, je pleure. Je crois que je suis en panique car j’ai super peur de l’aiguille et du coup je ne supporte pas sentir ce truc dans mon dos comme si on me grattait un os. Et surtout, je ne dois pas bouger pendant les contractions et c’est horriblement difficile et douloureux. Heureusement ça ne dure pas longtemps.
6h30 :
A 6h30 je ne sens plus les contractions. Je ne sens plus trop mes jambes non plus d’ailleurs et je n’aime pas cette sensation. Ça m’angoisse. Je ne suis pas bien du tout au début.
8h30 :
A 8h30 j’arrive enfin à me détendre, je me suis habituée à la perf de morphine et à mes jambes devenues quasi inexistantes. En plus mon col est à 3 super !!
Je dors pendant 2h et quand la sage femme revient je suis dilatée à 5 et le col est complètement effacé. Quelle belle époque que de pouvoir dormir tout en travaillant !!
14h :
A 14h je suis à 10, je n’y crois pas !
On me dit d’attendre 1h histoire que je sente un minimum mes jambes pour pouvoir pousser.
15h :
A 15h on m’installe, pieds dans les étriers, Laurent Petit, mon obstétricien, arrive, je suis contente ! Mon chéri est à fond, il me tient la nuque, m’embrasse, m’encourage. 4 minutes de poussée 2 contractions plus tard mon bébé est dans mes bras ( ils m’ont dit qu’ils avaient rarement vu quelqu’un si bien pousser eheh ).
Grâce au petit gabarit de mon bébé, mon super obstétricien et la méthode Epi No que j’ai scrupuleusement suivie pendant les 5 derniers mois de grossesse, je n’ai eu aucune épisiotomie, aucune déchirure, pas besoin de forceps ni de ventouses !
15h19 :
A 15h19 : avalanche de bonheur, bébé Gaspard est contre moi, magnifique, c’est mon bébé, la chair de ma chair. Mon grand amour pleure à chaudes larmes et moi aussi. On se fait des bisous partout, nous sommes parents et nous nous aimons encore plus maintenant que l’on découvre le fruit de notre amour.
J’espère que mon récit d’accouchement positif vous aura plu ! En tous les cas, j’ai pris beaucoup de plaisir à le relater !
Pour celles qui me demandent, j’ai accouché à la Clinique Sainte Thérèse à Paris 17 et j’en fus plus que ravie !