Alors que mon âme toute entière s’était perdue sur les crêtes abruptes de la chimère. Alors que je m’acharnais vainement à éventrer le ciel, devenu trop lourd, qui scrutait avec une précision médicale chacun de mes pas. Il était toujours là, ce ciel, à me regarder, impassible et omniprésent, lui qui avait vu le mal tailler ma chaire pour s’immiscer dans les plaies. Alors que l’alcool. Alors que la destruction. Tu es apparue. Fracassant la pesante structure métallique du monde. Ton visage renfermait à lui seul la beauté énigmatique et sombre de l’absolu. En ta présence, chaque atome semblait éclore et laisser s’échapper les vapeurs poétiques et enivrantes prisonnières d’un monde blanchâtre, linéaire, creux. Ce sont tes sourcils et tes yeux, leur agencement singulier qui perfore le voile de la réalité pour exploser magnifiquement dans l’imaginaire. Des tempêtes fabuleuses le long de ton visage ! Des atomes qui s’envolent, se heurtent, créent, recréent ! Des lignes sublimes partout, fais les danser, encore, encore ! Continue par ta simple présence à arracher la poésie à la pierre, la couleur au néant. Ta peau sent la vie. Ta voix écrase l’insupportable incertitude. Tes yeux, tes yeux créent. J’entends l’absolu me questionner à ton propos : est-il possible que la nature ait donné naissance à ma mort, me susurre-t-il. Alors, que la peinture m’aide à lui répondre.
« Le sens de la vie, c’est la vie des sens »
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