Quelqu’un de bien est le dernier livre paru en mai 2020 par la romancière française Françoise Bourdin. On ne compte plus ses romans qui mêlent histoire d’amour et saga familiale, histoire du terroir et secrets de famille. C’est ce qui fait le succès de Françoise Bourdin depuis toujours et ce dernier roman n’échappe pas à la règle. La problématique de fond est actuelle et les personnages modernes dans ce roman dans l’air du temps.
Quelqu’un de bien de Françoise Bourdin : résumé
Généraliste dans le Luberon, Caroline Serval exerce son métier avec passion et dévouement, aux côtés de sa sœur Diane, secrétaire médicale. Devant la pénurie de médecins qui sévit dans la région, elle doit accepter de plus en plus de patients, au détriment de sa vie privée. Sa seule perspective est de recruter un confrère pour agrandir le cabinet. Cependant, qui acceptera de s’établir dans ce village de Provence, certes magnifique mais loin de tout ?
Caroline et Diane fréquentent régulièrement les frères Lacombe. Paul et Louis vivent tous deux dans la propriété viticole de leur père désormais installé en maison de retraite. Paul, attaché à la terre et à la vigne, produit un vin nature, tandis que Louis, informaticien, vient de quitter Paris pour retrouver ses racines.
Les uns et les autres assument leurs choix personnels, et pourtant l’adversité guette. Entre les vocations chevillées au corps, les élans du cœur et les lourds non-dits familiaux, ces quatre-là vont devoir reconsidérer leur existence pour avancer. L’occasion donnée à chacun de se demander qui il est réellement, et d’essayer de se prouver qu’il est quelqu’un de bien.
Quelqu’un de bien : mon avis sur le roman
Roman du terroir, mise en avant d’une région française, histoire d’amour, secrets de famille... Voilà les ingrédients présents dans les romans de Françoise Bourdin depuis ses débuts et qui en font le succès. Des choses simples mais des histoires souvent agréables à lire, une lecture qui fait du bien, qui permet de s’évader.
Pour ce dernier roman, l’auteure y même des problématiques très actuelles : l’écologie, le bio et surtout la question des déserts médicaux avec la pénurie de médecins. Cela donne un côté moderne à ses personnages, et on retrouve comme souvent une femme forte, indépendante, engagée, qui a souffert mais qui se reconstruit et prend son destin en mains.
Pour les personnes qui connaissent bien les romans de Françoise Bourdin, on peut regretter certaines similitudes avec des histoires passées, une impression de déjà-vu, une facilité dans les intrigues. Mais c’est aussi ce qu’on apprécie dans ses romans, cette familiarité qui nous fait nous sentir bien dans son histoire et tourner les pages même si la lecture reste légère. Un joli dernier roman pour se vider la tête au soleil sur son transat ou au chaud sous un plaid.
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Quelqu’un de bien de Françoise Bourdin : extraits
« Les gens ont besoin de parler. J’aimerais avoir le temps de les écouter parce que, dans bien des cas, s’épancher soulage mieux qu’un anxiolytique… »
« Les chagrins s’apaisaient, même quand on se croyait inconsolable. »
« – C’est l’hôpital qui est malade.
– Pourquoi ?
– Manque de moyens, personnel sous-payé…Les internes travaillent soixante heures par semaine, souvent bien davantage, et les infirmières françaises sont les moins payées de toute l’Union Européenne !
– Le gouvernement fait la sourde oreille, ça finira par déboucher sur une vraie crise sanitaire, pronostiqua Caroline. »
« Parfois, elle affichait une sorte de mépris agressif, voire de cynisme, parce qu’elle avait souvent été déçue par les gens, et peut-être aussi par elle-même. »
« Tu sais, à la fin des études, quand tu prononces le serment d’Hippocrate, c’est une envolée lyrique, une profession de foi, à ce moment-là tu es totalement sincère, mais rien ne te prépare à affronter la réalité. Le désarroi des gens, leur misère, leur angoisse de la maladie, de la vieillesse, de la solitude… »