Parfois, celui ou celle qui fait vibrer votre cœur ne semble pas aussi investi(e) que vous dans la relation partagée. Est-ce juste parce que certaines personnes sont moins enclines que d’autres à exprimer et montrer leurs sentiments ? Se peut-il que les sentiments ne soient pas totalement partagés ? Toutes les interprétations sont possibles, mais ce qui importe, dans un couple, c’est de se dire les choses. Bien communiquer sur ce qu’on ressent, ce qu’on pense, ce qu’on veut permet de dévoiler à l’autre qui on est vraiment. C’est le sens de cette lettre d’amour déchirante d’Anaïs pour l’homme qui partage sa vie depuis quelques mois à qui elle dit « aime-moi pour de vrai » car elle doute de la force de ses sentiments pour elle.
Lettre d’amour déchirante : aime-moi pour de vrai
Certaines personnes donnent tout d’elles-mêmes lorsqu’elles tombent amoureuses. Elles se jettent à corps perdu dans leur histoire d’amour, vibrent, ressentent les choses intensément, mettent de la passion dans leur façon d’aimer. Elles sont ainsi, entières, excessives peut-être, mais sincères, sans aucun faux-semblant ni aucune tiédeur. Aussi, elles veulent vivre une véritable relation amoureuse, de celles qui donnent l’impression qu’amour peut rimer avec toujours. En tout cas, une histoire dans laquelle elles veulent se sentir aimées pour de vrai, sans fausse pudeur ni hésitation. Anaïs fait partie de ces personnes-là. C’est une jeune femme qui a envie d’être aimée pour qui elle est vraiment et ne veut pas jouer avec les sentiments. Elle veut de la sincérité, de la franchise, un vrai élan du cœur. C’est ce qu’elle exprime dans cette lettre d’amour déchirante pour son petit-ami.
Lettre d’amour déchirante d’Anaïs : aime-moi pour de vrai
« Mathieu,
Je ne t’ai jamais caché qui je suis depuis notre rencontre. Une femme un peu fantasque, pleine de fantaisie, passionnée, entière, un peu nostalgique de ce qui faisait l’amour et le monde avant. C’est ainsi que je suis et je n’en ai pas honte, même si j’essaie de ne pas imposer aux autres ma vision du monde ou mes idéaux sans cesse.
Mais je crois qu’il est important de rêver, de créer, d’aimer, d’être passionnée, de ne pas avoir peur de se lancer dans la vie. Que ce soit pour un projet de vie personnel ou en amour. Aimer, c’est une chance, un cadeau de la vie, une chose précieuse qu’il faut chérir. C’est ainsi que je vois les choses.
Tu m’as connue comme ça et j’ose penser que c’est d’ailleurs ce qui t’a plus chez moi. Ce qui a retenu ton attention, ce qui t’a attiré, ce que tu as aimé.
Ma fougue, mon impulsivité parfois, et bien sûr, j’espère que tu le sais, ma sincérité.
Depuis plusieurs mois maintenant, nous vivons une belle histoire d’amour. Je suis heureuse de t’avoir rencontré, heureuse de partager du temps avec toi, heureuse aussi d’avoir laissé mes sentiments éclore.
Car tu le sais également, je suis tombée amoureuse de toi. Et j’aime nourrir notre histoire de moments complices, de passion, de découvertes.
Seulement, j’ai l’impression, même si je veux croire en ton amour, que tu es plus réservé, plus timide, comme en retrait.
Je ne sais pas si c’est une question de retenue, de confiance, un manque de lâcher prise. Mais je ne peux pas nourrir notre histoire seule. Mes sentiments à eux seuls ne peuvent pas suffire à créer une réciprocité assez forte.
Alors j’ai envie de te dire là spontanément, si tu m’aimes, aime-moi pour de vrai.
Ce n’est pas du chantage affectif, un ultimatum ou une lettre de reproches. Je ne veux pas que tu crois que ce que tu fais est mal. Non ce n’est pas ça.
J’aimerais juste que nous vivions notre amour avec la même intensité, dans une belle harmonie, avec un équilibre entre le fait de donner et de recevoir.
Quand je t’écris « aime-moi pour de vrai », c’est parce que j’ai parfois, je l’avoue, la sensation que tu survoles les choses, que tu t’impliques parfois à moitié. Avec tiédeur, retenue, distance, je ne sais pas…
Tu sais, la vie est trop courte pour ne pas en profiter pleinement, pour ne pas aimer follement. Nous avons de la chance, c’est vraiment ce que je pense, d’être ensemble et de pouvoir nous créer un monde, le nôtre avec notre amour comme bagage.
Seulement il faut être deux pour cela, deux à s’aimer au diapason, et surtout deux à aimer l’autre comme il est. Sans limites. Parfois j’ai l’impression que tu tolères certains traits de ma personnalité plus que tu ne les aimes. Que cela te fait sourire, comme si tu cédais devant un caprice d’enfant.
Je ne veux pas de ça. De sentiments tièdes, d’hésitations, de retenue l’un envers l’autre.
Mes sentiments pour toi sont entiers, ils ne dépendent pas de tes défauts, ne diminuent pas les jours où tu vas dire une bêtise ou faire une erreur. Je t’aime comme tu es, et je ne cherche pas à faire de toi quelqu’un d’autre.
En amour, il n’est pas normal de vouloir changer l’autre. Et parfois je surprends ton regard sur moi, condescendant comme si tu supportais plus que tu n’aimais ce qui fait la femme que je suis, en tout cas certaines choses en moi. Comme si ton amour était conditionné par ce que tu considères parfois comme un défaut.
Je ne te demande pas de changer pour devenir mon double, loin de là. Ce que j’espère, ce que je veux, c’est que tu m’aimes comme je t’aime. Sans conditions, sans retenue, et pour qui je suis vraiment.
Aime-moi avec ton cœur, ton corps, tes tripes, ton âme. Aime-moi pour de vrai, en entier, telle que je suis, avec mes défauts comme mes qualités, avec mes peurs et mes espoirs, avec mes rêves et mes projets.
Surtout, aime-moi sans te soucier des autres, du reste, de l’heure qu’il est, du temps qu’il fait, de ce qui se dit ou ne se dit pas, de ce qui se fait ou ne se fait pas.
Oui, aime-moi juste parce que tu le peux, tu le veux, parce qu’on en a le droit, parce que la passion peut durer, parce qu’on n’a rien à prouver, parce qu’on a le droit d’être soi, d’être nous.
Je t’aime pour de vrai, à chacun de tes jours et chacune de tes nuits, à chacun de tes visages, pour chacune des facettes de ta personnalité. C’est toi que j’aime, tel que tu es, en entier.
Aime-moi vraiment, parce que ce serait dommage de ne pas avoir su s’aimer pour de vrai. Et de le regretter, après…
Anaïs »