Aux personnes sorties de ma vie : témoignage d’Eva

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Dans la vie, il a plusieurs types de rencontres. Et donc de personnes rencontrées. Celles faites pour simplement traverser notre existence, qui nous apprennent quelque chose par une joie ou une peine. Celles faites pour rester et celles faites pour partir. Pour sortir de notre vie. Celles-là, on en a tous connues. Des amis qui n’en sont pas vraiment, des amours qui ne durent pas. On ne parle pas des connaissances, des relations sociales. Non, il s’agit là de notre premier cercle, familial, amoureux, amical, à qui on a donné notre confiance, notre amitié ou notre amour. Les personnes qu’on pensait ne jamais perdre, de jamais voir partir. Qui étaient importantes, une priorité dans notre vie. Seulement, nous n’étions qu’une option dans la leur. Question de sensibilité, de sincérité ? Problème d’attachement, d’engagement ? Avec le recul, ces déceptions permettent d’en apprendre beaucoup sur soi. Voici une prise de conscience face aux personnes sorties de ma vie : un témoignage émouvant d’Eva pour dire l’importance de s’aimer soi-même.

Aux personnes sorties de ma vie : témoignage d’Eva

Avec le recul, le temps qui passe, les années qui défilent si vite, j’ai réalisé que j’avais trop longtemps répété le même schéma affectif dans mes relations aux autres. Dans ma façon de considérer mes relations, amicales et amoureuses, et mêmes familiales.

Je suis de ces personnes qui donnent beaucoup, qui donnent tout. Peut-être trop ? De mon temps, de mon énergie, des mes idées, de mon aide. Parfois même sans qu’on me le demande ?

Le problème était sans doute là, mon hypersensibilité, comprise trop tard, a longtemps étouffé mes rapports aux autres. Non pas que je voulais m’immiscer dans leur vie. Car si je suis pleine d’empathie, je suis aussi, et ce n’est pas incompatible, quelqu’un de solitaire et de distant parfois. Je n’éprouve pas le besoin d’être tout le temps en compagnie des autres. Au contraire, j’ai besoin de ma bulle de solitude, de silence et de calme, pour me retrouver.

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Mais quand je suis avec les autres, quand je partage ma vie avec quelqu’un, je suis avide de sincérité, d’authenticité, de profondeur. Et de plus en plus, j’ai réalisé que les relations vides de sens me lassaient, pire me faisaient du mal. Et que je ne pouvais plus faire semblant d’aller bien dans ces relations qui ne me nourrissaient plus.

Alors forcément, le tri s’est fait tout seul, malgré moi, à cause de moi, je ne sais pas…

Ces personnes qui ont fait partie de ma vie ont sans doute considéré que j’étais beaucoup trop exigeante.

Mais ce n’est qu’une demi-vérité car avant de partir, beaucoup d’entre elles ont usé de mon temps, de ce que je pouvais leur apporter. Elles se sont servies avant de s’en aller, me pressant comme un citron.

Et une fois qu’elles ont eu ce qu’elles voulaient, qu’elles ont trouvé mieux ailleurs ou que leur route est partie loin de mon chemin, elles ont considéré que je n’étais qu’un détail facilement remplaçable ou effaçable.

Certaines personnes sont douées pour oublier ce que vous avez fait pour elles, elles ont la mémoire courte.

Se sacrifier par amour, se réconcilier pour ne pas déchirer sa famille, se rendre toujours disponible pour ses amis…

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Cette lettre est une prise de conscience face aux personnes sorties de ma vie

Et un jour, ces personnes n’ont plus besoin de vous et vous lâchent la main. Elles vous oublient, vous dénigrent parfois, vous renient même.

Parce que vous avez été un témoin trop gênant de leurs erreurs passées, un confident trop au courant de leurs errements. Alors vous ne comptez plus, vous êtes de trop, vous n’avez plus de place dans leur vie.

Sur l’instant, cela fait un mal de chien, vraiment. Cette douleur presque insoutenable à un goût amer de déception et parfois même de trahison.

Et au fur et à mesure, on apprend sur soi, de soi. On soigne alors sa principale peur, celle d’être abandonnée.

L’attachement en est souvent la réponse réflexe alors que le véritable antidote n’est pas cette dépendance affective mais au contraire l’autonomie.

En s’acceptant pleinement, on réalise que ce n’est pas si grave si certaines personnes ne font plus partie de notre vie. On peut presque leur dire merci car c’est un facteur déclencheur pour comprendre qui on est vraiment. Parfois, on mérite autre chose, d’autres rencontres, avec qui on se sentira sur la même longueur d’onde, tout simplement.

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Prise de conscience face aux personnes sorties de ma vie : un travail sur soi

Pour cela, il faut savoir se défaire des émotions négatives ressenties face à ces déceptions relationnelles. La tristesse ou la colère, la déception mais aussi le sentiment de culpabilité peuvent prendre beaucoup de place.

Si ces personnes n’ont fait que traverser notre vie, c’est qu’il y avait de bonnes raisons. Celle d’apprendre sur soi pour changer son rapport aux autres. Puis accepter que la vie attendait justement cette introspection, ce changement profond pour nous envoyer alors les bonnes personnes.

Celles avec qui on partagera la même sensibilité et on se sentira enfin libre d’être totalement soi-même, d’égal à égal, dans un bel équilibre relationnel et émotionnel.

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