La rentrée scolaire marque une nouvelle année d’apprentissages pour les enfants. On a tendance à s’inquiéter pour les plus petits qui entrent en maternelle, mais il y a des enfants pour qui cela reste difficile à 6, 8 ou même 10 ans. Nouvelle classe, nouvel(le) enseignant(e), parfois même nouvelle école. Si les enfants ont des facultés d’adaptation parfois étonnantes, il faut leur laisser le temps de trouver leurs repères. L’école, c’est l’endroit où ils passent une grande partie de leur temps, il est donc important qu’ils s’y sentent bien. Et c’est là que les choses se compliquent parfois, quand la sociabilisation est le point noir. Votre enfant a du mal à aller vers les autres ? A jouer avec ses camarades pendant la récréation ? C’est une angoisse partagée par beaucoup de parents. Mon enfant a du mal à se faire des copains à l’école, voici le témoignage d’une maman.
Mon enfant a du mal à se faire des copains à l’école : témoignage d’Alexandra
La vérité, c’est que mon fils a toujours eu du mal à aller vers les autres spontanément. Il est assez réservé, très sensible et très observateur. Pour lui, ce n’est pas naturel d’aller jouer avec un enfant qu’il ne connait pas, de lui parler directement.
C’est sa nature, il a toujours été ainsi et dès sa première année de maternelle, j’ai compris qu’il lui faudrait un temps d’adaptation supérieur à celui de beaucoup d’enfants pour créer du lien social et amical avec ses petits camarades.
Pourtant, il a toujours été entouré d’autres enfants et a connu la crèche. Mais c’est un enfant solitaire, doté d’une forte perspicacité et d’un besoin d’évaluer les autres et les situations avant de se jeter à l’eau.
Il regarde, écoute, observe, prend le temps de savoir s’il peut faire confiance, se sentir à l’aise avant de se mélanger aux autres.
J’ai longtemps cherché la cause de tout cela, à me poser des questions, à analyser le possible déclencheur. Etant moi-même une hypersensible, je ne peux que comprendre sa façon de se comporter. Peut-être est-ce héréditaire ? Je ne sais pas.
De ce fait, à chaque rentrée, c’est un peu la même angoisse qui m’étreint, pour peu qu’il y ait un changement autre que celui d’avoir un nouveau maître ou une nouvelle maîtresse.
Et la dernière rentrée a été de celles-là car nous avons dû déménager. Cela a été très dur pour lui, et j’avoue que mon cœur de maman pleurait avec lui. La seule fois où je me suis sentie aussi impuissante, c’est lorsqu’il a dû subir une petite intervention tout petit.
Là, face à sa détresse dans cette nouvelle école, entouré de tous ces enfants qu’il ne connaissait pas, et malgré ses 9 ans, je me suis sentie mal et je n’avais qu’une envie : me sauver de là avec lui.
Mais c’est évidemment tout le contraire qu’il faut faire et montrer. Il faut faire la maman forte, l’encourager, le mettre en confiance. Alors j’ai ravalé mes larmes et mes propres angoisses et je lui ai dit que tout allait bien se passer.
Imaginer son enfant pleurer à l’école, rester seul à la récréation, c’est déchirant. On culpabilise, on angoisse, on se sent totalement impuissante, c’est le mot le plus juste pour définir la situation.
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Mon enfant a du mal à se faire des copains à l’école et je sais qu’il va lui falloir du temps pour se sentir vraiment bien.
Depuis plusieurs semaines que l’école a repris, il y a eu des larmes, puis du chantage affectif de sa part pour ne pas y aller et des angoisses.
Je fais de mon mieux pour le rassurer. L’avantage, c’est que mon fils a toujours bien verbalisé ses émotions. Nous échangeons beaucoup et cela permet d’avancer à son rythme certes, mais d’avancer quand même.
Au fond de lui, il a envie de se faire des copains, mais il a toujours peur que les autres ne l’aiment pas, qu’ils ne soient pas gentils avec lui. Nous travaillons sur ce naturel méfiant, car je ne veux pas qu’il se renferme sur lui-même.
Petit à petit, je vois des améliorations. Il me parle de certains camarades, certains prénoms reviennent, il est question de jeux et de parties de ballon.
Nous avons la chance qu’il ait une enseignante à l’écoute, préoccupée par le bien-être de ses élèves et pas seulement de leurs notes. Elle s’est assurée que les petits nouveaux soient suffisamment bien accueillis, qu’ils ne soient pas mis de côté.
Après, je sais que mon fils, de par son tempérament et sa personnalité, aura sans doute tendance à avoir plutôt 2 ou 3 bons amis qu’une ribambelle de copains autour de lui. L’important est qu’il arrive à se sentir à l’aise avec les autres, que lui se sente bien.
Je me fiche qu’il ne soit pas invité aux anniversaires ou qu’il ne veuille pas se mélanger à tout le monde dans la cour, tant que lui trouve son équilibre et son bonheur à l’école.
J’ai juste envie de voir mon petit garçon épanoui, se créer sa petite vie sociale, se fabriquer de bons souvenirs. C’est tout ce que je souhaite. Qu’il parvienne enfin à avoir une enfance insouciante et joyeuse.
