Aimer sans être aimé(e) en retour, voilà bien une situation qu’on aimerait ne jamais avoir à vivre. Malheureusement, on ne choisit pas, c’est notre cœur qui décide et parfois, il se trompe. Il se met à battre pour quelqu’un mais ce n’est pas à l’unisson. Pourquoi aimer si ce n’est pas réciproque ? On aimerait tous avoir la réponse… Mais on n’y peut rien et seul le temps guérit une blessure d’amour, on le sait. Souvent, exprimer ce qu’on ressent aide à prendre du recul et à y voir plus clair. Pour soi ou pour l’autre, un texte triste sur des sentiments non partagés peut être utile. Pour faire le point, pour avancer, pour dire au revoir… Voici un modèle pour vous inspirer si vous vivez une situation similaire, un amour à sens unique.
Pourquoi écrire un texte sur des sentiments non réciproques ?
Écrire sur des sentiments non partagés peut être thérapeutique et permettre de mettre des mots sur une situation difficile à vivre. Cela peut permettre de mieux comprendre ses propres émotions, de les exprimer et de les libérer. Cela peut également aider à faire le deuil de cette amour non réciproque et à trouver des moyens de se relever et de continuer à avancer.
Vous pouvez écrire un texte sur vos sentiments non partagés si :
1. Vous avez besoin d’exprimer et de mettre des mots sur vos émotions et vos pensées pour mieux les comprendre et les accepter.
2. Vous y voyez la possibilité de guérir et de faire votre deuil en écrivant sur vos sentiments et en les extériorisant.
3. C’est l’’espoir de trouver une forme de catharsis par cet exercice de libération que permet l’écriture.
4. Vous éprouvez le besoin d’écrire à celle ou celui que vous aimez mais qui ne vous aime pas en retour pour être compris(e).
5. Ce texte est une lettre pour dire au revoir à cet amour non partagé. Cela peut être pour vous, ou une lettre d’adieu à l’autre si vous êtes dans une relation ambigüe ou une amitié amoureuse qui vous fait trop de mal.
Texte triste sur des sentiments non partagés : notre exemple
Chaque histoire est unique, et donc ce texte l’est aussi. Voilà pourquoi il est une source d’inspiration. Les sentiments évoqués sont ceux d’une femme qui est tombée amoureuse au premier vrai regard mais qui a essuyé une déconvenue. Là où elle espérait un amour, l’amitié lui a répondu. Comment réagir et gérer ses sentiments, que faire, quelle décision prendre ? Il appartient à chacun(e) de vivre à sa façon un amour non réciproque. Mais ce texte peut vous aider à prendre du recul sur votre propre situation.
« Notre rencontre a d’abord été émotionnelle, et c’est sans doute à cause de ça que je suis tombée dans le piège. Celui des sentiments, celui de tomber amoureuse trop vite.
J’y ai vu la connexion de nos deux âmes avant tout, mais c’était une erreur, et le décalage avec la réalité m’a rattrapée de plein fouet.
Pourtant, je ne suis pas naïve, du moins je le pensais, et je sais le recul qu’il faut garder avec les échanges épistolaires, et le danger possible d’une relation virtuelle.
Je n’ai pas pour habitude de m’emballer, de me projeter aussi vite, de me dire amoureuse de quelqu’un que je connais à peine. Mais toi et moi, j’ai cru sincèrement que c’était différent.
Notre prise de contact sur un groupe bienveillant et non pas sur un site de rencontres m’a dans doute illusionnée. Entre nous, il y a eu très vite une curiosité et une complicité dans les messages, les échanges se sont multipliés.
Nous étions avides d’en apprendre davantage l’un sur l’autre, de créer une familiarité entre nous. Il n’y avait pas de calcul, pas de mauvaises intentions, ça je le sais.
Mais malgré tout, nous n’avons pas vécu le passage du virtuel au réel de la même façon.
Après quelques semaines à échanger, à creuser, à se confier, sans jeu malsain ni mensonges, c’était le moment de se voir enfin.
Quand je t’ai vu la première fois, j’y ai cru. Au coup de cœur, à une évidence partagée. Nos nombreux messages échangés et les heures passées au téléphone avaient eu le temps de me faire croire à une possible histoire. Et les photos que j’avais de toi correspondaient à celui que tu étais.
Mais j’ai compris que cela ne suffit pas toujours. D’une complicité ne naît pas forcément un amour réciproque. Et une attirance physique ne fait pas tout.
J’ai été attirée par toi, mais toi tu as eu une tiédeur qui a tout remis en question.
Étais-tu déçu, as-tu pris peur ? En fait, toi tu rêvais d’un coup de foudre sans précédent, d’un électrochoc, d’un feu d’artifice. Et si tu m’as appréciée, si je t’ai plu un minimum, il n’y a rien eu de tout ça.
Je n’étais pas « assez » pour toi. Ou plutôt, c’est toi qui n’as pas ressenti « assez » pour moi… Assez d’envie, de désir, de projection, d’évidence ?
Certains auraient peut-être quand même laisser un peu de temps, une chance de voir, mais tu me l’avais dit, avec toi, c’est « tout ou rien ».
D’autres en auraient sûrement profité, profité de ma vulnérabilité, car j’ai eu bien du mal à cacher l’attraction que tu créais chez moi.
Mais tu n’es pas de ces hommes-là, heureusement pour moi. En fait, je n’ai pas le droit de t’en vouloir, tu ne m’as pas menti. Tu as juste un mode de fonctionnement différent du mien, de fortes attentes.
Seulement, de mon côté, je n’y peux rien, les sentiments sont nés et n’ont pas voulu partir malgré cette déconvenue.
Tu me proposais une amitié privilégiée là où j’espérais une histoire d’amour depuis plusieurs semaines.
Je ne vais pas te mentir, même si je n’ai pas un ego démesuré, la blessure narcissique n’est pas agréable. Mais encore, s’il ne s’agissait que de ça…
Les sentiments, eux, quand ils ne sont pas partagés, font un mal de chien. Je me demande même comment ils peuvent exister puisqu’ils ne servent à rien, à part à créer une souffrance. Souffrance qui semble insupportable les premiers temps.
On a envie de crier haut et fort à quel point on aime l’autre, tout ce qui répond en retour, c’est notre écho.
Oui, sur l’instant, rien n’est plus douloureux qu’un amour sans retour, qu’un amour non partagé… Aimer quelqu’un qui ne vous aime pas en retour, c’est une triste expérience, et rien ne peut y préparer…
Nous aurions pu glisser dans une relation ambiguë, dans laquelle tu aurais joué avec moi, profité de moi et de mes sentiments. Une histoire qui n’en aurait pas été une mais qui m’aurait laissé espérer que ce plaisir éphémère, que ce désir contextuel se transforment un jour en amour.
Mais au fond de moi, je sais bien que jamais ton coeur ne m’appartiendra.
J’ai bien compris que nous étions partis sur deux chemins de sentiments différents, incompatibles.
Le danger était de tomber dans une amitié amoureuse qui m’aurait détruite, je crois. Mes sentiments non partagés, je ne savais pas en quoi faire, et si je ne t’ai jamais dit je t’aime, je sais que tu l’avais deviné. Oui je sais que tu savais…
C’est une histoire d’amitié qui est née entre nous, et c’est déjà très beau, je le sais. Seulement on ne contrôle pas ses sentiments, oh non l’amour ne se commande pas, et ne se force pas non plus. J’en ai bien conscience.
Alors que dois-je faire ? Rester ton amie et faire semblant que cela me suffit en attendant que « ça passe » ? Souffrir en silence le jour où tu rencontreras une femme qui te fera vibrer comme moi je n’ai pas su le faire ?
Pour me comparer, perdre ma confiance en moi, me dévaloriser ?
Non, c’est hors de question…
Si l’amour que j’ai ressenti pour toi est sincère, je refuse qu’il devienne une source de désamour de moi-même.
Il n’était beau que s’il était partagé. Là ; dans cette non-réciprocité, il doit juste cesser…
Il ne me sert à rien de t’aimer en vain et d’attendre quelque chose qui n’arrivera jamais, je le sais. Faire le deuil de mes sentiments à ton égard, c’est difficile. C’est renoncer à un amour, renoncer à un espoir. Cela prend du temps de ne plus aimer même quand on sait qu’il ne sert plus à rien d’espérer.
Et pour m’y aider, je dois m’éloigner de toi, des mes espérances, pour pouvoir oublier ces sentiments que tu m’inspires.
Toute histoire doit avoir son mot de la fin. Je cherche encore le nôtre. Je ne sais pas si nous allons pouvoir rester des amis. Parfois je m’en veux, car mes sentiments sont venus tout compliquer. Mais on ne choisit pas qui on aime, ou pas.
Un jour sans doute, avec le recul pris, je comprendrais pourquoi j’ai dû vivre cette déception avec toi. J’en tirerais sûrement une leçon de vie. Pour le moment, il me faut te dire au revoir sans avoir si ce sera un à bientôt ou un adieu.
Seul le temps guérit les chagrins d’amour, alors je vais être patiente. Et je me dis que si nous sommes destinés à n’être que des amis, la vie nous remettra sur le même chemin en temps voulu.
En attendant, je te conserve, si tu m’y autorises toujours, toute ma tendresse. »