Lettre à la fois d’amour et d‘incompréhension par AlFo.
Novembre 2015
Arnaud, J’espère que ton épaule s’améliore… Je décide ce soir de t’écrire car ça fait maintenant 3 semaines que nous ne nous sommes pas parlés, pour une raison ou une autre et je sens bien que tu n’en as pas envie. Tu évites la discussion, tu n’oses peut-être pas délivrer des news que je ne souhaite pas entendre.
Ceci est bien pire pour moi, je ressens une grande tristesse que nous en soyons arrivés à ce point. Je pensais que nous avions une belle relation basée sur la confiance, la transparence, l’amour inconditionnel, le respect, la compréhension. Je réalise avec tristesse que je me suis trompée, que je n’ai pas voulu voir les signes qui auraient dû m’alarmer. J’ai cru pouvoir « t’apprivoiser » par la douceur, le côté easy going, la compassion et une grande compréhension, sans rien prendre de façon personnelle, en te laissant de l’espace pour ne pas te sentir envahi. Mais ce que je ressens maintenant c’est que dès le départ tu n’as pas été dans l’amour et que du coup tu ne m’en as jamais donné. C’est un sentiment rude à faire remonter car j’ai l’impression d’avoir été dupe et tellement naïve. Je ne sais pas comment on en est arrivé là mais ce que je sais c’est que j’ai le cœur lourd, lourd de me rendre compte à quel point j’ai pu me faire mon film.
Aujourd’hui avec le recul, je réalise que tu n’as pas donné. Tu as reçu mais tu n’a pas donné, émotionnellement, et je dis ça sans juger, c’est un fait… Les 3 ou 4 premières semaines de notre relations ont été merveilleuses et j’avais l’impression que tu étais totalement dédié, bienveillant, romantique, démonstratif, chaleureux, tactile. Tu avais envie d’être avec moi, je le sentais et ces premières semaines m’ont fait croire à un avenir lumineux, ensemble, même si la logistique allait devoir être bien réfléchie et créative.
Ces semaines là m’ont fait vivre dans cette illusion durant le reste de notre relation. Et puis, ton comportement s’est modifié, plus distant, moins chaleureux et démonstratif mais je refusais de le voir car je t’aimais déjà et c’était ‘trop tard’, mon cœur était pris…
Je pense bien te connaître, même en 6 mois, en pointillés, je t’ai bien cerné… Je connais tes limitations, les filtres et les barrières que tu as érigés autour de toi. Je vois aujourd’hui à quel point tu te sens bloqué et tu n’arrives pas à me parler, à me dire ce que tu ressens. Du coup, j’ai dans la bouche le goût du ‘unfinished business’ qui représente une partie de ma tristesse. Mais je n’attends plus car cette attente me ronge et me bloque. J’ai toujours de l’espoir mais je me rends à l’évidence…
Je t’aime toujours et je te rends libre, c’est la plus belle preuve d’amour que je puisse te faire. Je te rends libre de faire ton chemin sans moi car après tout je me dis que c’est ce que tu veux.
J’espère que tu trouveras ta voie, que tu trouveras l’amour qui te convient. Je te souhaite d’être heureux, je regrette que ce soit sans moi mais je l’accepte…
Cette lettre est une épreuve car j’y ai tellement cru Arnaud, un truc de ouf…
Je t’embrasse
Je suis à la place d’Arnaud, et je regrette à présent, de voir à quel point elle m’a tout donné, j’étais aveuglé par ce qui n’allait pas.
J’ai mal en lisant cette lettre, j’aimerai remonter le temps et apprécier cette relation comme j’aurai du de le faire depuis le début.
J’aurais pu écrire cette lettre tellement elle est vraie et tellement c’est précisément ce que je ressens…