À quoi je pense
J’aimerais vraiment te dire ce que je pense mais… Aucun son ne sort de ma bouche.
J’ai peur. J’ai envie de te dire que j’ai peur mais c’est une peur qui me fait du bien.
Peur de réaliser que je rêve éveillée.
J’ai peur de courir tête baissée, les yeux fermés et que la chute soit vraiment violente.
Tu me tiens, n’est-ce pas ? Mais si jamais tu lâches prise ? Il y en a des tas qui lâchent prise après tout. Pourquoi, toi, tu serais différent ?
J’me perds. Je me perds dans tes yeux.
Je sais, ce ne sont pas des mots très originaux mais c’est tellement vrai, là, tout de suite.
Je sais que toi aussi tu te perds et c’est ça qui est magique…
Tu me regardes et je ne m’en lasse pas. Tu m’embrasses et je ne m’en lasse pas. Tu parles… Et même tes mots je les aime.
Comment se lasser d’une chose qui nous fait du bien ? Qui nous rend heureux…
Pour survivre, j’ai besoin d’oxygène, d’eau, de nourriture…mais pour vivre j’ai besoin de toi. Tu m’es indispensable.
Tu es à la fois ma cigarette du levé et mon verre de vin du couché. La seringue qui vient me transpercer…à la différence que toi, tu n’es pas nocif. Tu n’as pas l’air en tous cas.
Tu m’aides justement…à respirer, à aimer la vie.
Il est vrai que tu peux me rendre malade mais la maladie d’amour n’est-elle pas la plus merveilleuse des pathologies qui puissent exister ?
Avec toi, si.
Alors tu vois, si tu lâche prise, je te rattraperais parce qu’il est hors de question que je te laisse tomber.
Laisse-moi te montrer à quel point les couleurs de la vie sont magnifiques même par temps gris.
À quoi je pense ? Je pense à quel point tu es un être remarquablement parfait pour l’imperfection que je suis.