Et j’allume mon écran de téléphone. Encore un fois. Et je répète l’opération. Encore. Toutes les minutes. Dedans moi, ça brûle. J’espère voir ton nom s’afficher à l’écran. Et à chaque fois que j’appuie sur le bouton, et que je découvre que la seule chose qui apparaît, c’est l’heure qui tourne sur le fond d’écran, je suis déçue. Comme une adolescente je n’attends rien d’autre que des nouvelles de toi. J’ai décidé que je devais arrêter de courir derrière toi. Et donc, d’espacer au maximum mes messages. Et j’attends les tiens. Mais rien. Tu n’envoies rien. Je me demande si tu penses à moi. Je me demande si tu m’en veux de mon silence. Je me demande si tu as envie de prendre contact avec moi. Je me demande si, assis sur ton canapé, tu hésites à m’écrire un mot. Si pendant tes journées tu me consacres quelques minutes, comme moi je t’en consacre. Mais ça me brûle. Ça fait mal.
Comme une adolescente, je regarde si tu es en ligne. Point Vert. Tu es là, derrière ton ordinateur à ignorer que tu me manques. Tu es là, mais tu te tiens éloigné. Comme une adolescente, je relis nos mails, et conversations pour combler le manque. Pour combler le silence. Et des larmes roulent sur mes joues. Comme une adolescente je t’épie à travers internet, et je découvre que tu as ouvert nos conversations – mails il y a deux jours, alors que je ne t’ai pas donné de nouvelles. Et comme une adolescente je souris. Mais, comme une adolescente, je pique ma crise. “Mais p****** pourquoi tu m’envoies pas de message ???”. Je suis comme une adolescente en mal d’amour malgré notre relation si spéciale, notre relation qui interdit toute forme d’amour. Je suis comme une adolescente à me morfondre, parce que c’est toi que je voulais. C’est toi dont j’avais besoin. C’est toi qui m’a appris qu’on pouvait aimer démesurément, mais être déchirée à la fois. C’est toi qui m’a déchirée. C’est toi qui laisse ce vide dans ma vie.
Amandine