Adultère de Paulo Coelho : Ce roman qui m’a remué le cerveau

C’est un lecteur qui m’avait recommandé le roman « Adultère » de Paulo Coelho et je viens de le finir ! Je vais donc vous donner mon avis sur ce livre mais une chose est sûre : il chamboule un peu le cerveau !

Adultère de Paulo Coelho : Résumé

Adultère « Une vie sans amour vaut-elle la peine d’être vécue ? » Un mari aimant, de beaux enfants, un métier gratifiant ; sur le papier, Linda a tout pour être heureuse. Et pourtant, elle n’est qu’apathie et indifférence. Puis vient la rencontre avec un ancien petit ami. Jacob est un homme politique de premier plan et réveille en elle un sentiment perdu depuis longtemps : la passion. Mais pour conquérir cet amour impossible et enfin trouver le bonheur, elle devra puiser jusqu’au plus profond d’elle-même.

Adultère de Paulo Coelho : Mon avis

L’adultère

Ce qui chamboule ce n’est pas tant le sujet : l’adultère. C’est surtout la façon dont cette femme, Linda, le raconte. Parce que souvent, quand il y a adultère, je le vois notamment dans les mails avec les internautes, c’est qu’il manque quelque chose dans la vie de couple. Dans ce roman, Linda est heureuse en couple, heureuse de sa vie de famille. Enfin, « heureuse ». Du moins, elle aime encore son mari et c’est déjà beaucoup au bout de plus de dix ans de mariage.

Ce que j’apprécie chez Paulo Coelho, c’est sa plume reconnaissable parmi tant d’autres. Parfois légère, parfois philosophique, on ressort grandi(e) après cette lecture. On se pose des questions profondes sur la vie, le bonheur, l’amour, la monogamie aussi, l’adultère bien sûr. Alors que beaucoup on une vision étriquée de la chose « Quelqu’un qui trompe est un gros co****d« , ici on comprend la démarche, l’émotion qui traverse Linda, qui la sort d’un quotidien automatique dont elle a perdu le goût.

Il y a peu de temps, j’avais eu une conversation sur les relations adultères avec un ami qui me disait que, pour lui, l’adultère permettait de sauver des couples. En ce sens que parfois, au bout de nombreuses années de vie commune, l’un ou l’autre a envie d’aller voir ailleurs. Et c’est souvent en allant voir ailleurs qu’il se rend compte de l’amour puissant et incomparable qu’il ressent pour la personne qui partage sa vie. La conclusion du roman est un peu la même à mon sens.

Une écriture rythmée, précise et simple et des réflexions profondes et argumentées. Voilà comment nous pourrions résumer ce roman.

L’ennui dans le couple

L’auteur se penche sur cette question de la routine, de l’ennui dans le couple. Sujet sommes toutes banal qui pourtant nous ouvre dans ce roman à des centaines de réflexions.

J’ai beaucoup apprécié le passage où Linda et son mari se rendent là où ils ont échangé leurs serments en espérant remonter le temps. Et rien ne se passe comme prévu parce que non, on ne peut pas remonter le temps. Le temps passe et nous devons vivre avec. Non ce n’était pas « mieux avant », c’était différent et jamais nous pourrons revenir à ces moments d’insouciance et de légèreté qui sont le fondement des prémices d’une relation amoureuse.

Genève

L’auteur qui vit à Genève depuis 10 ans, nous dépeint la ville Suisse avec une émotion particulière. Presque comme un tableau, nous pouvons l’imaginer sans jamais y être allé.

Quelques extraits du roman Adultère de Paulo Coelho

« L’apathie. Feindre la joie, feindre l’orgasme, faire semblant d’être en train de s’amuser, faire semblant d’avoir bien dormi, faire semblant de vivre. Et puis arrive le moment où il y a une ligne rouge imaginaire et tu comprends que si tu la franchis, il n’y aura plus de retour possible. Alors tu cesses de te plaindre, parce que se plaindre signifie qu’au moins on lutte contre quelque chose. Tu acceptes ton état végétatif et tu t’efforces de le cacher à tout le monde. Ce qui donne un travail monstre. » (P.31)

“Vous ne choisissez pas votre vie, c’est elle qui vous choisit. Et qu’elle vous ait réservé des joies ou des tristesses, cela dépasse votre compréhension. Acceptez-les et allez de l’avant.
Nous ne choisissons pas nos vies, mais nous décidons quoi faire des joies et des tristesses que nous recevons.” (P.105)

« J’aime et personne ne peut me retirer cela. » (P.140)

« Il n’y a qu’une manière d’échapper à tout cela : l’amour. Aimer, c’est transformer l’esclavage en liberté. » (P.161)

« Nous ne sommes pas ce que nous désirons être. Nous sommes ce que la société exige. Nous sommes ce que nos parents ont choisi. Nous ne voulons décevoir personne, nous avons un immense besoin d’être aimés. Alors, nous étouffons le meilleur de nous-mêmes. Bientôt, ce qui était la lumière de nos rêves devient le monstre de nos cauchemars. Ce sont les choses non réalisées, les possibles non vécus. » (P.169)

« Celui qui dit que « l’amour est suffisant » ment. Il ne l’est pas et ne l’a jamais été. Le grand problème est que les gens croient aux livres et aux films – un couple qui marche sur la plage main dans la main, contemple le coucher du soleil, fait l’amour passionnément tous les jours dans de beaux hôtels avec vue sur les Alpes. Moi et mon mari nous avons déjà fait tout cela, mais la magie ne dure qu’un ou deux ans, au maximum. » (P.230)

« Et la leçon la plus importante, c’est apprendre à aimer » (P.314)

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