La délicatesse du homard par Laure Manel
La délicatesse du homard est le premier roman publié de Laure Manel. Sorti en auto-édition, ce roman a connu un véritable succès.
Résumé de La délicatesse du homard
François, directeur d’un centre équestre en Bretagne, découvre, lors d’une promenade à cheval sur la plage, une jeune femme inconsciente au pied d’un rocher. Plutôt que d’appeler les secours, il décide sans trop savoir pourquoi de la ramener chez lui pour la soigner. À son réveil, l’inconnue paraît en bonne santé, mais peu encline à parler. Elle déclare s’appeler Elsa mais refuse de répondre à tout autre question. Commence alors entre le célibataire endurci et cette âme à vif une étrange cohabitation, où chacun se dévoile peu à peu à l’autre sans pour autant totalement révéler les secrets qui le rongent. Et même si le duo en s’apprivoisant s’apaise, leur carapace peine à se fendre…
Qui est Elsa et quelle vie est-elle en train de fuir ?
Mon avis sur le roman La délicatesse du homard
Rares sont les romans que je n’ai pu finir. Et celui-ci en fait malheureusement partie.
Je comprends tout à fait les lecteurs qui l’ont aimé et le respecte mais pour ma part, le manque de style littéraire, la lenteur et la superficialité ne m’ont pas permis de poursuivre au-delà de la deux-centième page.
L’histoire est belle, aurait pu être profonde voire abyssale tant les personnages traînent derrière eux de lourds fardeaux mais il n’en est rien.
J’ai lu avec une grande rapidité les 70 premières pages, j’appréciais d’avoir un coup le point de vue d’Elsa puis celui de François. Mais très rapidement, on se compte que ça n’apporte rien : on répète, revit les mêmes passages, les mêmes anecdotes avec au final, peu de changements d’un point de vue à l’autre.
L’histoire est très lisse, le vocabulaire très peu recherché et imprécis (bien que l’ouvrage soit bien écrit), on a finalement l’impression de lire un roman à l’eau de rose, sans grande émotion, à l’instar des « Arlequins ».
J’ai trouvé, en plus, que lorsque l’auteure donne la parole à François, on faisait face à un vocabulaire grossier, répétitif, à base de « quel con », qui en devient presque caricatural.
On finit par se détacher des personnages car l’émotion ne vient pas. Les chevaux prennent, pour ma part, trop de place dans le roman et ne servent pas à grand-chose.
Le point positif : les descriptions de la mer, de la Bretagne, notamment de Ouessant que je ne connais pas et où j’ai désormais envie d’aller.
Quelques extraits de La délicatesse du homard
Ce que je veux dire, c’est qu’à toujours réfléchir, se poser des questions, se torturer l’esprit, on n’avance pas, on n’entreprend rien. Il faut laisser un peu le risque entrer dans sa vie, ou saisir une chance au vol, c’est la même idée. Je crois foncièrement que la vie est mouvement et qu’il ne faut pas toujours chercher à figer, nommer, définir les choses… C’est un peu comme si tu étais sur une planche de surf et que tu trouvais la vague : il faut juste se laisser porter sans chercher à déterminer la destination, calculer le point d’arrivée.
J’ai un cœur de rien du tout, qui ne sait que souffrir, et qui n’en peut plus.