Pas de moi sans toi
J’ai déconné. Jamais ces mots n’auraient dû être pensés. C’est vrai, car en si peu de temps, tu as remis de l’ordre dans ma vie. Tu as remis la couleur qu’il y manquait. Et je crois qu’il était temps que quelqu’un le fasse pour moi, car moi j’en étais bien incapable. J’étais dans l’obscurité depuis si longtemps que je ne savais même plus comment on vivait après un orage. Et toi, tu as débarqué, comme ça, comme un soleil, tu as tout illuminé, tu m’as remis sur le droit chemin.
J’ai compris que le monde n’avait pas fini de me surprendre, que la roue semblait bien vouloir tourner, enfin, après tant de temps… Et moi, comme une idiote, j’ai quand même réussi à me mettre des doutes idiots sur moi, sur ma vie, sur mes ressentis, à nos risques et périls. Foutaises ! Je suis heureuse, là, quand je suis avec toi, alors pourquoi ces quelques mots devraient envahir notre espace ?! J’ai déconné, et j’ai failli te perdre. Mais c’est la première et dernière fois que je prends le risque de te voir t’éloigner de moi. Tu es tout ce dont j’ai besoin : des rires, de la complicité, du partage, de la tendresse, de la sincérité, de l’honnêteté, et de l’amour.
Non, je ne veux pas que nos chemins se séparent. Je ne veux pas te perdre. On a trop de choses à faire ensemble. Tout est allé si vite entre nous. Si vite et si naturel. Comme une évidence entre toi et moi. Et je ne me pose pas de questions. Un mois que tout a commencé entre nous, et j’ai la sensation que je te connais depuis toujours. A tes côtés tout est simple et agréable, et le temps file si vite. Je voudrais arrêter toutes les horloges du monde entier pour que toi et moi ne nous préoccupions de rien d’autre que de nous deux. On s’assiérait sur le toit d’un immeuble, un soir, après la tournée des horloges, et on regarderait les étoiles, et elles se reflèteraient dans nos yeux, qui brilleraient de bonheur et satisfaction. Ce serait comme si le monde n’existait plus vraiment. Comme si nous étions les rois du monde. A contrôler l’existence de l’univers. Toi et moi face à l’immense mur noir, plus forts que tout. Comme s’il n’y allait jamais avoir de toi sans moi.