J’avais découvert Sandrine Collette avec son excellent roman Juste après la vague. J’ai voulu me replonger dans son univers plutôt sombre en lisant Des noeuds d’acier. Et autant vous dire que je ne suis pas déçue !
Des noeuds d’acier de Sandrine Collette : Résumé
Théo Béranger sort de prison. Dix-neuf mois de rapports humains violents et âpres, qu’il a passés concentré sur un seul objectif : sa libération.
Son errance le mène au fin fond de la France, dans une région semi-montagneuse couverte d’une forêt noire et dense.
Là, kidnappé par deux frères déments, il va replonger en enfer. Un huis clos implacable, où la tension devient insoutenable.
Des noeuds d’acier de Sandrine Collette : Mon avis
Des noeuds d’acier est un huit clos suffoquant. Théo est un ancien taulard qui a massacré son frère le transformant en légume croupissant à l’hôpital. Mais Théo a beau être fort et inspirer la peur, il se retrouve enlevé par deux détraqués, deux vieux quasi consanguins et complètement fous qui vivent dans en plein milieu d’une forêt et vont en faire leur esclave, leur « chien ».
Il faut avoir les nerfs solides pour lire ce roman ; on peine à respirer, enfermé dans cette cave, enchaîné aux murs sans le moindre espoir.
Le récit se fait à la première personne avec Théo qui raconte ce qu’il a vécu via une sorte de journal intime.
Le roman est bien écrit, on prend plaisir à retrouver la plume à la fois incisive et poétique de Sandrine Collette. D’ailleurs, c’est cette poésie qui permet au lecteur de souffler un peu lors de cette lecture angoissante.
En bref, j’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture Des noeuds d’acier ! Et je peux vous certifier qu’après une telle lecture, on savoure chaque petit plaisir que la vie nous offre !
Des noeuds d’acier de Sandrine Collette : Extrait
Je ne suis plus qu’un reste d’humanité. Une entité qui ne pense qu’à manger, boire et dormir, à éviter les coups, et à se relever le lendemain. Les vieux avaient raison. Je ne vaux pas plus qu’un chien. Je ne suis même pas affectueux. Je suis de la race de ces bêtes galeuses qu’on attache au bout d’une chaine et que personne ne veut plus caresser.