« Lost Property » est un petit court métrage muet et poétique réalisé par Asa Lucander. Ce film traite des pertes de mémoires chez les personnes âgées et plus précisément de la maladie d’Alzheimer. Dans cette histoire, deux personnes âgées retrouvent la mémoire grâce à l’amour. Une vision de la maladie vue d’un oeil poétique qu’on vous laisse découvrir…
La petite histoire
Une vieille femme se rend tous les jours dans une boutique un peu spéciale. A chacune de ses visites, elle montre une nouvelle photo au gérant de la boutique représentant un objet précis. Celui-ci emmène la vieille dame dans des endroits qui rappellent ces objets.
On vous laisse découvrir le film
Lost Property from Asa Lucander on Vimeo.
Pour aller un peu plus loin
Il y a quelques références amusantes qui sont faites dans ce film. Lorsque le vieil homme entre dans la pièce remplie de parapluies, certains sont ornés de petites têtes amusantes, qui nous font directement penser aux flamants roses qui servent de maillet de croquet dans l’univers d’Alice aux pays des Merveilles de Lewis Carroll.
Parapluie en main, le vieil homme nous livre une petite danse qui se trouve être la chorégraphie exacte de Gene Kelly dans « Chantons sous la pluie ».
La maison représente le cerveau d’une personne âgée atteinte de troubles de mémoires. Au début, le film s’ouvre sur le plan d’une porte d’entrée que l’on traverse lentement. Le plan a une dominante de couleur rouge, tout comme ceux des couloirs de la maison. La réalisatrice fait une comparaison entre les circuits des neurones du cerveau et les couloirs menant aux différentes pièces. Chaque pièce étant un morceau de souvenir non reconstitué.
Alors que la maison semble étriquée et crée le sentiment d’étouffement, chaque pièce contenant un nouveau souvenir est vaste, colorée et baignée sous le son d’une musique joyeuse et poétique.
A la fin, on découvre que le gérant de la boutique est le mari de la vieille femme et qu’il était atteint lui aussi de troubles de la mémoire. C’est en voyant la photo de l’alliance de sa femme, que tous ses souvenirs ressurgissent ! La réalisatrice montre que l’amour est le plus grand des remèdes. Les photos changent, ne montrant plus que de simples objets, mais de véritables souvenirs.
A la toute fin, l’intérieur de la boutique se transforme, ressemble petit à petit à l’intérieur d’une chaleureuse maison. Les couleurs ressurgissent, et le spectateur ne ressent plus la sensation d’enfermement du début.
Si vous souhaitez en découvrir davantage sur le film et sur le travail d’Asa Lucander, vous pouvez vous rendre sur ce site !