Je viens de lire le fameux livre de Raphaëlle Giordano : Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une . Et je vais vous dire ce que j’en ai pensé. J’avoue que mon avis est très mitigé… N’hésitez pas à me donner le vôtre !
Résumé
–Vous souffrez probablement d’une forme de routinite aiguë.
– Une quoi ?
– Une routinite aiguë. C’est une affection de l’âme qui touche de plus en plus de gens dans le monde, surtout en Occident. Les symptômes sont presque toujours les mêmes : baisse de motivation, morosité chronique, perte de repères et de sens, difficulté à être heureux malgré une opulence de biens matériels, désenchantement, lassitude…
– Mais… Comment vous savez tout ça ?
– Je suis routinologue.
– Routino-quoi ?
Camille, trente-huit ans et quart, a tout, semble-t-il, pour être heureuse. Alors pourquoi a-t-elle l’impression que le bonheur lui a glissé entre les doigts ? Tout ce qu’elle veut, c’est retrouver le chemin de la joie et de l’épanouissement. Quand Claude, routinologue, lui propose un accompagnement original pour l’y aider, elle n’hésite pas longtemps : elle fonce.
À travers des expériences étonnantes, créatives et riches de sens, elle va, pas à pas, transformer sa vie et repartir à la conquête de ses rêves…
Pourquoi j’ai aimé
Le livre commence par une entrée en matière plutôt fracassante. On s’identifie très facilement au personnage de Camille et, lorsqu’elle rentre dans cette maison où elle va faire la connaissance de Claude, on se croirait presque dans un roman fantastique : mais que va-t-il donc lui arriver ?
Ce que j’ai aimé également, ce sont les conseils réels et faciles à mettre soi-même en pratique dans sa propre vie. Parce que ce livre est avant tout un livre de développement personnel. Un peu à la manière de Laurent Gounelle, ce livre permet d’apprendre beaucoup sur le développement personnel, sans lire un bouquin ennuyeux composé de petits a) et petits b). Donc gros point positif pour ma part !
L’écriture est fluide, l’auteure a une jolie plume, un vocabulaire bien choisi.
Le petit lexique à la fin est un vrai plus !
On voit l’évolution du personnage que l’on suit avec envie. Tout ça semble trop beau, trop fou pour être vrai…Et c’est malheureusement ce qui pêche !
Pourquoi je n’ai pas aimé
C’est peut-être de ma faute, mais j’ai voulu lire ce livre comme un roman et non comme un livre de développement personnel. Ce qui fait que d’une, les incohérences m’ont un peu enquiquinée, et que, de deux, la Camille a rapidement commencé à me taper sur le système.
Le manque de réalisme ( l’héroïne réussit tout ce qu’elle entreprend et assimile tous les conseils en un temps record) m’a fait penser que ces conseils ne seraient jamais valables pour moi. Ce n’est pas qu’on est en manque de drame, on a simplement envie de continuer, comme pour le début, à s’identifier à elle. Et on ne le peut pas.
Je crois que les trois moments qui m’ont le plus fait soupirer en mode « pffff mais que c’est facile » sont (attention spoiler) :
- : Quand Camille se fait toute belle pour son mari et lui prépare une surprise romantique. Et que lui arrive et n’est pas complètement dedans (ça me plaisait bien de me dire qu’il ne suffisait pas de se faire canon, de mettre des bougies et de verser deux verres de champagne pour retrouver la passion d’autrefois). Mais en fait, s’il est un peu tristounet c’est parce qu’il a peeuurrr de ne pas être à la hauteur. So cute.
- Quand elle cherche une idée de création d’entreprise et qu’elle a juste à faire trois clics sur Google pour trouver THE IDEA. Et le pire, c’est le « oui » de la 4ème banque ou encore, la facilité avec laquelle elle baisse les bras après seulement trois refus ! De même, lorsqu’elle trouve un local d’enfer, à Paris, avec poutres apparentes et tout le blablabla et puis des ouvrières quasi bénévoles, et puis et puis… Bah oui, Jean Paul Gaultier à l’ouverture de sa petite friperie ! Dommage, car si le livre avait maintenant le cap sur l’authenticité du début, on aurait sans aucun doute bien plus cru en cette méthode !
- La fin ! J’attendais une explication sur le fait qu’il n’y avait pas besoin de payer le « routinologue ». Et j’espérais qu’elle soit autre. Je trouve un peu simple, voire carrément facile de reprendre l’idée du merveilleux film Un monde meilleur. Sauf que, dans le film, tout est EXTRÊMEMENT NUANCÉ ! Tout n’est pas tout beau tout rose.
Bref, un peu facile. J’ai conscience d’être très critique mais ce n’est que mon avis et mon ressenti !
Et pourtant… On continue de lire parce qu’il faut l’avouer, ce livre fait quand même du bien !
Conclusion
Je vous conseille de le lire, mais, contrairement à moi, de ne pas chercher à tout prix à coller à la réalité ! De lire Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une vraiment comme un livre de développement personnel et non comme un roman.
Je suis certaine qu’il vous plaira et vous fera du bien ! Après une grosse journée, le lire était, je l’avoue, une petite soupape (parfois agaçante) mais soupape malgré tout 🙂
Quelques phrases qui m’ont beaucoup plu :
« Le jeu du « c’estluiqui »…Très mauvais ! C’est pour ça que vous ne pouvez pas entendre : c’est un dialogue de sourds ! (…) Ecouter vraiment, c’est se mettre à la place de ce que l’autre vie, être en empathie. Vous n’imaginer pas à quel point c’est rare, quelqu’un qui sait vraiment écouter ! »
« Dans votre histoire, voilà le film : lui persécuteur, quand il râle à tout bout de champ ; vous sauveur quand vous proposez d’enlever les miettes pour lui, puis victime, quand vous vous plaignez de manquer d’aide, persécutrice, quand le dialogue tourne au reproche ; lui à son tour victime quand il se plaint de son éprouvante journée, ect. » Cf : triangle dramatique.
« Faire du bien aux autres, c’est de l’égoïsme éclairé« .
« En développant l’altruisme, l’amour, la tendresse et la compassion, on réduit la haine, le désir ou l’orgueil. »
Commandez Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une ♥