Entre cœur et raison ? Comment vaincre ? Comment dépasser ? Comment pardonner ? En amour faut-il écouter le coeur ou la raison ?
Un article de « Pey » qui fait vraiment réfléchir sur les relations !
« Le cœur a ses raisons, que la raison ignore »
C’est bien souvent cette citation qui fait écho, qui se fredonne à nos oreilles, qui nous rappelle à la complexité de la relation.
On alterne des phases de célibat, de mal être, de solitude. On broie du noir, on se cherche, on s’interroge. On commence doucement l’introspection de soi, de l’autre. On laisse place à la raison qui nous relie progressivement à la réalité. Comment ? Pourquoi ?
Cette histoire pleine de déraison, que l’on a mis du temps à construire, qui nous a surpris à un instant T de notre vie, ou qui a su nous faire chavirer à nouveau, nous redonner l’espoir, le goût, l’envie.
Cet autre, qui a su se faire cette place que l’on ne voulait plus accorder, qui s’est faufilé imperceptiblement au fin fond de notre âme, en pleine conscience le disait-on, ou bien le pensait-on.
Tout est beau, tout est rose, tout est comme on n’y croyait plus !
On baisse la garde
On baisse la garde, on se lance, on se berce de mots d’amour, de bonheur, de bien-être, de projets. Là où le bateau chavirait, on y raccroche les bouées. On virevolte tel un papillon de fleurs en fleurs, on butine de l’un à l’autre, de cœur à cœur, de corps à cœur.
Et puis le temps fait son office. La routine s’installe, chacun reprend ses marques, retourne à ses habitudes, à ses propres repères. C’est là qu’on peut avoir cette tendance à se perdre. Quand on ne vit plus d’un seul, mais quand chacun renoue avec son soi. Cette personnalité qui lui est propre, et qui se frotte à celle du couple. Trouver le juste équilibre pour que le bateau malgré les bouées ne chavire !
A pu arriver l’enfant attendu, désiré.
A pu se concrétiser l’engagement, le déménagement, le financement du bien, le projet aboutit.
A pu se passer tout un tas de choses dans cette bulle de confort, dans cette sphère de douceur, dans ce cocon où le « nous » s’est consolidé.
Et les tensions comment à affluer
Et voilà que les tensions commencent à affluer, que les différends deviennent récurrents, que la communication ne se fait plus ou partiellement. Comment vaincre ? Comment dépasser ? Comment pardonner ? Car dans ces courts instants, petit à petit des fractures se font. Elles démarrent petites, puis se fissurent et créer de vrais gouffres qu’il devient difficile de traverser.
Parfois on s’y engouffre, on n’y tombe bas tout en bas au plus profond. C’est la rupture ! On tente d’attraper la corde pour remonter la pente, mais la raison nous entraîne, ou bien le cœur se déchaîne. Lequel aura le dernier mot ?
Que ce soit intentionnel, ou maladroit, les mots entraînent des maux, les trahisons des déceptions.
Le cœur nous pousse vers le pardon, l’excuse de l’autre, de son comportement. On finit par tout accepter, endurer l’impensable, se positionner soi-même responsable. On s’oublie au détriment de l’autre.
Mais l’autre ?
Mais l’autre, l’autre lui ? Il va bien, il poursuit sa petite vie, à vos côtés, ou en solo. Il profite, il pense avoir ce droit sur vous de vous enlever toute fierté, toute force, toute raison. Il vous enferme dans cette prison où vous n’avez plus prise, où vous ne savez s’il faut rester ou partir.
On laisse la méchanceté gratuite nous atteindre, nous faire croire qu’on ne vaut rien, qu’on est fautive, qu’on est « celui ou celle » qui titille, qui engraine, qui est responsable de cette situation. On nous pousse à penser avec le cœur, ce cœur voilé, aveugle, qui vous donne gain de cause à chaque fois. On met cette raison de côté, on n’écoute plus cette petite voix qui nous pousse à agir pour nous préserver, qui nous chuchote tout bas qu’il faut partir, que l’on doit nous respecter, que nous ne sommes prisonnier, captif, mais juste des âmes blessées.
Trop attendre de ne plus s’aimer
Aujourd’hui on voit de plus en plus de couples se séparer, d’avoir trop attendus de ne plus s’aimer, de ne pas se l’avouer, de n’avoir su communiquer, comprendre l’autre, se mettre à sa place, ressentir ce qu’il ressent quand on le blesse, être à même de l’écouter sans le juger, mais surtout accepter qu’une relation ce n’est pas uniquement une bulle de bonheur, de bien-être, mais un combat pour conserver l’équilibre entre le cœur et la raison.
Mais pour réussir à perdurer il faut savoir s’ouvrir à l’autre, en pleine conscience. Il faut pouvoir passer par-dessus l’éducation que nous avons reçu de nos parents, les codes de vie très stéréotypés, les blessures liées à notre passé. Il faut comprendre que la société a évolué, que rien n’y est aussi simple et limpide, mais qu’on peut y lâcher prise et être enfin ce « soi » qui sort des cases, des normes.
Si les sentiments pour l’autre ne sont plus, alors autant partir. Si la guerre devient récurrente, rien ne sert de rester. Vivre ensemble, c’est vivre en harmonie, à part égale sur le quotidien, sur des valeurs communes, sur du respect. Personne ne doit être esclave de l’autre. S’aimer c’est trouver le juste équilibre qui vous rend épanouit ensemble et séparément.
Ne restez pas pour éviter de perdre le matériel, pour préserver les enfants, que ce soit professionnel, financier, parce que vous y perdez essentiellement un peu plus chaque jour une part de vous-même, et à la fin c’est vous qui n’existerez plus.
– Pey