J’avais vu et entendu parler de ce roman un peu partout. Et ce, sans savoir de quoi il parlait et pour quelles raisons il avait été si bien accueilli par les lecteurs. Alors, en allant faire ma razzia du mois chez le libraire, j’ai décidé de l’acheter. Pourtant, autant vous dire que la quatrième de couverture ne m’emballait pas plus que ça ! Et voilà que, finalement, En attendant Bojangles, d’Olivier Bourdeaut, est certainement mon plus gros coup de coeur de mes lectures de 2018.
En attendant Bojangles : Quatrième de couverture
Devant leur petit garçon, ils dansent sur « Mr. Bojangles » de Nina Simone. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir et la fantaisie. Celle qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible. Elle les entraîne dans un tourbillon de poésie pour que la fête continue, coûte que coûte. L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.
« C’est extravagant, c’est léger, c’est pétillant. Un coup de maître. » François Busnel, La Grande Librairie (France 5)
« D’une loufoquerie d’autant plus irrésistible quelle est intelligente et maîtrisée. Le lecteur est aussi de la fête. » Bernard Pivot, Le Journal du dimanche
« Olivier Bourdeaut fait sourire les larmes et pleurer l’allégresse. Il mérite le succès qui va fondre sur cette fable extravagante et bouleversante. » Jérôme Garcin, L’Obs
« Un capharnaüm joyeux et plein d’esprit, où l’on se délecte. » Sandrine Mariette, Elle
En attendant Bojangles : Mon avis
En attendant Bojangles, c’est l’histoire d’un amour fou. Je veux dire, vraiment fou. L’histoire de l’amour fou de deux parents, observé et retranscrit par le point de vue de leur enfant, principal narrateur du livre. Le père prend le relais de la narration pour décrire la folie de sa femme et l’amour qu’il lui porte.
Ce roman, c’est le roman de la joie de vivre à l’état pur, de la fête qui ne s’arrête jamais, de l’amour sans frontières et sans limites.
Un mélange de Big Fish de Tim Burton et de l’Ecume des jours de Boris Vian. Un roman poétique qui nous fait vibrer, nous transporte. J’ai ri, fort ! Et j’ai pleuré, oh oui j’ai pleuré, encore plus fort ! Ce roman est d’une telle force, d’une telle puissance ! L’écriture est si belle, si poétique, si maîtrisée. On danse sur Nina Simone tout le long du roman.
La structure
Comme je vous le disais, nous avons deux narrateurs : le fils, dont on ne connaît pas l’âge (qui semble avoir 7 ans au début du roman puis une quinzaine d’années à la fin). Et le père. Tous deux parlent du troisième membre de leur famille, ce personnage exubérant et tellement touchant : la mère. Et bien sûr, Mademoiselle Superfétatoire également (je ne vous spoile pas ce « personnage haut en couleur !).
Pour moi, En attendant Bojangles, c’est avant tout une histoire d’amour passionnelle, d’une force inouïe. Une histoire d’amour magnifique et absolue.
Je vous recommande à 2000% ce magnifique roman.
Quelques extraits de En attendant Bojangles
« Parlez-lui avec les mains, les yeux et le cœur, c’est encore ce qu’il y a de meilleur pour communiquer ! »
« Le problème c’est qu’elle perdait complètement la tête. Bien sûr, la partie visible restait sur ses épaules, mais le reste, on ne savait pas où il allait. »
« Elle avait réussi à donner un sens à ma vie en la transformant en un bordel perpétuel. Sa trajectoire était claire, elle avait mille directions, des millions d’horizons, mon rôle consistait à faire suivre l’intendance en cadence, à lui donner les moyens de vivre ses démences et de ne se préoccuper de rien. »
« D’elle mon père disait qu’elle tutoyait les étoiles, ce qui me semblait étrange car elle vouvoyait tout le monde, y compris moi. «
« Mais enfin ! Dans quel monde vivons-nous ? On ne vend pas les fleurs, les fleurs c’est joli et c’est gratuit, il suffit de se pencher pour les ramasser. Les fleurs c’est la vie, et à ce que je sache on ne vend pas la vie ! «
« Certains ne deviennent jamais fous…
Leurs vies doivent être bien ennuyeuses.
Ceci est mon histoire vraie, avec des mensonges à l’endroit,
à l’envers,
parce que la vie c’est souvent comme ça. »