Pour la plupart d’entre nous, être amoureux est synonyme d’être heureux. Le couple est l’unité de référence classique dans les relations sentimentales. Et sans amour, seul, beaucoup pensent que le bonheur est impossible. Alors, faut-il être en couple pour être heureux ?
Faut-il être en couple pour être heureux ?
Être en couple pour être heureux : est-ce la seule façon d’accéder au bonheur ?
Tomber amoureux, vivre ensemble, fonder une famille, toutes ces interactions fonctionnent parce que l’entité de couple existe. Ce modèle est toujours très présent mais, ces dernières années, le nombre de célibataires a explosé. Et les sujets du couple et de l’amour sont devenus matière à débat. Faut-il être en couple pour être heureux ? La vie de couple et de famille est-elle seul gage de bonheur ?
Ou au contraire, peut-on s’épanouir en étant célibataire ?
Le célibat est-il devenu une nouvelle normalité ? Est-ce la peur de l’engagement qui met à mal le couple ? Les nouveaux modes de rencontres, notre société de surconsommation ? Autant de questions qui se posent et s’opposent dans ce débat entre célibat et couple. Et au milieu, des hommes, des femmes, certains à deux, d’autres seuls. Certains par obligation, par solitude forcée mais d’autres par choix. Ne plus vouloir être en couple, est-ce forcément avoir peur de quelque chose ? Et être en couple est-il le seul gage véritable de bonheur ?
Faut-il faire la liste des avantages et des inconvénients du couple et du célibat pour le savoir ? N’est-ce pas propre à chacun de savoir ce qui l’épanouit et le rend heureux ?
Le couple : gage de bonheur ou norme à suivre ?
Pourquoi pense-t-on qu’il est obligatoire d’être en couple ? Pour faire comme tout le monde ?
Dans notre société, le plus commun est de vivre en couple, ou c’est tout du moins ce que l’on pense car on nous le fait croire depuis toujours. Rechercher un(e) partenaire peut devenir une obligation pour certains qui en font une quête absolue, convaincus que le bonheur réside dans le couple. L’amour est synonyme de bonheur et donc ne pas aimer et être aimé, c’est passer à côté de l’essentiel.
Cela entretient le mythe du : « Il faut être en couple pour être heureux ».
Le couple est consolidé dans notre culture comme un noyau essentiel dans l’organisation de nos sociétés. Cependant, de nombreuses personnes décident de ne pas être en couple, pour un certain temps ou pour le reste de leur vie.
L’enjeu important de ce sujet est de prendre en compte qu’entrer dans une relation de couple est un choix et non une nécessité.
Lorsque cela apparaît comme une nécessité, il s’ensuit de la dépendance, du conformisme et des sentiments de possession, et la relation ne se construit pas sainement.
L’expérience de vivre l’amour dans une relation de couple est un chemin de longue haleine et de mûrissement partagé, dans laquelle nous apprenons beaucoup de choses de nous-mêmes. Mais c’est évidemment aussi une source de joies partagées, de souvenirs à se créer ensemble, de projets d’avenir.
Cependant, nous partageons également des difficultés, des peurs et des manques. Une relation saine suppose une acceptation, pour partager ce que nous sommes avec l’autre dans un espace commun, qui nous permettre également de profiter de notre propre espace.
Le fait d’être en couple se base sur le respect mutuel, produit du bien-être et peut donc évidemment se révéler une source de bonheur. C’est une vérité. Ce qu’il ne faut pas, c’est réduire l’idée de bonheur à la seule entité du couple.
Être en couple : une pression sociale pour les célibataires ?
Aujourd’hui, beaucoup vivent avec la pression de rencontrer quelqu’un pour ne pas « finir célibataire » (on visualise bien de l’image de la vieille fille avec ses chats !). Comme si être en couple était la normalité. Et célibataire, une faute, un échec dont il faudrait se sentir responsable, voire même coupable.
Les célibataires qui doutent de leur capacité à être heureux ont souvent un seul objectif : trouver quelqu’un. Mais chercher quelqu’un qui pourrait nous aimer et non quelqu’un à aimer est l’erreur à ne pas commettre. Le regard de l’autre pour se sentir légitime, pour avoir le droit d’exister. Ne se sentir complet que si on est en couple. C’est un poids trop lourd et inutile à porter.
La seule personne avec qui on a la certitude de finir sa vie, c’est soi.
Donc autant se comprendre, s’accepter, s’aimer soi-même, pour arriver à être heureux. Si on est capable de vivre seul, alors on n’aura plus cette peur constante de perdre l’autre, et ce même en couple. Et ainsi le couple ne sera plus un besoin mais une envie.
Penser qu’on n’est pas une personne à part entière, qu’on ne peut pas être heureux parce qu’on est célibataire, c’est être dépendant affectivement. Et la dépendance affective n’est pas de l’amour sain et ne permet donc pas de s’épanouir. Cela crée une relation d’aliénation, pas de bonheur partagé.
Il y a une grande différence entre la dépendance affective et l’autonomie affective.
La dépendance affective, c’est d’avoir besoin d’être toujours avec l’autre. L’autonomie affective, c’est d’avoir envie d’être avec l’autre tout en étant épanoui même si notre partenaire n’est pas à nos côtés.
La dépendance déséquilibre le couple. Le dépendant est toujours en attente de ce que peut ou va donner le partenaire, et le partenaire se sent en permanence sous pression.
Penser et agir ainsi, c’est donner à l’autre la responsabilité totale de son bonheur. Alors que nous devons être acteurs de notre vie et donc responsables de notre bonheur. C’est à nous de trouver ce qui nous rend heureux. Être en couple doit être comme la cerise sur le gâteau.
Et une fois que l’on est bien dans sa vie, on peut être bien dans son couple. Et le bonheur est alors décuplé parce qu’il est partagé.
Le célibat, étape avant le couple ou nouvelle façon d’être heureux ?
Que se passe t-il si quelqu’un n’a pas de partenaire ou ne souhaite pas en avoir ? Il ne faut pas confondre les notions d’envie et de besoin, de solitude et d’isolement. Il ne faut pas voir le couple comme une contrainte mais pas non plus comme la seule source d’épanouissement possible.
Il faut savoir être épanoui seul avant d’être bien à deux.
On parle ici d’un point de vue et d’un choix très personnel, selon lequel de nombreuses personnes ont d’autres priorités dans la vie que d’être en couple.
Pour ces personnes, avoir un partenaire peut être un conflit avec le style de vie qu’elles souhaitent suivre, et c’est donc pour cela qu’elle ne souhaite pas de vie de couple.
« Parfois nous confondons vouloir être seuls avec la nécessité d’être avec la bonne personne » écrit Francesc Miralles.
Être en couple est un choix, ce n’est pas une nécessité, car cela dépend de ce que chaque personne souhaite pour sa vie. On peut parfaitement vivre sans partenaire, car notre propre valeur comme personne et la satisfaction que nous pouvons en avoir, ne dépendent pas du fait d’être en couple ou non.
Les relations de couple que nous maintenons disent également beaucoup sur nous, sur nos insécurités, nos vulnérabilités et nos peurs.
Parfois, il semble que nous répétons le même schéma avec tous nos partenaires, bien qu’à chaque fois cela nous mène à l’insatisfaction la plus totale. Cela n’arrive pas par hasard, et cette répétition est liée à ce qu’il nous reste à apprendre pour maintenir une relation saine.
Le célibat peut donc être un choix.
Cela peut être une étape essentielle avant de se mettre en couple. Être bien seul, en paix avec soi-même, épanoui afin de ne pas devenir dépendant de l’autre dans une relation de couple.
Alors il est vrai qu’on n’est pas fait pour vivre seul toute sa vie. L’amour est un magnifique cadeau, une source de bonheur véritable, fait pour être donné et reçu. Le bonheur est fait pour être partagé. Et quoi de mieux que le couple pour décupler ce bonheur ?