Il est important de rappeler quelques dates importantes dans l’histoire du féminisme. Elles ont toutes contribué à notre liberté, à nos droits ! Droit de divorcer, de donner notre avis, droit à l’égalité même si celle-ci reste aujourd’hui encore un combat… Des milliers de femmes ont œuvré pour que nous soyons considérées autant que les hommes (enfin presque) et cela depuis très longtemps, risquant parfois leurs vies.
1791
Olympe de Gouges publie un ouvrage féministe où elle y prône l’émancipation féminine, avec notamment l’égalité des hommes et des femmes. Le préambule de ce livre s’adresse à Marie-Antoinette. Olympe de Gouges s’engagera dans la Révolution, soutiendra les Girondins et défendra le roi Louis XVI. Ses agissements lui vaudront d’être guillotinée en 1793. Plus tard on la considérera comme la première féministe.
« Je lègue mon coeur à la patrie, ma probité aux hommes (ils en ont besoin), mon âme aux femmes. Vous ne voulez ni la liberté ni la parfaite égalité. » Mai 1793 (Testament politique).
1792
Première loi française sur le divorce, cette nouvelle loi a un impact très fort sur la population. Le divorce existait déjà à l’époque romaine mais il a disparu au fil du temps sous l’influence des juridictions ecclésiastiques. Elle finira par être abolie en 1816 sous Louis XVIII, puis rétablie en 1884.
1804
Publication du Code civil voulu par le Premier consul Napoléon Bonaparte. Ce Code établit toutes sortes de lois qui s’appliquent sur tout le territoire et pour tous les français. Cependant les femmes ne bénéficient pas des mêmes droits que les hommes, il sera d’ailleurs fait mention de leur « incapacité civile ».
1838
Flora Tristan essayait de fuir son époux violent et jaloux qu’elle s’est vue forcer d’épouser. Jusqu’au jour où elle reçut une balle en plein poumon tiré par son mari André Chazal. Elle survivra à sa blessure et luttera activement pour la liberté de la femme. En 1975, un refuge pour femmes battues ouvrira ses portes et portera son nom.
« Il y a deux choses qui m’ont toujours surprise : l’intelligence des animaux et la bestialité des hommes. » Flora Tristan
1851
La bretonne Angélique-Marie Duchemin, reçut à 79 ans de Louis-Napoléon Bonaparte, la légion d’honneur. Ce sera la première femme à recevoir cette décoration. Elle mourra aux Invalides en 1859.
1880
Le député de gauche et proche de Jules Ferry, Camille Sée fait de l’enseignement supérieure une affaire d’État en créant des institutions publiques. Grâce à la loi Sée, l’instruction des femmes ne sera plus dispensée uniquement par les écoles privées ou religieuses. Il faudra toute fois attendre 1925 pour que les programmes enseignés soient les mêmes que pour les garçons.
« Les filles sont aussi aptes que les garçons à recevoir l’éducation secondaire. » Camille Sée.
1944
Les femmes françaises obtiennent le droit de vote, près d’un siècle après l’adoption du suffrage universel masculin. Les femmes useront de ce droit pour la première fois aux élections municipales du 29 avril 1945.
1965
Une loi est promulguée en France et permet aux femmes de pouvoir travailler sans l’accord de leurs maris. Cette loi permet aussi de gérer leurs biens librement, effectivement elles peuvent avoir un compte à leur nom même contre l’avis de leurs époux.
1971
Sous l’impulsion du Mouvement de libération des femmes, le journal du « Nouvel Observateur » va publier une pétition portant 343 signatures de femmes (Manifeste des 343). Toutes déclarent avoir eu recourt à l’avortement durant leurs vies. L’IVG étant sévèrement puni par la loi, elles prennent un gros risque. Elles réclament le droit d’accéder librement à la contraception, ainsi que de pouvoir avorter légalement.
Parmi ces signatures on peut y voir celles de Simone de Beauvoir, Catherine Deneuve, Jeanne Moreau, Françoise Sagan.
1972
Marie-Claire Chevalier jugée pour avortement est relachée après plusieurs semaines de procès (Procès de Bobigny). La libération de la jeune femme apparaît comme un grand pas en avant pour ce combat mené depuis des années par les féministes.
1975
La ministre de la Santé, Simone Veil fait voter son texte autorisant l’avortement en France. La loi a été votée à titre provisoire pour une période de cinq ans. Elle sera reconduite le 31 décembre 1979 : « Ma revendication en tant que femme, c’est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m’adapter au modèle masculin. » Simone Veil.
1977
Les Nations Unies reconnaissent la Journée Internationale de la Femme le 8 mars. De nombreuses manifestations s’organiseront le 8 mars partout dans le monde. En France, la journée sera officialisée en 1982.
1991
Edith Cresson sera la première femme à accéder au poste de Premier Ministre, elle n’y restera que dix mois et démissionnera après la défaite de la gauche aux régionales.
« Ceux qui estiment qu’une femme n’est pas compétente pour être ministre sont pour moi des animaux préhistoriques et j’ai suffisamment d’animaux à m’occuper pour me soucier de ces animaux là. » Edith Cresson.
2000
Une loi est votée pour assurer la parité au sein des milieux politiques. L’accès aux mandats électoraux et fonctions électives devra concerner autant d’hommes que de femmes.