JALOUSIE
Mes origines sont diverses, mon existence perverse.
Parfois tolérée, souvent du doigt je suis montrée.
Je me manifeste sous forme de soupçon, de pointe légère . Dans le tourbillon de la passion, je peux aussi tout foutre en l’air.
Excessive, démesurée, lorsque je t’enivre, tu peines à m’arrêter.
Fourbe, insolente…Lorsqu’en toi je sème le trouble, ô combien je suis violente.
Te guidant vers la méfiance, ennemie jurée de la confiance, je t’accapare et te torture.
Au sommet de ta souffrance, de tout mon art, je te mène à la déchirure.
Pour une main le frôlant d’un peu trop près , une parole bien trop déplacée, un seul regard qu’il n’aurait jamais dû échanger.
Pour une seule image traversant ton esprit, une seule pensée qui te conduit à l’agonie.
J’ai fait de toi le plus grand des scénaristes.
Et je te regarde aujourd’hui, la personne au monde la plus triste.
Dans cette immensité de solitude, je suis restée par habitude…
Jalousie un jour, je demeure toujours…Ta compagne la plus fusionnelle, la plus dépravée…La plus fidèle.
Marie.