Avez-vous déjà ressenti cette sensation d’urgence ? Comme un appel à vous réaliser, à avancer, à vous accomplir ? À aimer enfin la personne que vous êtes et à vouloir être épanoui-e, serein-e, heureux-se tout simplement ? La définition du bonheur est universelle et pourtant chacun le ressent à sa façon. Être heureux-se, cela peut se vivre de plein de manières. Et prendre du temps parfois. Pour oser. Pour s’aimer et dire qu’on le mérite. Pour vouloir être en phase avec soi-même. Et surtout pour ressentir cette sorte d’appel, cet instinct qui nous dit « Vas-y c’est maintenant, c’est ton moment ! Prends ta vie à bras le corps et fonce ! ». Car il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves, jamais trop tard pour le bonheur !
Le temps qui passe nous fait oublier nos rêves…
Il y a une chose qui est irrémédiable et sur laquelle nous n’avons aucune prise : le temps. Oui le temps qui passe, qui file, qui s’écoule inexorablement et contre lequel on ne peut rien faire. Quoi qu’on fasse, qu’on vive, qu’on subisse ou qu’on agisse, le temps avancera.
Alors on a parfois l’impression, lors des moments sombres de notre existence, qu’il passe plus doucement alors qu’au contraire les instants joyeux filent à la vitesse de l’éclair et pourtant la réalité du temps est universelle, il faut s’en accommoder.
Alors on se cache souvent derrière, affirmant qu’il nous file entre les doigts, qu’on n’a pas le temps de faire les choses, qu’on a des impératifs, et c’est souvent vrai. Excuses ou prétextes mais aussi réalités de la vie moderne. Et ainsi on perd alors de vue, souvent, l’essentiel, notre bien-être.
Le temps n’est pas le seul responsable de notre inaction, même s’il est générateur de stress. Ce mot qui a fini par s’imposer dans nos quotidiens, dans nos vies. Alors qu’on a les moyens de faire les choses plus vite, plus facilement, on est de plus en plus stressé. On frôle le burn out ou la dépression, ou court après le temps ; tout le temps !
On se sent débordé, on n’arrive plus à faire face à la réalité d’un quotidien qui se veut de plus en plus exigeant. Que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnellement parlant, il faut tout faire, tout de suite. Alors forcément, il y a des choix à faire, des priorités, des sacrifices, des contraintes de vie, d’horaires, de plannings, des dead line, et ainsi on passe son temps à faire les choses au détriment de prendre le temps d’être nous-même.
On court après une multitude d’informations, de résolutions de problèmes, d’activités, et on ne prend plus le temps de s’arrêter sur ce qui constitue le pilier de notre vie, sur son essence même, sur qui nous sommes, sur nous-même.
J’ai fini par oublier mes rêves et donc par m’oublier
A ce jeu permanent de la course contre la montre, on met de côté ses aspirations profondes, ses envies, certains de ses projets, ses rêves. On se dit que ce n’est que partie remise, on remet à plus tard, on repousse de quelques semaines puis de quelques mois qui finissent par devenir des années et on se retrouve un jour à faire le bilan.
On réalise alors qu’on a laissés au fond d’une armoire tous nos rêves, tout ce qui définissait qui on était réellement. On a fini par se laisser prendre au jeu du temps et par perdre, par en oublier ses rêves et par s’oublier en chemin.
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Pourquoi ? Comment se fait-il qu’on soit si nombreux à sacrifier nos rêves pour un quotidien qui ne nous satisfait pas pleinement ?
Par habitude ? A cause de cette fameuse routine ? Par obligation ?
Par peur ? Pourquoi le bonheur semble faire si peur aujourd’hui ?
Pourquoi l’accomplissement personnel semble redevenir une quête absolue ? Parce qu’on ne prend plus le temps de s’occuper de soi ou parce qu’au contraire on s’occupe trop de soi mais de façon superficielle ?
On se contente de rester en surface ; délaissant la profondeur de nos véritables aspirations.
Et puis un jour on se réveille et sans le vouloir vraiment, on fait le bilan de nos vies. On se retourne sur notre passé et on fait le point de ce qu’on a fait ou non, de ce qui a été accompli ou raté, de ce qu’on a oublié. Etudes, formation, travail, carrière, argent. Amis, vie sociale, voyages. Couple, famille, enfants. Chacun d’entre nous centre sa vie, sa réussite et son accomplissement personnel sur un secteur ou sur la totalité ; certains sont comblés et heureux en équilibrant vie personnelle, familiale et professionnelle, d’autres ne se réalisent que par leur carrière, d’autres encore en voyageant ou en élevant leurs enfants.
Peu importe le schéma, il n’y en a pas de figé, d’unique, d’universel. A chacun sa définition de l’équilibre, de l’épanouissement personnel. Du bonheur.
Une sensation d’urgence : je veux réaliser mes rêves, je veux être moi, je veux être heureuse !
Le jour où on prend conscience qu’on a laissé la routine régir nos vies, avec ses contraintes et ses obligations, où on réalise que le temps est passé à une vitesse incroyable, on ressent comme un vertige.
Cela peut être après un événement particulier, une épreuve, un changement soudain et non volontaire, une lassitude de cette routine ou une extrême fatigue, un conflit, tellement de raisons extérieures à nous peuvent devenir les facteurs déclencheurs de cette prise de conscience car ils font alors écho en nous, intérieurement on réalise enfin qu’on n’est plus sur le bon chemin et qu’on s’est perdu en route.
C’est comme une sensation d’oppression, l’impression d’étouffer. Littéralement. Physiquement.
Et puis on ne se sent plus à sa place, on a besoin et envie de s’ouvrir à d’autres horizons, d’autres personnes, d’autres choses, d’agrandir sa vision du monde.
Et c’est souvent en cherchant au fond de soi qu’on trouve le moteur de ce changement à venir. Car il est déjà en nous. Un rêve d’enfant ou d’adolescent enfoui, une ancienne passion, un projet qu’on croyait fou refait surface, accompagné de ces sensations oubliées si agréables : l’excitation, la motivation, la stimulation, l’espoir.
Il faut parfois, souvent, du temps pour le réaliser, il ne sert à rien de se le reprocher, de se sentir coupable ou honteux et surtout, oui surtout, il ne faut jamais se dire qu’il est trop tard pour reprendre sa vie en main, pour réaliser ses rêves, son projet de vie, sa mission, pour être enfin bien avec soi-même, faire ce que l’on aime, devenir qui on est vraiment. Bref pour se sentir épanoui et accompli.
Il n’y a pas d’âge pour être heureux-se. Le bonheur se mérite certes, mais avant tout il se construit car nous en sommes les acteurs. Il n’est jamais trop tard pour réaliser ses rêves, jamais trop tard pour le bonheur, jamais.