J’arrête de « chercher » l’amour : je suis en paix avec mon statut de célibataire
Par Audrey
Je sais que tu es là, quelque part, mais je ne te cherche plus à tout prix. Je ne sais pas comment c’est arrivé. Ai-je eu un déclic soudain ? S’est-il passé quelque chose de particulier ? Ou s’agit-il au contraire d’une prise de conscience suite à une accumulation de déceptions, de temps perdu, d’échecs, qui m’ont donc conduite à cette conclusion ?
Suis-je résignée à rester seule ?
Absolument pas, je suis au contraire soulagée et enfin en paix avec moi-même par rapport à mon statut de célibataire. Juste bien oui avec mes envies, mes priorités, mes aspirations, mes pensées, mes nouvelles certitudes. J’ai juste réalisé que je n’avais plus envie de combler ma solitude à tout prix, que ces rencontres ne m’apportaient rien de ce que j’attends réellement, que je n’avais pas besoin de rencontrer un homme pour me sentir absolument vivante.
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On a le droit d’être célibataire sans pour autant jouer tout le temps la carte du célibat. Rencontrer quelqu’un absolument ? Pourquoi faire au final, combler un manque, se rassurer, tromper l’ennui ?
Je me suis rendue compte que les moments en solitaire me sont devenus beaucoup plus précieux que tous ces échanges formatés, ces platitudes, ces rencontres surfaites, sans bonne surprise, sans surprise tout court le plus souvent. C’est comme si on devait s’adonner à ce rituel, pendant une période donnée de notre célibat, pour être reconnue comme un cœur à prendre, entrer dans la norme du marché des célibataires. Pour t’identifier comme une femme à la recherche de l’amour, il te faudra passer du temps à le chercher. C’est d’une logique implacable quelque part c’est vrai, car pour trouver, il faut mettre toutes les chances de son côté et multiplier les possibilités de rencontrer celui ou celle qui nous correspondra.
Rencontrer quelqu’un par n’importe quel moyen ?
Si on met de côté le maigre potentiel de rencontres au travail, par des amis communs ou encore au supermarché du coin, il reste les soirées et les sites et applications de rencontres virtuelles. Pour ce qui est d’une rencontre IRL (in real life) d’emblée, celle que je souhaite, cela m’a paru longtemps incompatible avec mon statut de maman solo ayant la garde de son enfant. Tout miser sur une ou deux soirées par mois pour LE rencontrer, celui qui peut-être allait faire partie de ma vie, me semblait une gageure, une utopie, d’autant plus que ces soirées sont le plus souvent des soirées filles posées ou un dîner tranquille au restaurant ! Bref, il me semblait que j’avais peu de chances de rencontrer l’élu lors de mes brefs moments de vie sociale !
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Il restait alors les outils actuels, de plus en plus nombreux mais qui sont en fait tous les mêmes et qui privilégient la quantité à la qualité, d’où un bilan très négatif. Superficialité des échanges, intérêt très orienté sur le physique ou le sexe, profils de collectionneurs, mensonges à gogo. Conclusion = perte de temps et de neurones !
J’en ai eu marre tout simplement je crois.
Après un énième échange sans intérêt, j’ai tout supprimé. Après une dernière tentative de relation avec un homme qui ne savait pas ce qu’il voulait, j’ai ressenti une grande lassitude et je n’ai plus eu envie de le revoir. Ni lui, ni quelqu’un d’autre. J’ai sans doute fait une overdose de vide, de néant et le travail fait sur moi-même a porté ses fruits. J’ai réalisé l’importance qu’il y a à rester en phase avec ses convictions et persuadée qu’on mérite quelqu’un de vrai qui n’a pas peur de mettre les mots justes sur une vraie relation et de le prouver par des actes.
Je n’en pouvais plus de me remettre en question pour rien, de me voir négativement, pas assez méritante, pas assez jolie ou sexy, pas assez légère ou ouverte d’esprit selon l’opinion de certains d’entre eux, qui n’avaient qu’un seul but en tête ; cela ne m’intéressait pas de remplir leurs critères superficiels et de perdre mes valeurs en route.
Etre bien avec soi-même avant toute chose, avant de penser à être deux ?
J’ai eu envie de me réconcilier avec moi-même et de ne rendre de comptes qu’à ma conscience, de me respecter avant tout.
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Aujourd’hui, j’apprécie les moments que je passe seule, les choses que je fais par et pour moi. Je me sens de mieux en mieux avec moi-même, à profiter de choses pour lesquelles j’étais encore convaincue il y a peu de temps qu’il fallait quelqu’un avec moi pour les savourer. Je n’ai plus envie d’attendre mon autre pour m’épanouir, pour mériter mon bien-être, pour combler un vide, pour vivre tout simplement.
Cette phase m’a été nécessaire et salutaire car j’ai appris quels étaient mes démons, mes complexes, mes blocages, mes sources d’angoisse, de doute et de colère. Et j’ai ainsi pu les analyser, les comprendre, travailler dessus afin de m’aimer chaque jour davantage.
Aujourd’hui je suis une femme toujours en quête de son équilibre absolu c’est vrai, mais de plus en plus ancrée dans ses certitudes, de plus en plus solide, qui s’épanouit doucement sur son chemin de vie. Qui goûte tout doucement à la sérénité.
Connaître ses limites jusqu’à s’être brûlée les ailes est un bon moyen de se recentrer ensuite sur soi-même. Il faut parfois un parcours long et tortueux avant de connaître la douceur et la paix d’une promenade sereine sans obstacles. C’est un mal pour un bien. Même si cela demande du temps, de la patience, de l’énergie, du lâcher prise parfois et l’acceptation de l’échec. Mais c’est en tombant qu’on apprend, en se prenant des claques qu’on teste sa résistance, en se recentrant sur soi qu’on sait qui on est réellement.
Tout cela nous force à amorcer un changement, de personnalité, de direction, de vie.
J’appelle cela une crise existentielle, le moment angoissant mais tout aussi excitant dans une vie car il ouvre à nouveau le champ des possibles. Finis les erreurs, les croyances limitantes, le laisser-vivre.
On prend le temps de se retourner pour voir le chemin parcouru jalonné d’obstacles, parfois d’échecs et même de drames et on sait que continuer ainsi signifie foncer droit dans le mur, se renier jusqu’à ne plus savoir qui on est, se mentir à soi-même, souffrir encore et encore et se perdre.
Lorsque cet instant de lucidité survient, on a fait une bonne partie du chemin. On réapprend à vivre par, pour et avec soi-même, à s’écouter réellement, se respecter, mettre les barrières nécessaires pour son accomplissement personnel et son équilibre de vie. Avance avec tes nouvelles certitudes, sois fier-ère de qui tu es et de ce que tu veux devenir. On dit que le positif attire le positif, c’est souvent vrai.
C’est pour cela que j’ai renoncé à prendre le problème à l’envers, personne n’allait faire ce travail à ma place, personne n’allait venir me sauver. Aucun homme n’aurait pu être digne de mon amour ou m’aimer réellement avant alors que j’en étais incapable moi-même car je ne savais plus qui j’étais.
Aujourd’hui je le sais, je connais le poids de mon passé, la force de mon présent et ma confiance en l’avenir. A deux. Mais sans précipitation, sans forcer les choses, sereinement, cela arrivera quand le moment sera venu. Naturellement, réellement, surtout pas derrière un écran.
Cherche-t-on réellement l’amour? On ne peut pas chercher l’amour, cela nous tombe dessus comme un cheveu dans la soupe. Tu ne peux pas chercher à avoir soif, faim,fatiguer, à aller a p’tit coin, sourire,… cela vient comme ça, sans qu’on les appelle ou les force.Il en est de même. Vivez votre vie, l’amour vient, il vient, il ne vient pas tant pis. Il décidera d’apparaître quand il voudra. Celui, qui nous a créé n’est pas bête, Il a mis chaque chose en son temps et ces chaque chose décide tout naturellement de venir au temps voulu. Je parle en connaissance de cause.
Magnifique….Tout simplement.
Je m’identifie à vous et vous admire… Mon parcours personnel n’en est qu’à la première étape de votre lettre.
Merci
Merci à vous. Je vous souhaite un beau parcours alors, sentimental, émotionnel, de vie. Audrey, auteure de l’article.
Je viens de me reconnaître complètement…je suis tellement obsédé pour trouver quelqu’un que pas plus tard que ce week end, je me suis complètement perdu…et j’ai tellement dépensé de l’argent durement gagné que c’est fini…je ne veux plus courir après quelque chose qui je pense n’arrivera jamais…je passe d’ailleurs mon temps à regarder les autres en étant persuadé qu’ils sont mieux ect…et au final je ne sais même plus qui je suis…
Merci Audrey pour cette belle lettre qui correspond si bien à ce que j’ai vécu et d’ailleurs vis encore … je suis passé par toute ces étapes … honte d’être seul … avoir l’impression d’avoir un handicap tellement l’attitude des gens ressemble parfois à de la pitié! et puis se lancer…. les sites de rencontre ou le physique est omniprésent…. et puis les rdv complètement hors sujet … envie de partir ou bout de cinq minutes.
Avec tous cela on s’enfonce dans un monde malsain… on pert confiance .. on se trouve laid … sans intérêt.. et on se fait du mal .
Malheureusement j’ai joué le rôle de celui qui ne savait pas ce qu’il voulait… je n’étais pas prèt à tous ce théâtre où on passe des heures à écrire des messages en s’imaginant une personne idéale!!! Ça peut devenir de la manipulation… c’est irréel … les mots sont des armes qui peuvent faire du mal ..
Et puis un jour je me suis dis… et ben voilà tu est seul une semaine sur deux !!! donc soit tu apprends à vivre avec toi même… ou soit tu passe ton temps à espérer avec des conneries virtuelle…
Il ya un moment où la solitude est si intense qu’elle génère de la souffrance… et vient ensuite le début d’un voyage intérieur.. on apprend à se consoler… se donner du courage… s’aimer peu à peu vivre tout simplement avec soi même sans se juger … sans s’occuper des autres … sans attendre celui où celle qui viendra nous délivrer.
Alors on comprend que l’on est responsable de notre vie … le seul responsable… oh je ne dis pas qu’il n’y a plus de moment ou de nouveau je redeviens la petite victime ..:) mais j’ai appris tous seul à me remettre dans le bon sens .
Il faut commencé par ne plus se faire du mal à soit même et se respecter… et puis vivre dans le présent car c’est le seul moment qui nous appartient…. être dans l’apprentissage de la vie pour devenir un apprenti “sage”
Vivre est une chance…. écouter sa respiration suffit à prendre conscience que c’est un miracle d’être la ….
On a tous droit au bonheur… d’être deux et de partager… mais le bonheur se trouve d’abord à l’intérieur de nous … et il faut aller le chercher…. et c’est long …. et il n’arrivera pas d’un jour à l’autre… c’est petit à petit qu’il faut se construire pour enfin être prêt à de nouveau aimer mais en s’aimant en même temps … et comme ça je pense que ça devrait marcher :)))
Courage et bises à tous
Je suis tout à fait d’accord avec ce que tu écris. Vivre le moment présent et ne pas avoir d’attente sont déjà un bon départ. On réussi à resplendir et s’accomplir sans attendre rien de personne. J’évolue aussi depuis plusieurs année en tant que célibataire et si je me regarde mon évolution j’en suis très fière
Merci j’étais à la recherche de réponse si des gens vivent la meme chose que moi apprivoiser son celibat ça n’a jamais été une handicape il faut la vivre pleinement et heureux.
Bonjour à tous.
J’ai vécu la même chose. J’ai cherché pendant des années la bonne personne, principalement sur internet car je sors peu (le confinement n’a rien changé pour moi dans ce domaine). J’aime les gens, le contact, j’ai de bons amis, mais ils sont le plus souvent en couple. Je suis plus jeune dans ma tête et dans mon corps que sur ma carte d’identité !
Naïvement, je pensais que même à 60 ans, on pouvait faire une belle rencontre, et trouver l’amour. Je suis allée de déception en désillusion. Je vivais ces rencontres comme un échec, me remettais en question, me trouvais tous les défauts de la terre. Je pensais que ça venait de moi.
Et puis un jour, j’ai réagi et j’ai compris que pour que ça marche, il y a une grande part de chance : pour rencontrer la bonne personne, il faut se trouver au bon endroit, au bon moment, et surtout en être au même stade, c’est à dire être prêts tous les deux pour une nouvelle relation. Autant dire que c’est quasiment mission impossible !
Depuis quelques temps, je me sens mieux, je suis en paix avec moi-même, et à 66 ans, j’ai beaucoup de projets. Je travaille à mon compte, j’ai vendu ma maison qui ne me convenait plus, je vis en camping-car, en attendant de faire construire la maison dont je rêve depuis tant d’années.
J’envisage de créer une association et un petit refuge pour les chats qui me rendent tellement l’amour que je leur porte.
Bref une nouvelle tranche de vie s’ouvre à moi, et c’est moi seule qui décide. C’est une grande fierté et une satisfaction immense de réaliser ses rêves.
Alors si je peux me permettre modestement un conseil pour aider ceux qui souffrent comme j’ai moi-même souffert, ne doutez jamais de vous, osez vous lancer dans des projets que vous ne pensez pas réalisables seuls. Peu importe qu’ils soient compliqués ou plus modestes, ce n’est pas une question d’argent, le moindre acte que vous réaliserez seuls vous rendra heureux, car ce sera VOTRE oeuvre, et vous ne le devrez qu’à vous-mêmes. Il vous valorisera, et si vous doutez, il vous redonnera confiance en vous.
L’estime des autres passe d’abord par l’estime de soi.
Je vous souhaite une très belle vie, elle vaut vraiment la peine d’être vécue.
Merci beaucoup pour votre témoignage. J avais compris. J ai lu et ça confirme : je n attends plus personne pour être heureuse.
Je me reconnais totalement dans ce texte. J aurai pu écrire tout cela. Exactement pareil. C est ce que je dis à beaucoup qui doute moi qui avait peur de finir seule, d être abandonnée. Voilà 8mois où j’ai compris que j étais mieux solo, que je n avais besoin de personne…et plus l envie. Trop d échecs de désillusions, de mensonge. Je suis maman, avec deux ados et je le sens bien ainsi…on verra plus tard si ..mais je ne cherche plus.