Il parait que tout se paye un jour, que les mauvaises personnes finissent par payer pour leurs mauvaises actions. Penser cela, n’est-ce pas nourrir sa soif de vengeance ? En même temps, n’est-il pas normal de vouloir que la personne qui nous a fait du mal souffre à son tour ? Si on dit que le pardon est la meilleure arme pour avancer, qu’il permet l’oubli, à chaud, il peut être nécessaire de se débarrasser de ses émotions négatives. Que ce soit un ex, le père ou la mère de ses enfants dont on est séparé(e), un membre de sa famille, on peut rencontrer au cours de notre vie des personnes toxiques, qui trahissent, mentent, blessent, font souffrir. Et on peut avoir besoin, sur le moment, de se libérer le cœur et l’esprit dans une lettre. Voici un exemple de lettre de colère : je crois au karma, le temps se chargera de toi. Que vous l’envoyiez ou pas, cette lettre peut être un excellent exercice de développement personnel pour vous aider à tourner la page.
Je crois au karma, le temps se chargera de toi
Voici un exemple de lettre adressée à un homme, Stéphane, qui est le père des deux enfants de Valérie. Néanmoins, cette lettre peut très bien s’adapter et servir de source d’inspiration à un homme pour son ex-femme qui aurait quitté son foyer et failli à son rôle de mère.
Lire aussi : Comment éviter les relations toxiques : Apprendre à s’aimer en se protégeant des relations destructrices
Lettre de colère de Valérie au père de ses enfants : je crois au karma, le temps se chargera de toi
« Stéphane,
Rien que le fait d’écrire ton prénom est un effort pour moi, tant tu m’inspires des émotions et des images négatives. Je n’y peux rien, cela devient épidermique. Mais je sais que coucher ces mots sur le papier est aussi un mal nécessaire.
Peu importe que tu répondes à cette lettre, d’ailleurs, je ne le pense pas. J’ai peu d’espoir que cela serve à te remettre en question. Ou alors un jour peut-être, mais pas avant longtemps…
Mais ce qui compte aujourd’hui, ce n’est plus toi, c’est nous. Les enfants et moi. J’ai urgemment besoin maintenant de penser à moi. Aux enfants et à moi, à notre bien-être.
Tu as fait tellement d’erreurs que je ne sais même pas par quoi commencer. Tes manquements, tes mensonges, tes absences. A vrai dire, je ne sais même pas si tu as conscience de tout le mal que tu as pu faire. Comprends-tu seulement que tes actes ont des conséquences ? Que ton comportement a un impact sur tes enfants ?
Tu penses tellement à toi, tu es si égocentré sur ta personne que tu ne réalises même pas à quel point les autres subissent tes erreurs. Ils en souffrent, et deviennent les dommages collatéraux de toutes les mauvaises décisions que tu as prises.
Et que tu continues à prendre, sans un regard en arrière, sans aucune considération pour nos enfants. Lentement, insidieusement, tu as pourri nos vies.
Quel parent, quel père fait passer ses loisirs et ses potes avant sa famille ? Qui oublie de s’occuper de ses enfants, de les récupérer à l’école ? Comment se fait-il que ta petite personne prenne tant de place que tu ne sois même pas capable de penser à eux ?
Cela ne t’a pas suffi de mentir, de tromper, il a encore fallu que tu fasses subir cela aux enfants. Ce n’est pas suffisant pour toi d’être un mauvais conjoint, te voilà devenu un mauvais père.
Lire aussi : La technique des bonhommes allumettes en amour : se libérer des liens d’attachement toxiques
Lettre de colère : je crois au karma, le temps se chargera de toi
J’ai essayé de relativiser, de te trouver des excuses, je t’assure. Devant les enfants, pour eux, je t’en ai trouvé des centaines, des excuses pour expliquer tes absences. Mais ce n’est plus possible, je ne veux plus leur mentir à cause de toi.
Ils méritent mieux que ça, que toi, qu’un simulacre de père, qu’un fantôme, qui préfère ses petits plaisirs égoïstes et éphémères à ses devoirs de père.
Tu sais, la roue tourne, j’en suis persuadée. Certes cela prend du temps, mais je n’ai aucun doute sur le fait que ton karma te rattrapera bientôt. Car j’y crois, au karma et je sais que le temps se chargera de toi.
Il te donnera une leçon de vie, te fera prendre conscience de tout le mal que tu as fait et tu paieras pour cela, à la hauteur dont il estime que tu le mérites.
Je suis en colère mais je ne suis pas animée d’un désir de vengeance. Mon énergie, j’ai décidé de la mettre ailleurs, pour quelque chose et surtout pour ceux qui en valent la peine. Nos enfants. Toi, tu n’existes plus.
Lire aussi : Lettre à un père irresponsable : Pourquoi n’assumes-tu pas ton rôle ?
J’ai assez pleuré, crié, douté, espéré, attendu en vain. Tu ne changeras jamais, et si jamais tu devais avoir une crise de conscience, ce serait trop tard.
Ma colère mettra du temps à disparaitre, je le sais, mais j’ai décidé de ne plus la nourrir. Tu n’en vaux pas la peine. Et je sais au fond de moi que tu auras ce que tu mérites, un jour. On ne peut pas faire sciemment du mal à deux enfants innocents sans en payer le prix.
En attendant, je vais remplir mon rôle de mère, comme je l’ai toujours fait. En les aimant, les protégeant, de toi si nécessaire, en leur offrant une vie à leur hauteur.
Et pour le moment, cela signifie une vie loin de toi. Puisque de toute façon, tu n’es jamais là pour eux. Un jour, peut-être, tu comprendras tout ce que tu as manqué, raté, gâché, abimé. Tout ce que tu as détruit. Mais ce jour-là, ce sera trop tard pour moi… »