À l’heure des sites de rencontres et des séparations à la hausse, il n’y a rien d’étonnant à ne pas être en couple. Les histoires sans lendemain peuplent le quotidien de millions de célibataires à la recherche de leur âme sœur. Si certains le vivent très bien et ne veulent pas s’engager, pour d’autres il y a une lassitude à multiplier les rencontres qui ne donnent rien et les histoires rapidement avortées. Ils se posent même la question de leur responsabilité. Alors, la faute à qui ? Aux mœurs actuelles ? À la société ? Aux manipulateurs et séducteurs qui peuplent les applications de rencontres ? Je n’ai connu aucune histoire sérieuse, c’est le témoignage que nous livre Romane.
Je n’ai connu aucune histoire sérieuse : témoignage de Romane
En toute franchise, je ne sais pas si c’est à cause des mentalités, car il est clair que je ne suis pas un cas isolé, mais je n’ai jamais connu de vraie histoire d’amour.
En fait, je n’ai jamais été véritablement en couple, engagée dans une relation au-delà de quelques mois. Ce n’est pas que je ne le souhaite pas, c’est simplement qu’à chaque fois, aucune histoire durable ne naît après une rencontre.
J’ai l’impression de ne pas savoir ce qu’est l’amour au final. De ne jamais l’avoir expérimenté.
À mon âge, j’avoue que cela commence à me poser question.
Je vais avoir 27 ans. J’ai eu des flirts, des coups d’un soir, des relations sans prise de tête. Le fameux on couche ensemble mais on n’est pas vraiment ensemble…
Je n’ai aucun problème avec le désir, le plaisir, mais je ne m’offre pas non plus à chaque fois ni d’ailleurs le premier soir.
À quelques reprises, j’ai d’ailleurs vraiment cru à une histoire d’amour.
Une rencontre pleine de promesses, une attirance physique doublée d’un vrai feeling qui m’ont fait croire à une vraie réciprocité.
Un coup de foudre qui dure, un coup de cœur qui se confirme et s’intensifie au fil des rendez-vous.
Ces quelques fois, je me suis dit ça y est ! C’est parti pour une vraie histoire, une relation de couple. L’envie de partager des moments à deux, d’apprendre à se connaître vraiment, pour peut-être construire quelque chose avec l’autre.
Mais mon vœu n’a pas été exaucé. Mon envie est restée un espoir déçu. Après quelques semaines, quelques mois tout au plus, c’est toujours la même conclusion. La rupture avait plus ou moins de classe. J’ai connu l’infidélité, le ghosting et quasiment tout le temps la si pratique peur de l’engagement…
Je n’ai jamais brûlé les étapes, en tout cas je ne le crois pas. Mais c’est pourtant le même scénario qui revient. Pas envie de se mettre en couple, pas de sentiments, pas d’engagement.
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Je n’ai connu aucune histoire sérieuse et j’ai longtemps cru que c’était de ma faute.
Après tout, ne dit-on pas qu’on attire à soi ce qu’on dégage ou mérite ? La fameuse loi de l’attraction ?
Que ce sont les mêmes profils qu’on rencontre, les mêmes relations qu’on revit tant qu’on n’a pas compris ses erreurs, que ce schéma se répète ?
Je me suis beaucoup remise en question et j’ai vraiment réglé mes blessures passées.
Pas d’ex caché dans le placard ou encore dans le cœur, pas de dépendance affective, pas de spectre d’une famille toxique ou d’une ancienne relation malsaine.
Comme beaucoup de monde, je doute parfois de moi, je peux perdre confiance en moi sur certaines choses mais je ne manque pas d’estime de soi.
Sincèrement, je crois que c’est une sale époque pour l’amour ! Le couple n’est plus vu comme une source de bonheur, l’égoïsme et la consommation prévalent.
Et si on se lance dans une relation, elle semble devoir s’arrêter à peine commencée, comme si on signait un CDD ou qu’on acceptait forcément d’être abîmée par cette histoire.
On parle tellement d’infidélités en tous genres aujourd’hui, virtuelle, émotionnelle que c’est presque banalisé…
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Voilà pourquoi je pense que je ne parviens pas à rencontrer quelqu’un avec qui je puisse me projeter.
Soit je comprends d’emblée qu’il ne veut rien de sérieux et j’arrête là, soit je me lance et la séparation est inévitable après quelques temps.
Partir en week-end à deux ? En vacances en couple ? J’ai dû le faire 3 fois dans ma vie. J’ai déjà du mal à connaître les soirées romantiques, à dormir toute une nuit avec un homme qui serait mon homme !
Les choses de l’amour comme on dit me sont majoritairement étrangères. Le temps passe et je me dis que je ne sais pas ce que c’est que de vivre avec quelqu’un, de m’inquiéter pour lui, d’avoir des projets de couple.
Plus ça va, plus j’ai l’impression que c’est une vie que je n’aurais pas. Résignée ? Un peu oui. C’est comme courir après un mirage, croire au père Noël, comme la quête du Graal.
Faut-il faire le deuil de l’amour sincère et durable aujourd’hui ? C’est une question qui me hante de plus en plus…