« Je t’aime, moi non plus »

Dites-le avec une lettre

Il y a des choses qu'on aimerait pouvoir écrire... Mais on ne sait pas toujours par où commencer, comment trouver les bons mots, véhiculer la bonne intention. Aujourd'hui, on vous aide à vous lancer et envoyer la lettre parfaite:

Je t’aime moi non plus

Et t‘as le cœur qui balance. Il se cogne partout dans ton corps, comme s’il voulait s’enfuir de cette prison de chair. Il a mal et se tort. Ça n’a aucun sens, et  tu n’as jamais aimé les choses insensées. Mais aujourd’hui tu te cambres de douleur, offrant ton cou brûlant à ces lèvres provocatrices. Il passe sa main dans le creux de ta nuque, enroulant ses doigts dans tes cheveux humides d’excitation. Et tu trembles. Tu as peur. Mais c’est si bon. Tu renonces avec ta raison et tu te donnes avec le cœur. Tu franchis les limites dans ton imaginaire, jamais dans la réalité.

Et il apparaît dans ta vie, comme ça. Ça te fait tellement de bien de ne plus rien contrôler même si tu penses le contraire. Lâche prise. Laisse-toi aller, la vie est courte. Et la tienne plus que les autres.

Ses mains, si proches de tes courbes. Tu t’en souviens. Et tu prends plaisir à ressasser ce moment gorgé de tendresse et de désir. Mais c’est un bonheur furtif, éphémère. Une émotion nuisible à ta pauvre santé mentale. Tu aimerais pouvoir être comme tout le monde? Mais tu es déjà comme tout le monde. En pire. Tu te faufiles dans les méandres de l’interdit et après tu te plains en chialant « on m’avait rien dit ».

Tu es stupide et naïve, ils aiment ça, jouer avec toi. Pour quelle raison? C’est amusant, non, de voir pleurer les gens?

Je ne comprends rien, je ne veux pas comprendre. J’ai mal à la tête avec toutes ces questions sans queue ni tête… « Toi tu dis que t’es bien sans moi et qu’au fond de mes bras il y fait trop froid. Toi tu dis que t’es bien sans moi, mais moi il y a quelque chose qui fait que j’y crois pas« .

Tristesse, si tu m’entends, vas emmerder quelqu’un d’autre, j’en ai déjà pris pas mal dans mes dents. Nostalgie, s’il-te-plaît, écoute-moi: pars, laisse-moi, tu me ronges avec tes souvenirs qui me filent entre les doigts. Angoisse, Angoisse, toi que je hais le plus dans ce monde, trouves-toi une autre cible, je ne veux plus être sous ton emprise.

Et avec tout ça, t’es même pas capable de me sourire… T’es complètement lunatique. Tout ça a un côté tellement tragique…

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4 réflexions au sujet de “« Je t’aime, moi non plus »”

  1. Léa, j’admire vraiment ton talent pour retranscrire les émotions. J’ai lu pas mal de tes lettres et je voulais te dire un grand bravo. Continue tu es faite pour ça! Je pense faire appel à tes talents prochainement. Merci pour tous tes conseils et les émotions que tu me transmets!
    Cathy

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  2. « Tu es stupide et naïve, ils aiment ça, jouer avec toi. Pour quelle raison? C’est amusant, non, de voir pleurer les gens?  »

    J’ai trouvé dans cette phrase l’écho d’un morceau de mon roman

    Sarah était une jeune fille de seulement 18 ans . Vivant frénétiquement d’amour et de romantisme. Vénérant par manque de confiance en elle toutes les promesses et les attachements .Car, seule, elle se sentait bien inutile. « Ai-je d’autres choses à offrir que mes jambes ? m’avait-elle dit un jour, innocente . Et certains l’entendaient bien de cette oreille. Si bien qu’il la traitait avec mépris. La gloriole de ces vers-là c’était de la voir tordue, cassée, rampante.Soumise par adoration à leurs pouilleux asservissements. Avec le sentiment viril de leur satisfaction, ils redoublaient même d’efforts dans leur provocation. Jetant sur sa pudeur la toile du déshonneur. Et salissant sa naiveté par des propos inconvenants. Elle était somme toute leur friandise ravissante, qu’ils écrasaient volontiers et moqueurs avec leurs dents.

    Comme cela devait baigner de plaisir dans leur petit pantalon moulant ! Pourtant, le liquide tout juste séminal généré par leurs parties primates n’avaient rien d’éminent. Rien qu’un petit crachat narcissique fossilisé et insignifiant. Car à bien regarder, ils avaient beau se croire virils et jouer les Apollons, ils n’étaient en réalité que des fiottes sans courage ni tempérament .Au biberon du machisme, les primates sont légions.

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