Je t’avais sûrement pris pour un remède, une échappatoire rassurante. J’avais naïvement pensé à un futur, quel qu’il soit. J’avais furtivement émis l’idée de me retrouver à tes côtés, pour une durée indéterminée. J’avais fait des plans sur la comète, des plans qui apaisaient les pensées qui noircissent ma tête. Je crois que j’aurais été capable de te suivre dans l’espoir que ton amour me délivre. Tu ne resteras qu’un rêve inachevé, une histoire sans fin, un bonheur éphémère, une frustration perpétuelle, une charmante douleur. Tu resteras un parfum, un sourire, un regard, un rêve auquel je me suis refusée de croire.
Dans ma mémoire il y a du rouge, un canapé qui se casse tout le temps la gueule, de la mimolette croquée à pleines dents, deux coeurs qui battent à l’unisson, une joie silencieuse, un plaid, de la tendresse, des gants, des rires et des souvenirs. Il y a aussi de la musique, du bruit et des gens qui dansent pendant que nos regards ne se quittent pas. Il y a des voitures, des feux tricolores, il y a moi qui me ramasse, moi qui me perds et toi qui me retrouves. Il y a aussi de la tristesse, de l’incompréhension et toujours, toujours cette frustration.
Peux-tu ressentir la même chose? Peux-tu comprendre?
Ne pars pas s’il-te-plaît, me laisse pas. C’est toi qui disais que tu reviendrais mettre un peu de joie dans mon coeur éteint. Ne te laisse pas tromper par ce que je laisse paraître, par les mots qui bloquent dans ma gorge. Rappelle-toi juste mon sourire qui se dessinait sur mon visage. Je ne me suis pas laissée tromper par ce que tu laisses paraître, toi qui donnes souvent l’impression que tout va bien, que tu n’as besoin de personne. Dès notre premier échange j’ai su, su que toi aussi il te fallait quelqu’un pour te réparer. T’as peur, tu te sens seul, alors tu bouges partout, tu pars explorer le monde en oubliant d’explorer ton être.
J’voulais aussi te dire que j’ai besoin de toi, peut-être plus que toi tu n’as besoin de moi. J’arrête pas de me dire que tu aurais pu réussir là où d’autres ont échoué, que tu avais entre tes mains les outils nécessaires pour enlever le masque que je porte depuis trop longtemps et que tu m’aurais acceptée avec mes faiblesses, même si elles sont grandes et détestables. Je me dis que sous tes airs d’homme indépendant, fier et égoïste, tu as énormément à donner et que, quand tu aimes, tu ne comptes pas.
Ne m’ignore pas, même si c’est pas simple, même si ça te pèse, même si ça nous bouffe. Avec toi, j’ai confiance en moi, je me sens moi en fait. Alors ouais, t’aimes bien te plaindre et moi aussi, alors ouais t’es jamais content et moi non plus, alors ouais t’es une boule de souffrance et moi aussi, alors ouais on se ressemble un peu trop niveau défauts et des étincelles il y en aurait eu. T’as raison, reste dans ta vie. Je reste dans la mienne. T’as raison, abandonnons ce qui nous faisait du bien.
« J’te demande pardon, pardon, excuse moi
Je voulais pas te faire de mal, je voulais pas
Je pensais pas que ça irait aussi loin cette histoire
J’ai pas fais gaffe, ça m’arrive parfois
J’te demande pardon, pardon, excuse moi
Je voulais pas te faire de mal, je voulais pas
Mais même si c’est vrai qu’on peut plus se voir,
Je suis encore là tu sais, et je veille sur toi. »
(Fauve 2XGM)
Ce texte est sublime. Ce mélange de simplicité, de morceaux de vie et de sentiments profond m’a beaucoup touché.
« Dans ma mémoire il y a du rouge, un canapé qui se casse tout le temps la gueule, de la mimolette croquée à pleines dents, deux coeurs qui battent à l’unisson, une joie silencieuse, un plaid, de la tendresse, des gants, des rires et des souvenirs. Il y a aussi de la musique, du bruit et des gens qui dansent pendant que nos regards ne se quittent pas. »
J’imagine les décors, les bruits, je pourrais presque sentir les odeurs. Vraiment très bel écrit. Je vous enverrais peut-être l’un des miens si le courage me prend car j’avoue avoir du mal à exposer mes textes aux yeux de tous.
Merci Antony 🙂 N’hésite pas à m’envoyer tes textes j’en serais très heureuse! Même si tu ne veux pas que je les publie, j’aimerais beaucoup les lire!
Le coeur palpite à la lecture.
Belle écriture, le mouvement nous emporte à la fois au coeur des émotions et au coeur de la vie réelle .
Lancez vous dans l’écriture d’un roman!!!!
Bravo!!!
Milles mercis Jeanne! Ça me va droit au coeur!
Give me love – Ed Sheeran Lyrics.