Un jour j’irai
Un jour j’irai là bas, je sais que tu m’attends
Je viendrai lentement, les bras chargés de fleurs
Mon cœur sera en paix, j’aurai séché mes pleurs
Et je te parlerai de pluie et de beau temps…
Tu m’apprendras la neige emmitouflant la terre,
Et le fleuve l’hiver prisonnier de la glace.
Devant le feu de bois tous les deux face à face,
Nous oublierons alors les années de misère.
Et nous bavarderons devant la cheminée ;
Et je te dirai tout de mes amours naufrages,
De mes désillusions, de mes anciens voyages,
De l’aventure, hélas, par le temps laminée.
Toi tu me parleras de tes nuits sans sommeil,
De la photo jaunie tout au fond du tiroir,
De ce sombre tissu qui cache le miroir
Pour mieux dissimuler ton visage au réveil.
Puis lorsque nous serons abreuvés de paroles,
Le cœur endolori vibrant d’émotion,
Nos lèvres s’uniront d’un baiser passion,
Et nous ferons l’amour…
Pierre