Comme ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant régalée pendant une lecture ! Comme j’ai été triste de quitter ces personnages ! L’amie prodigieuse, quatre tomes, une vie entière, une amitié tumultueuse, puissante et toxique. Un énorme coup de coeur pour ces quatre tomes prodigieux !
L’amie prodigieuse : Résumé
L’amie prodigieuse c’est l »histoire d’une émancipation. L’histoire d’une éducation, d’une accession au savoir. C’est aussi l’histoire du passage de l’enfance à l’adolescence puis de l’adolescence au monde adulte. L’amie prodigieuse c’est aussi l’histoire d’un quartier pauvre de Naples dans les années cinquante. Histoire politique, sociale. Mais L’amie prodigieuse c’est avant tout l’histoire d’une amitié extraordinaire presque malsaine tant la dépendance des deux amies l’une pour l’autre est forte. C’est Elena, dit « Lenu » qui raconte cette histoire, son histoire, leur histoire.
L’amie prodigieuse : Mon avis sur cette tétralogie d’Elena Ferrante
Vous l’aurez compris, j’ai adoré et dévoré ces quatre tomes ! L’auteure se dissimule sous le pseudonyme d’Elena Ferrante mais en réalité, on ne sait rien d’elle. Elle a toujours refusé d’apparaître dans la presse ou à des colloques et c’est ce qui, je trouve, contribue à la magie de son histoire. Je dis son histoire puisque dans le quatrième et dernier tome, elle nous confirme que L’amie prodigieuse est bien l’histoire de sa vie.
J’ai aimé la plume de cette autrice, cette plume littéraire capable de nous immerger dans la profonde complexité des sentiments humains. Tout n’est que contradiction. Cette amitié qu’elle nous livre tout au long de ces quatre tomes est prenante, elle nous paraît tantôt incroyablement belle et bénéfique, tantôt toxique et malsaine.
J’ai trouvé le quatrième roman plus long et fastidieux à lire car il couvre 30 ans de la vie d’Elena (tandis que les autres en couvrent plutôt 10/15 à chaque fois). Mais je les ai tous dévorés, avec une préférence peut-être pour le tome 1 dans lequel nous assistons à la naissance de l’amitié entre Lila et de Lenu, qui vacillera toute leur vie entre haine et admiration.
Qui est L’amie prodigieuse ?
Est-ce Lenu ? Cette petite fille brillante qui va poursuivre ses études, sérieuse et obstinée ? Qui va par la suite devenir une écrivaine talentueuse et reconnue ? Ou est-ce Lila ? Cette enfant prodige aux capacités extraordinaires qui ne suit que son instinct et se moque du regard des autres ?
Conclusion ?
J’aurais aimé dire tellement plus, mais j’ai l’impression que je vais me perdre. Je voudrais juste conclure en disant que cette tétralogie est pour moi un chef-d’œuvre de la littérature. Un récit évocateur, entre passion, violences, amour et désillusions. Des personnages complexes et attachants, violents malgré eux. Un gros coup de coeur à offrir à toutes personnes qui aiment lire.
Quelques extraits de L’amie prodigieuse :
« Moi, je ne tomberai jamais amoureuse de personne et je n’écrirai jamais, mais alors jamais, de poésie.
– Je te crois pas.
– C’est pourtant vrai.
– Mais des hommes tomberont amoureux de toi.
– Tant pis pour eux. »
« C’était une vieille crainte, une crainte qui ne m’était jamais passée : la peur qu’en ratant des fragments de sa vie, la mienne ne perde en intensité et en importance. »
Les petits ne savent pas ce que cela veut dire « hier », « avant-hier », ni même « demain », pour eux tout est ici et maintenant : ici c’est cette rue, cette porte, c’est cet escalier, ici c’est cette maman et ce papa, ce jour et cette nuit.
« Sans amour, non seulement la vie des personnes est plus pauvre, mais aussi celle des villes. »
« Était-il possible que les parents ne meurent jamais et que chaque enfant les couve en soi, de manière inéluctable ?«