L’amour à sens unique est une source de frustration et de souffrance qui peut être intense. La vérité est que nous n’avons pas peur d’être amoureux. Nous avons surtout peur de ne pas être aimé(e) en retour. Et quand l’objet de notre amour ne ressent rien pour nous, cet amour non partagé, non réciproque fait atrocement mal. La désillusion cède la place à l’espoir mis dans une projection. Celle de vivre une histoire d’amour avec l’autre. Mais quand on est seul(e) à aimer, il faut se faire une raison. On le sait, l’amour ne se commande pas, on ne peut rien y faire. Il est important dans ces cas-là de prendre du recul, de respecter les non-sentiments de l’autre et de se concentrer sur sa guérison et son bien-être. C’est parfois long mais c‘est nécessaire, comme nous le raconte Louanne dans un témoignage douloureux.
L’amour à sens unique : la douleur des sentiments non partagés
L’amour ne fait pas forcément souffrir, même si on sait qu’il occasionne des douleurs, des déceptions et des chagrins. Une des principales sources de souffrance est l’amour à sens unique.
Avez-vous déjà expérimenté cette vérité ?
On pourrait penser que ce n’est pas si grave après tout, puisque pour exister, l’amour a besoin de se construire et de s’entretenir. Et qu’il faut donc être deux pour cela. Pour aimer. Oui, sauf que cela n’empêche pas de tomber amoureux.se. Cet état amoureux, on ne le choisit pas. Les sentiments s’imposent à nous et on doit faire avec.
D’un seul coup, il n’existe plus qu’une personne sur Terre pour notre cœur et son image remplit tout notre espace. Comment s’en défaire ?
Les différentes situations d’un amour non réciproque
Il y a plusieurs cas de figure. Celui de l’amitié amoureuse, ou le lien existe mais ne deviendra jamais amour. La relation sans prise de tête, légère, où l’un des deux partenaires ne veut pas s’engager alors que l’autre est déjà amoureux. Le couple qui se sépare, par manque de sentiments d’un côté mais pas de l’autre.
Toutes ces situations sont concrètes et donc douloureuses. Il ne s’agit pas d’aimer en secret un collègue de travail ou un illustre inconnu avec qui on ne partage rien. Et même dans ce cas, la souffrance est réelle. Mais elle l’est encore plus quand un lien privilégié existe ou a existé ave l’autre. Car alors l’espoir s’en mêle, les rêves, les attentes, comme un fantasme qu’on veut à tout prix réaliser.
Cela peut arriver à tout âge. Qui n’a jamais connu les premiers émois adolescents et son premier chagrin d’amour de ne pas être aimé(e) en retour ? C’est une réalité universelle, et presque essentielle, car cela permet d’expérimenter le sentiment amoureux dans sa beauté, sa fragilité mais aussi sa douleur…
Comment se défaire d’un amour à sens unique ?
Se défaire d’un amour à sens unique peut être un processus plus ou moins long et difficile, selon la nature du lien partagé, sa durée, son intensité et aussi notre vécu et notre âge. En effet, on relativise plus facilement d’être éconduit(e) à 30 ans qu’à 16 ans, car on sait ce que ça fait…
C’est une blessure narcissique évidemment, l’ego en prend un coup. Mais pas seulement quand des sentiments réels existent. Voici les étapes qui peuvent vous aider à vous défaire de cet amour. Ce n’est pas une solution miracle, ça n’existe pas. Il faut accepter que cela prenne du temps et ne soit pas linéaire.
Acceptez la réalité
Reconnaître que vos sentiments ne sont pas partagés est la première étape pour surmonter un amour à sens unique. Accepter cette réalité vous permettra de commencer à vous détacher émotionnellement. C’est le premier pas. il ne faut pas rester dans le déni mais passer à l’acceptation, pour ne pas se bercer plus longtemps de faux espoirs.
Prenez du recul
Plus facile à dire qu’à faire évidemment, mais essayez de prendre du recul par rapport à la personne aimée pour vous permettre de voir la situation de manière objective. Cela vous aidera à réaliser qu’il est préférable de mettre un terme à vos espoirs face à cet amour non réciproque. Recentrez-vous sur vous-même pour faire le point afin de ne pas tomber dans une forme de dépendance affective.
Éloignez-vous
Il peut être bénéfique de prendre de la distance pour vous aider à vous détacher émotionnellement. Si vous vous parlez (ex, crush, ami, collègue), évitez de le contacter régulièrement et essayez de vous concentrer sur d’autres aspects de votre vie. Selon les situations, ce n’est pas évident, mais cette distance est nécessaire pour vous « désintoxiquer ».
Confiez-vous
Parlez à quelqu’un de confiance de vos sentiments vous permettra de libérer vos émotions et de recevoir du soutien de la part d’une personne extérieure. Ce proche pourra vous aider à voir la situation sous un angle nouveau et ainsi à prendre du recul, en plus du réconfort apporté.
Concentrez-vous sur vous-même
Ne mettez pas le reste de votre vie entre parenthèses, ne vous mettez pas sur pause ! Prenez soin de vous en faisant ce que vous aimez afin de vous sentir bien. Investissez du temps et de l’énergie dans vos passions et vos centres d’intérêt pour vous aider à tourner la page.
Laissez agir la meilleur arme : le temps dans un amour à sens unique
Tous ces conseils sont inutiles si vous ne retenez pas celui-ci : laissez le temps au temps. En effet, il n’y a que lui qui peut atténuer la peine d’un amour à sens unique. Au début, vous avez l’impression que c’est impossible de ne pas penser à l’objet de votre amour, de l’oublier. Et puis au fil des jours, en suivant les conseils précédents, vous verrez que vos émotions seront moins à fleur de peau.
L’amour à sens unique : un témoignage douloureux de Louanne
« Comment vivre un amour non partagé ? Je n’ai pas de réponse miracle. Je dirai juste que c’est une terrible souffrance d’aimer une personne qui ne nous aime pas.
L’amour est le sentiment le plus puissant de l’univers qui nous pousse à aller jusqu’au bout de ce que nous sommes. Oui, l’amour est la plus belle chose qui existe, qui peut faire rêver, qui peut pousser à se surpasser, mais qui peut aussi faire violemment souffrir. Cette situation peut s’avérer frustrante, destructrice. Car une relation à sens unique est vouée à l’échec.
Ressentir un tel sentiment peut parfois faire perdre la raison si l’émotion s’avère trop intense. On y perd ses repères. On ne pense qu’à l’objet de son amour jusqu’à occulter une réalité qui elle est parfaitement ancrée et totalement différente.
L’amour ne se commande pas c’est vrai mais bien triste est l’amour à sens unique. J’en ai fait l’amère expérience.
Un amour à sens unique est comme une porte fermée qui refuse de s’ouvrir.
On ne choisit pas de qui on tombe amoureux. Cela arrive, tout simplement. Seulement parfois, cet amour si intense, si puissant, l’autre n’en a que faire.
Cette relation que vous pensez unique, ce coeur qui bat plus vite quand vous le voyez, cette impression de vous liquéfier à ses côtés. Seulement voilà, il ne se ressent pas du tout la même chose.
Et on se retrouve avec un amour à sens unique qui va vite nous faire plonger dans les méandres de la solitude et de la souffrance.
Alors commence une vraie descente aux enfers, car quoique vous fassiez, vous ne parvenez pas à effacer cet autre qui vous obsède. Jour et nuit. Vous seriez prête à tout donner pour un shoot de bonheur, vous seriez prête à pactiser avec le diable pour vivre un moment de véritable amour dans ses bras.
D., je l’ai rencontré un peu par hasard, et nous sommes devenus amis, par le biais d’amis communs. Il y a tout de suite eu chez lui quelque chose de magnétique qui m’a attirée. J’ai compris trop tard que c’était dangereux pour moi.
Moi je ne jouais pas, je n’avais pas l’intention de me perdre dans une sorte d’amitié amoureuse ou de relation de sexfriends. La vérité, c’est que je n’en avais jamais eue. Il était mon ami, nous étions vraiment proches émotionnellement et je ne pensais pas qu’il pourrait me faire du mal.
Quand il a commencé à me séduire, à mettre de l’ambiguïté dans notre relation, j’ai bêtement cru que les choses évoluaient entre nous. Que nous étions en train de tomber amoureux.
Le pire, c’est que je trouvais ça beau, comme début d’histoire. Le pire, c’est que je ne me suis pas méfiée ; pas de lui…
Je pensais à lui tout le temps, dès que je le voyais, le désir prenait toute la place. Je voulais être dans ses bras. On sortait beaucoup danser à l’époque, avec d’autres amis, et je me rappelle de nos danses collés-serrés. Mes amies aussi ont cru que quelque chose se passait entre nous.
J’ai donc lâché prise, croyant vivre une sorte d’évidence, de connexion, d’alchimie amoureuse. Et après une soirée, il m’a raccompagnée chez moi, comme souvent, on a discuté longtemps, comme souvent. Mais ce soir-là, la ligne a été franchie. Un massage en guise d’excuse, des mains qui se promènent, les premières caresses, le premier baiser.
Et de là, tout a basculé. Ce n’était pas une première nuit d’amour pour lui, c’était une expérience, un jeu, un bon moment tout au plus. Qu’il voulait bien répéter avec plaisir, mais il n’était pas question de sentiments.
Il voulait rester libre, séduire, s’amuser, ne pas s’engager. Il avait de la tendresse pour moi, mais pas d’amour et n’envisageait rien de tel avec moi.
Je suis tombée de dix étages. Avais-je été naïve ? Avais-je refusé de voir la vérité en face ? M’étais-je voilée la face ?
Dans les semaines qui ont suivi, folle amoureuse que j’étais, j’ai fait ce qu’on est trop nombreux et nombreuses à faire dans un amour à sens unique. J’ai espéré et j’ai bêtement cru que les moments partagés allaient le faire changer d’avis. Que coucher ensemble allait le faire tomber amoureux. Que lui et moi c’était bien plus que ça, puisqu’on partageait autre chose avant ça…
Vous vous en doutez, cela n’a servi à rien, à part à me faire encore plus de mal. Il n’a pas été réceptif à mes mots et n’a compris l’étendue de ma peine qu’après une soirée, celle de trop, où j’ai craqué. De le voir draguer une autre fille devant moi. Pour s’amuser, pour l’ajouter à son tableau de chasse. J’ai compris que ce que nous partagions dans l’intimité n’avait aucune valeur pour lui. Je me suis sentie sale. Trahie. Déçue.
Notre amitié a évidemment volé en éclats, et il a bien tenté de me faire croire qu’il était persuadé que je voulais la même chose que lui… Apparemment, c’était bien le seul à ne pas avoir vu que j’étais amoureuse de lui…
Cet amour à que je ressentais pour lui, il l’a pris comme un jeu, une chose sans importance, il ne l’a pas pris au sérieux.
J’ai mis du temps à m’en remettre. Déjà à trouver la force de ne plus vouloir le voir. D’arrêter de me mettre dans des situations où il pouvait profiter de moi.
J’ai dû couper les ponts, mettre de la distance pour me sauver de lui. De cet amour à sens unique.
Alors je sais ce que ça fait que de tomber amoureuse, d’y croire et d’espérer un amour qui n’existe que dans votre cœur…
Si votre coeur saigne, c’est qu’il est temps d’oublier, de passer à autre chose, simplement parce qu’à un moment vous avez cru que cet autre était exceptionnel, et qu’il était fait pour vous. Mais vous l’avez idéalisé.
Vous avez idéalisé cet amour, vous l’avez fantasmé. Il n’existe pas.
Le réveil est brutal, la chute est vertigineuse. Mais il n’y a pas le choix… Il faut se rendre à l’évidence. Se résigner. Redescendre sur Terre. Et surtout, comprendre que pendant tout ce temps, on s’est oublié. Je me suis oubliée. En comptant tout ce temps perdu à l’attendre, à l’espérer, j’ai réalisé que je ne le récupérerai jamais. Pas lui, mais ce temps gâché. Et voilà pourquoi il était temps de fermer le chapitre de cet amour à sens unique. Et de me dire : il ne m’a jamais aimée, je mérite mieux.
C’est ce que j’ai fait. Depuis, je ne suis plus retombée dans le piège d’une relation ambiguë. Je préfère savoir dans quoi je m’engage, même si certains n’aiment pas ça. Au moins, le tri se fait naturellement ! J’ai sans doute perdu un peu de mon insouciance c’est vrai. Mais j’au surtout gagné en maturité et perdu ma naïveté. Je crois que c’est ça aussi l’amour… Ça donne des leçons de vie et ça fait grandir… »