Parfois il se passe des choses au début de votre vie qui vous changent à jamais ; parfois vous êtes persuadé de comment votre vie se déroulera et surtout avec qui ; parfois vous aimez des gens, plus que n’importe quoi ; parfois vous donnez votre confiance, votre âme, vos pensées et votre corps aux individus qui ont la plus grande place dans votre cœur.
Mais un jour, vous vous trompez.
Un jour, les choses changent ; les gens changent, vos idées évoluent, vos valeurs se transforment, la douleur se remplit chaque jour dans votre corps jusqu’à déborder par votre bouche et votre vie devient grise. Un jour, le matin n’est plus rose ; un jour les matins deviennent gris et vous devez vous battre.
La douleur est le pire ennemi de l’Homme. La déception est la meilleure amie de la douleur.
Parfois, vous devez chercher au plus profond de vous-même, plonger vos yeux à l’intérieur de votre corps et de votre cerveau pour trouver, la faille, ce qui a fait qu’aujourd’hui, vous avez l’impression de n’avoir plus rien.
Mais un jour ; parfois, vous touchez le fond et ce jour-là, vous comprenez qu’il n’existe rien de plus beau au monde que de sourire. Et ce jour-là, vous décidez de vous battre pour votre propre sourire ; parce que vivre en schizophrénie avec la douleur vous tue petit à petit.
Vous devenez une rose, qui, après que ses pétales soient tombés, repousse petit à petit, renaît de ses cendres. Et un jour, vous comprenez, un jour vous commencez à vous chercher, chaque jour de plus en plus. Puis tout recommence, votre sourire apparaît, une fois par jour, puis deux, puis trois. Vos larmes disparaissent, elles passent de cinq fois par jour, à quatre, à trois…
Un jour, vous retrouvez l’espoir en un Homme, en les personnes qui sont restées là, avant et pendant votre renaissance. Et vous comprenez alors que jamais rien n’est acquis, que jamais rien n’est certain et qu’il faut se battre, pour sourire, pour que les autres sourient, pour que le bonheur redevienne votre principal maître mot. Vous vous trouvez, vous vous comprenez, vous reliez les points entre eux, vous savez maintenant les liens entre avant, votre enfance, votre adolescence, vos perturbations sentimentales, votre déchirure amoureuse. Vous les comprenez, petit à petit et vous trouvez des gens qui correspondent à ce que vous devenez, à cette carapace qui se déploie petit à petit et qui montre qui vous êtes, qui vous avez toujours été, sans les artifices de la vie moderne.
Pourquoi je l’ai raté, celui-là ? Peut-être parce que je ne peux le comprendre que maintenant…
Il est super, ce texte ! Bravo, Mathilde !
MAGNIFIQUE