Le ghosting, qui vient du mot ghost (fantôme) est cet anglicisme qui désigne le fait de rompre brutalement une relation sentimentale. Sans avertissement préalable ni raison apparente, le ghosteur décide de cesser toute communication et tout contact avec l’ancien partenaire. Il ignore les tentatives de l’ancien partenaire pour parler, échanger, comprendre. Il joue au fantôme, il fait le mort comme le dit l’expression. Il n’y a pas de vraie rupture, pas d’explications, juste un silence soudain, une disparition brutale. Cette façon irrespectueuse d’arrêter une relation semble avoir pris de plus en plus d’ampleur ces dernières années. Pourquoi ce comportement se multiplie ? Comment peut-on l’expliquer ? Cet article vous propose de décrypter le phénomène du ghosting : la rupture sans explications.
Qu’est-ce que le ghosting ?
Le ghosting est l’art de quitter l’autre sans aucune explication
C’est faire le mort : pas d’appels, pas de mails, pas de SMS. Ghosting est un terme apparu récemment, du mot anglais « ghost » qui veut dire fantôme.
C’était votre partenaire depuis quelques semaines seulement ou parfois aussi la personne qui partageait votre vie depuis des années. Puis, du jour au lendemain, plus rien. Sans une explication, il ou elle a disparu. Est devenu(e) un fantôme. Finis les messages, les rendez-vous, la tendresse et les projets à deux. Pour les victimes de ghosting, place à l’absence et à l’incompréhension face à cette rupture brutale, que rien ne laissait présager.
Le ghosting est un phénomène de société qui s’amplifie ces dernières années
Si partir du jour au lendemain n’est pas franchement nouveau -on a en tête le cliché de l’homme disparu après être parti chercher un paquet de cigarettes-, le ghosting se différencie désormais par les nouveaux outils technologiques.
Un geste violent, quand on pense au fait qu’aujourd’hui nous sommes constamment reliés aux autres par les réseaux sociaux, les téléphones, internet de manière générale. La vie virtuelle est devenue presque aussi importante que la vie réelle, voire plus pour certains.
En effet, les nouvelles technologies numériques bousculent les comportements. La société consumériste accentue le comportement « je veux, je prends et je jette ». La relation à l’autre devient de plus en plus une relation à l’objet. En un clic, j’entre en contact et en un clic je quitte la personne. C’est devenu un phénomène de mode quasi viral et qui définit malheureusement de plus en plus les relations de nos jours.
Qui sont ces pros du ghosting ou « ghosteurs » ?
Les pervers-narcissiques
Spécialistes de la manipulation dans leurs relations, ils vont jusqu’au bout de leur perversité par cette rupture brutale. Une fois qu’ils vous ont utilisé(e)s, qu’ils ne peuvent plus rien obtenir de vous, ils disparaissent de la pire façon qui soit.
Ainsi, les pervers narcissiques contrôlent totalement la relation, l’autre et leur image. La victime reçoit un dernier coup de grâce, terrassée par la violence de l’acte et l’incompréhension.
Les séducteurs
Ils sont narcissiques et confondent séduction et collection. N’ayant pas de temps à perdre dans la clôture de leur relation parce qu’ils ont déjà repéré une nouvelle proie, ils vont disparaître et faire le mort. Ce sont des consommateurs de l’amour sans foi ni loi.
Les séducteurs ne vivent pas une relation mais une succession d’aventures légères et éphémères. Les sites de rencontres et les réseaux sociaux sont leur terrain de chasse favori.
Les abandonnistes ou personnes abandonniques
Ils sont dominés par l’angoisse d’abandon. Par peur d’être abandonnés, ils préfèrent quitter d’abord, partir en premier. Et le font de la pire des manières. Ainsi eux aussi contrôlent la situation non pas pour détruire l’autre comme le pervers-narcissique, mais plutôt pour tenter de canaliser l’angoisse qui les rongent.
En gardant le contrôle des relations, les abandonnistes se donnent l’illusion de contrôler leur angoisse. Pour ne pas être abandonné un jour, autant abandonner tout de suite.
Les contre-dépendants
Ce sont des dépendants qui s’ignorent. Ils vont tout mettre en place pour fuir la relation ou pour ne pas être en relation du tout. Dès qu’ils sont dans une relation suivie, ils étouffent. La relation amoureuse les angoisse terriblement bien qu’ils n’en soient pas conscients.
Ils vont rapidement mettre en place une stratégie de fuite. Et le ghosting leur semble la solution idéale. La solitude sera pour eux le seul moyen de ne pas souffrir d’avantage. C’est en tout cas le seul moyen de ne pas se retrouver en situation de dépendance.
Comment expliquer le ghosting ?
Une relation commencée sur un mensonge ?
Combien de rencontres ont été pimentées d’entrée de jeu par un petit ou un gros mensonge ? Et peu importe si c’est une rencontre faite au travail, dans un bar ou encore sur un site de rencontres. Le mensonge est souvent lié au statut sentimental, social ou professionnel. A la disponibilité.
Cet arrangement avec le réel donne l’impression de vivre une autre vie plus agréable, cette réécriture de son histoire valorise si bien le ghosteur qu’il y prend goût un temps. Mais voilà, la relation avançant, il devient difficile de maintenir la distance avec sa vie réelle et de poursuivre ainsi. Alors après le mensonge, place à la lâcheté et à la fuite pour arrêter cette relation qu’il ne peut plus assumer.
Une peur de l’engagement ?
Mais qu’est-ce qui pousse une personne à partir de cette manière ? Au début d’une relation, le grand problème est la peur de l’engagement. Lorsque nous nous trouvons au stade du contact en ligne, nous pensons que débrancher sans la moindre explication n’a rien de violent pour celui qui est de l’autre côté. Que nous ne sommes pas du tout engagés. En revanche, lorsque l’on à a déjà vu la personne, et qu’on entame réellement une relation avec elle, on sait pertinemment que partir sans explications est une véritable agression.
Si quelqu’un décide subitement d’ignorer vos messages alors qu’il a passé la nuit avec vous la veille, ce n’est certainement pas par peur de s’engager. Cette peur de s’engager est un faux prétexte, une excuse bidon. Les vrais phobiques de l’engagement, oui cela existe, mais dans le cas présent, il s’agit plutôt d’une manipulation de ce terme si à la mode pour expliquer aujourd’hui le comportement de celles et ceux qui préfèrent fuir une relation et ne rien assumer.
Des « consommateurs » de relations ?
Le ghosting s’est accentué via internet et sa facilité à enchaîner les conquêtes ou plans d’un soir. Même si le phénomène n’est pas nouveau, les habitudes de communication ont participé à son accentuation.
En un clic, on est amis et en un clic, on ne l’est plus. La s.e.x.u.a.l.i.t.é, comme l’amitié, semble en état de devenir un loisir comme un autre. La seule référence absolue est le plaisir personnel.
Dans cette logique implacable de consommation de l’autre, pour ces ghosteurs, il faut avoir à l’esprit que leurs conquêtes ne sont que des numéros. Interchangeables et non exclusifs. Ils ont comme une liste d’attente et ils comparent, sélectionnent et choisissent leur futur partenaire de jeu, car il ne s’agit pour eux que de ça, sans se préoccuper du fait de quitter l’actuel partenaire dans les règles de l’art.
Le ghosting, un acte de lâcheté ?
Il y a ceux qui sont trop timides, trop peureux à l’idée de dire que tout est terminé à celui ou celle qu’ils ont aimé. Disparaître du paysage devient alors plus facile pour eux. Chez certains, ce comportement a tendance à se reproduire. Il se retrouve dans le travail, dans les amitiés, dans la vie en général. Cela ressemble à ceux qui vous quittent parce que vous êtes soi-disant « trop bien « pour eux.
Bel exemple d’hypocrisie et de lâcheté encore une fois ! Ils s’arrangent juste avec leur conscience. Alors il est facile de parler de timidité ou de peur de faire du mal, mais le résultat est là, la souffrance est bel et bien réelle chez la personne quittée.
D’autre part, dans le cadre de rencontres sur internet, le ghosting est tout simplement un moyen facile de couper le lien sans avoir à s’expliquer. Le fameux « next ».
Avec toutes les applications existant, on peut rencontrer en un clic beaucoup de gens. L’engagement dans la rencontre est également moins grand. Entre cette quantité plus importante et cette qualité moindre dans la rencontre, le ghosting serait la stratégie la plus facile de passer à autre chose : plutôt que de perdre son temps à expliquer, on va simplement retirer le profil de sa liste.
Dans tous les cas, il s’agit d’une technique pour se débarrasser d’un partenaire devenu « indésirable », en faisant l’économie d’une rupture en bonne et due forme.
Fuir ainsi s’apparente à une forme de lâcheté démesurée. On se trouve dans le cadre de la peur de la confrontation et du conflit. C’est la réaction d’une personne qui n’assume pas sa position et choisit une rupture sans prise de risque. C’est un acte lâche et égoïste.
Dans le cadre d’une relation de couple réelle et suivie, la personne peut choisir de « ghoster » l’autre lorsque la relation connait des hauts et des bas sans cesse. Elle sait que les discussions seront vaines, et que la relation est trop violente psychologiquement. Aussi préfère-t-elle un éloignement immédiat et total su jour au lendemain.
Conclusion : le ghosting est l’apanage des personnes qui ne savent tout simplement pas rompre ?
Souvent taxés de lâches, les hommes seraient plus nombreux à quitter leur partenaire de cette manière. Avec la drague sur Internet, une nouvelle forme de violence psychologique est née, liée à ce phénomène. Ils appâtent leur proie, puis, une fois qu’ils ont obtenu ce qu’ils voulaient, c’est-à-dire un rapport physique la plupart du temps, ils s’en vont sans se préoccuper des conséquences.
Mais les femmes ne sont pas en reste aujourd’hui. Ce phénomène est devenu en vogue par la vision nouvelle qu’a la génération actuelle des relations amoureuses.
Tout va trop vite. Tout est possible. Tout se consomme. Et donc tout le monde aussi.
Internet vend chaque jour un peu plus l’image que nous sommes des produits de consommation par le biais des sites de rencontres, des réseaux sociaux et des applications en tous genres.
Et qui dit produit de consommation dit date de péremption… Pour ces adeptes du ghosting nouvelle génération, -et ils peuvent avoir 25 comme 40 ans !- le délai peut être d’une nuit, d’une semaine ou d’un mois. Rarement plus car il s’agit avant tout pour eux d’un jeu, dans lequel ni la séduction ni l’amour n’ont de place.
Trouver une excuse à ce comportement ou même une explication ? Quasi impossible car il s’agit ni plus ni moins d’un comportement égoïste, lâche et irrespectueux de la part de personnes qui prennent l’ascendant sur d’autres, peut-être vulnérables mais surtout sincères, et jouent avec, sans se soucier du mal qu’ils peuvent faire.
Ma chérie est partie car Suite à mon ancienne relation, je m’étais forgé une carapace pour éviter De me livrer en amour. Elle a malheureusement subie Mes sautes d’humeur Et pourtant, je l’aimais mais j’avais peur de lui dire ou de lui montrer maintenant qu’elle n’est plus là Je vis un enfer, comment puis-je faire pour la récupérer et pour lui faire entendre qu’elle peut me faire confiance car je ferai tout pour elle.
Merci
Écris lui peut-être ,si tu est sûr de tes sentiments et que tu te sens prêt à te débarrasser de tes vieux maux …bonne chance à toi !;)