Je vous faire découvrir aujourd’hui un roman qu’a écrit une lectrice (dont le pseudo est « La marquise des anges« ). Ce roman s’intitule « Le lys blanc » et je vous livre ici un extrait :
Le lys blanc : Un roman d’une lectrice dont je vous livre un extrait :
_ Comment as-tu su que c’était moi ?
Alors voilà où il voulait en venir ? Il veut savoir comment je l’ai reconnu ? Parfait je vais le lui dire.
_ Buena serra, c’est italien. Buenas tardes, c’est espagnol !
Il s’assoit nonchalamment sur sa chaise et me sourit.
_ Juste ça ?
_ Non. Ton œil gauche aussi.
_ Tu veux dire, mon œil blanc ?
_ Je n’ai pas dit la couleur Lou.
_ Non mais tu le pensais. Comme tous les autres…
Il a murmuré la dernière phrase; comme si elle lui était destiné à lui seul. Peu importe, je me fiche de ses états d’âme maintenant ! Je le regarde qui se coupe une miche de pain et la dévore. On dirait un goret ! Tout de même, je suis dans la même pièce que lui !
_ Je suis sûr que tu es dégoutée de me voir manger ainsi, non?
Comment fait-il ?!
_ Non. Je me demandais pourquoi tu ne m’as pas dit que tu étais toujours en vie.
Cette demande a dû l’impacter, il s’arrête dans son élan et me lance un regard plus grave que d’habitude.
_ Je me suis fait un sang d’encre ! J’ai vraiment cru que tu étais mort et j’étais malheureuse ! Pourquoi Lou ?
_ Je ne voulais pas que tu me revoies.
_ Pardon?
Il se lève et se met devant moi, me dominant de toute sa hauteur.
_ Je ne voulais pas que tu le saches car je savais que tu voudrais me revoir.
Mon cœur prend un coup. Il rate un battement et je me sens défaillir. Il veut vraiment dire ce qu’il insinue ? Il ne veut pas que je le revoie et c’est pour cela qu’il m’a caché sa vie ? C’est impossible !
_ Tu… TU N’ES QU’UN MONSTRE ! TU AURAIS LAISSER CROIRE QUE TU ES MORT JUSTE POUR NE PAS QUE JE TE VOIES ?!
_ Oui.
Pas un seul mouvement ni rien qui trahit sa déception, qui n’existe pas…
_ Je te déteste Louis de Sabané.
_ Je t’interdis de m’appeler comme ça !
_ C’est pourtant ce que tu es ! Un Duc ! De la noblesse ! Tu es un noble tout comme moi et…!
Il me gifle avant que je puisse finir ma phrase.
Dans ma douleur, je sens des larmes me brûler les yeux et dilater mes narines. Il est hors de question que je pleure devant lui !
_ Qu’ai-je fait pour mériter ça Louis? Je ne suis pas assez bien pour toi?! Trop riche ? C’est ça ? C’est mon titre que tu me reproches ? Sache que si c’est le cas, je n’y peux rien ! Je n’ai pas choisi ma famille !
Il ne me répond pas mais me regarde dans les yeux. Aucune émotion n’y est lisible…
_ Je ne te comprends pas Louis. Pourquoi es-tu si odieux avec moi ? Qu’ai-je fait ?!
Je m’effondre en larmes et le prends dans mes bras. Je ne ressens pas sur mon dos, ses bras se refermer contre moi. J’ai mal au cœur…
_ Je t’en prie Lou ! Serre-moi contre-toi ! Dis-moi que tu m’aimes!
Au lieu de me serrer comme je le demande, il m’éloigne de lui.
_ Je ne t’aime pas Elianor. Je ne t’aimerai jamais. Sache-le et ne l’oublie pas.
Il s’en va vers sa chambre. Non ! Je ne vais pas le laisser partir ainsi ! On ne m’ignore pas moi ! Et surtout pas de la part d’un homme que j’aime !
_ Ne pars pas!
_ Sinon?
_ Je te dénonce. Les policiers recherchent ton corps. Tant qu’ils ne l’auront pas trouvé ils continueront leurs recherches.
Il s’arrête à mi-chemin mais ne se retourne pas.
_ Je vais le faire Lou.
_ Fais-le. Ça ne changera pas. Je ne t’aime pas.
Le chagrin est trop dur à supporter. Bien que je le menace il s’en fiche royalement ? Très bien ! Je vais mettre ma menace à exécution ! Je sèche mes larmes et sors en courant de chez lui. Je pars à la recherche de policiers et justement en voilà deux ! Je me précipite vers eux.
_ Messieurs! Je vous en supplie! Aidez-moi!
_ Oh! Oh! Doucement ma petite dame. Pourquoi pleurez-vous?
Non! Je ne peux pas faire ça ! Je ne peux pas le dénoncer ! Dieu seul sait ce qu’ils vont lui faire ! Non assez !
_ Que voulez-vous Madame?
En même temps, il a joué avec moi. Je lui dois bien ça !
_ Je l’ai trouvé !
_ Qui ça ?
_ Le… le pirate que vous recherchez !
_ Celui que nous avons tué ?
_ Oui mais il est toujours en vie…
_ Où est-il ?!
Les deux policiers sortent leurs armes à feu, prêts à tirer au moindre prétendu suspect à leurs yeux. Il est trop tard pour faire demi-tour… Aussi, je les guide jusque chez Lou. Au fond de moi, je prie pour qu’il soit parti et qu’ils ne le trouvent pas, plus jamais… Au lieu de ça, ce que je vois me fend le cœur en mille morceaux. Il est assis sur la chaise centrale, face à nous trois, un sourire est figé sur son beau visage. Un sourire qui veut dire « Je le savais. ».
_ Il est là ! Attrapez-le !
Les policiers aidés de leurs collègues l’attrapent sans ménagement et le font sortir. Je croise une dernière fois le regard bleu de mon beau capitaine. Il me sourit et ouvre la bouche.
_ J’espérais que tu le fasses.
Je m’approche de lui.
_ Pourquoi Lou? Tu sais très bien qu’ils vont te torturer!
Il rigole doucement et me sourit de toutes ses dents blanches.
_ Oui mais maintenant tu as compris.
_ Quoi?
Je n’ai pas le temps de lui demander, ils l’emmènent avec eux et je le vois s’éloigner.
_ LOU !
Je me précipite sur lui et lui prends le visage.
_ Qu’ai-je compris ?
Il ne me répond toujours pas et ne me regarde pas non plus. J’aimerais tellement qu’il m’accorde son beau regard unique à lui.
_ Regarde-moi je t’en prie ! Lou !
Je me pends à son cou mais on me retire vivement.
_ C’est bon maintenant ! On vous remercie de nous l’avoir livré mais laissez-nous l’emmener à présent !
_ Sinon on vous embarque avec !
A contrecœur, je lâche son cou musclé et l’embrasse contre son gré. Je sais que ce baiser sera le dernier. Dans ce baiser j’y ai mis tout mon amour et toute mon âme. Je lui prends le menton et le force à me regarder.
_ Pardonne-moi mon amour.
Il lève son œil bleu vers moi mais ne me sourit pas.
_ Je ne suis pas ton amour.
Il tourne son regard vers les deux policiers.
_ S’il vous plaît, emmenez-moi en prison où je serais loin d’elle. Elle m’insupporte à ne rien comprendre…
Les policiers se mettent à rire de bon cœur. J’ai envie de le gifler et de mettre toute ma force mais je ne le fais pas, ce soir, je l’emmène vers quelque chose de bien pire que la mort elle-même.
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