Les Sextos ce sont ces petits SMS très hot que l’on aime s’envoyer le soir (ou pas) pour réchauffer l’atmosphère et éveiller le désir chez notre cher et tendre. Le Sexto est une des drôles inventions de ce siècle mais, au final, si on avait donné un Smartphone à Apollinaire, Eluard , Flaubert, Hugo, Napoléon… Ne croyez-vous pas qu’ils auraient excellé dans la matière ? Moi je ne crois pas, j’en suis certaine ! La preuve avec ces 10 « SMS » des siècles passés 😉
Le Sexto qui sous-entend
Mozart (1757-1791) à sa femme Constance
« Prépare bien proprement ton si joli petit nid chéri, car mon petit coquin le mérite, en vérité ; il s’est fort bien conduit et ne souhaite rien plus que de posséder ton ravissant […]. »
Le Sexto qui rend fou
Anaïs Nin (1903-1977) à Henry Miller (1891-1980)
« Nous allons vivre une semaine comme nous n’en avons jamais rêvé. « Le thermomètre va exploser. » Je veux sentir encore le martèlement violent au fond de moi, sentir le sang brûlant courir plus vite dans les veines, sentir le rythme lent, caressant, et puis soudain les coups violents, sentir l’excitation pendant les arrêts, quand j’entends les bruits de gouttes d’eau… et te sentir palpiter dans ma bouche, Henry. Oh ! Henry, je ne supporte pas de t’écrire – je te veux, comme une folle. Je veux écarter tout grand les jambes, je fonds, je tremble. Je veux faire des choses tellement folles avec toi que je ne trouve pas les mots pour en parler.«
Le Sexto métaphorique
Napoléon (1769-1821) à Joséphine (1763-1814)
« Vivre dans une Joséphine, c’est vivre dans l’Elysée »
Le Sexto explicite et cru
James Joyce (1882-1941) à Nora
« Tu dis que lorsque je reviendrai tu me suceras et tu veux que je lèche ton con, petite canaille dépravée. J’espère que tu me surprendras une fois tout habillé pendant mon sommeil, que tu te glisseras au-dessus de moi avec, dans tes yeux endormis, une lueur libertine, que tu déferas doucement, bouton après bouton, la braguette de mon pantalon, et que tu prendras délicatement la queue de ton amant, puis que tu la goberas dans ta bouche humide et la suceras avidement jusqu’à ce qu’elle devienne plus grosse et plus dure et que j’éjacule dans ta bouche. »
Le Sexto Délicat
Flaubert (1821-1880) à Louise Colet (1810-1876)
« Je veux te gorger de toutes les félicités de la chair, t’en rendre lasse, te faire mourir. Je veux que tu sois étonnée de moi et que tu t’avoues dans l’âme que tu n’avais même pas rêvé des transports pareils. C’est moi qui ai été heureux. Je veux que tu le sois à ton tour. Je veux que dans ta vieillesse tu te rappelles ces quelques heures-là et que tes os desséchés en frémissent de joie en y repensant. »
Le Sexto clair et précis
Apollinaire (1880-1918) à Lou
« Si tu savais comme j’ai envie de faire l’amour, c’est inimaginable. »
Le Sexto glorifiant
Lettre d’Anatole France (1844-1924) à Madame de Caillavet
« Je sens que tu as laissé sur moi une part de toi-même. Je me sens sacré, je suis chose divine, puisque je suis ta chose, ô ma maîtresse, ma gloire, ma vérité. C’est dans l’extase que je me représente la consécration que tu as fait de moi en mêlant ta chair à la mienne. Reviens, mourons ensemble de volupté et que tu me sentes en toi jusqu’à l’âme. »
Le Sexto Sado-Maso
Wanda Dunajew (1845-1933) à Leopold von Sacher-Masoc (1836-1895)
« Vous êtes entre mes mains un instrument aveugle, qui accomplit tous mes ordres sans les discuter. Au cas où vous oublieriez que vous êtes mon esclave et où vous ne m’obéiriez pas en toutes choses absolument, j’aurai le droit de vous punir et de vous corriger selon mon bon plaisir, sans que vous puissiez oser vous plaindre.
Le Sexto chaud bouillant
Apollinaire (1880-1918) à Lou
« Je te couvre de baisers partout, tes chers pieds que j’aime tant je leur fais petit salé, entre chaque doigt, je remonte le long du mollet que je mordille, tes belles cuisses, je m’arrête au centre et parcours longtemps de la langue la cloison qui sépare tes deux trous adorés. Je les adore toutes, les neufs portes sacrées de ton corps, la vagin royal où bouillonne la cyprine voluptueuse que tu me prodigues ô chéri et d’où s’épanche l’or en fusion de ton pipi mignon, l’anus plissé et jaune comme un Chinois où pénétrant je t’ai fait crier de douleur âcre, la bouche adorable où ta salive a le goût des fruits que j’aime le mieux, les deux narines où j’ai mis ma langue et qui ont une saveur salée délicieusement délicate et ces deux oreilles si chaudes, si nerveuses.«