Ce soir, je me rappelle ces moments de complicité qu’on avait tous les deux. Ces discussions jusqu’à pas d’heures. Je me rappelle ces soirées à improviser un repas sur un coup de tête. Ces mercredi après-midi à nous apprendre, à ne plus vouloir nous quitter, tant et si bien qu’on le jouait parfois à « pile ou face ». Je me rappelle ces heures passées dans tes bras, à ne rien faire d’autre que t’écouter respirer, écouter les battements de ton cœur, à fermer les yeux sereinement en attendant patiemment l’instant où tu allais effleurer mon bras, puis mon épaule. Et ensuite finir par caresser ma joue avant de venir poser tes lèvres sur les miennes, timidement. Timidement puis fougueusement. Toutes ces heures passées à nous chamailler. Toutes ces secondes où tu as pu me surprendre, faisant de toi le plus bel être sur cette terre.
Ce soir, je me rappelle ce que je ressentais à tes côtés. Je me rappelle combien j’avais mal au ventre avant de te voir, et combien je me sentais soulagée à la seconde où je croisais ton regard. Je me rappelle la maladresse de nos attentions mutuelles. J’ai le souvenir délicieux de cet après-midi-là où j’ai su que j’allais t’aimer comme personne ne t’aimerait jamais, où je ne voulais plus te laisser partir. Et celui de ta première caresse, qui restera ancré en moi à jamais. Je me rappelle ces fois où je t’énervais parce que je te regardais longuement sans même cligner des yeux, et puis tu disais « allez dors maintenant ». Je me rappelle combien on avait ri tous les deux ce soir-là en voyant ce dessin qui nous ressemblait tant. Je me rappelle ton étreinte réconfortante quand mes larmes avaient besoin de couler ; j’en ai encore la sensation de ta peau contre la mienne, de tes bras enserrant mes épaules, de ta voix chuchotant « eh, qu’est ce qu’il y a ? Allez, retourne-toi ». J’ai encore le goût de tes baisers sur le bout de mes lèvres. Je sens encore le vertige me bercer à chacun de tes souffles qui se posaient sur ma peau.
Ce soir, je te sens, frappant si fort dans mon cœur. J’ai le souvenir douloureux de cette déchirure quand je t’ai laissé partir, pour la dernière fois, quand je t’ai vu t’éloigner, quand je t’ai vu disparaître au coin de la rue. Je me rappelle que jamais avant toi je n’avais aimé de cette manière. Et je sais dorénavant que lorsque l’on a aimé aussi fort, cet amour-là ne se reproduira pas. Je sais dorénavant qu’il a existé pour toi. Car c’est toi, l’amour de ma vie.
Je ressens Exactement LA meme chose vous Avez bien decrit les momement d eforie et la LA souffrance ressentie… Perso Je ne sais pas comment m en sortir Mais Ca ira.