Les grands écrivains français nous ont laissé un héritage riche et leurs livres continuent de faire partie de nos bibliothèques. Mais ils ont aussi utilisé leur plus belle plume pour leurs écrits personnels, pour parler d’amour dans de sublimes lettres et des échanges épistolaires incroyablement touchants. Dans les plus belles lettres d’amour de tous les temps, nous vous avions fait découvrir 5 magnifiques lettres d’amour dont celles des grands écrivains que furent Flaubert, Hugo et Lamartine. Ici nous vous offrons des extraits de lettres d’amour d’écrivains, d’auteures et de poètes célèbres uniquement, parmi les plus belles que nous connaissons. A l’heure où l’écrit était le seul moyen de communication et la plume leur plus bel instrument, partez à la découverte des extraits des plus belles lettres d’amour de la littérature française.
Les plus belles lettres d’amour de la littérature française
#1 Lettre de Stendhal à Métilde Dembovski, le 16 novembre 1818
« Enfin ! J’ai besoin, j’ai soif de vous voir. Je crois que je donnerais le reste de ma vie pour vous parler un quart d’heure des choses les plus indifférentes.
Adieu, je vous quitte pour être plus avec vous, pour oser vous parler avec tout l’abandon, avec toute l’énergie de la passion qui me dévore. »
#2 Lettre de George Sand à Alfred de Musset, 15 avril 1834
« Mais je sais, je sens que nous nous aimerons toute la vie avec le cœur, l’intelligence, que nous tâcherons par une affection sainte de nous guérir mutuellement du mal que nous avons souffert l’un pour l’autre. Hélas non ! ce n’était pas notre faute, nous suivions notre destinée, et nos caractères plus âpres, plus violents que ceux des autres, nous empêchaient d’accepter la vie des amants ordinaires. Mais nous sommes nés pour nous connaître et nous aimer, sois-en sûr. »
#3 Lettre du marquis de Sade à Renée-Pélagie, octobre 1781
« Tu m’as promis de te suivre, tu me l’as promis en m’embrassant, tu me l’as juré, je te crois ; Et y eût-il mille 17, jamais je ne me tromperai au langage de ton cœur, et c’était lui qui parlait quand tu me l’as promis. Si tu ne me tiens pas parole, tu m’exposeras à mille extravagances en sortant, car je te proteste, sur tout ce que j’ai de plus cher au monde, que rien ne sera capable de m’arrêter, et de m’empêcher de t’aller arracher aux entrailles de la terre, dût-ce être là que l’on voulut te cacher pour te soustraire à moi.
Que toutes les foudres du ciel puissent m’écraser, qu’elles engloutissent avec moi ma fortune, mes enfants, tout ce que je possède dans le monde, que je ne puisse plus faire un pas dans l’univers sans trouver des poignards ou des abîmes, si je respire huit jours hors des chaînes sans toi. »
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#4 Lettre de Gérard de Nerval à Jenny Colon
« Vous êtes la première femme que j’aime et je suis peut-être le premier homme qui vous aime à ce point. Si ce n’est pas là une sorte d’hymen que le ciel bénisse, le mot amour n’est qu’un vain mot ! »
#5 Extraits des plus belles lettres de la littérature française de Guillaume Apollinaire à Lou, en septembre 1914
« Vous ayant dit ce matin que je vous aimais, ma voisine d’hier soir, j’éprouve maintenant moins de gêne à vous l’écrire. Je l’avais déjà senti dès ce déjeuner dans le vieux Nice où vos grands et beaux yeux de biche m’avaient tant troublé que je m’en étais allé aussi tôt que possible afin d’éviter le vertige qu’ils me donnaient. »
Puis le 28 octobre 1914
« Je pense à toi sans cesse. Rapporte aussi tes lettres à Nice que je les relise, dans les entractes que l’amour voudra bien nous laisser les plus courts possible.
Je te lèche partout, te bois, t’adore, Lou adorable, je te prends toute, comme mon bien, mon seul bien, ma seule chose précieuse, la seule chose qui vaille la peine qu’on la désire, la seule chose qui vaille la peine qu’on soit soldat pour la défendre. Tu es cela, mon Lou adoré, je t’embrasse. »
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Les autres plus belles lettres d’amour de la littérature française
#6 Lettre de Diderot à Sophie Volland, 10 Juillet 1759
« Adieu, ma Sophie, bonsoir ; votre cœur ne vous dit donc pas que je suis ici ? Voilà la première fois que j’écris dans les ténèbres : cette situation devrait m’inspirer des choses bien tendres. Je n’en éprouve qu’une : je ne saurais sortir d’ici. L’espoir de vous voir un moment m’y retient, et j’y continue de vous parler, sans savoir si j’y forme des caractères. Partout où il n’y aura rien, lisez que je vous aime. »
#7 Lettre de Jean-Paul Sartre à Simone de Beauvoir, 15 mai 1948
« Mon petit vous m’avez fait cadeau d’un beau voyage, et vous m’avez donné une belle vie heureuse et pleine où tout ce qui m’arrive est heureux parce que vous existez. Merci, mon amour. C’est bien de la chance de pouvoir tant aimer quelqu’un avec tant de sécurité. Merci pour la lettre aussi et pour toutes les choses gentilles que vous me dites, elles m’ont bouleversé le cœur. Pensez quand vous recevrez cette lettre qu’il y a à La Nouvelle-Orléans quelqu’un qui vous aime bien fort : ça vous faisait poétique autrefois.
Au revoir, mon doux petit, mon petit allié. Travaillez bien, soyez sage, ne vous tuez pas en avion : si vous étiez gentil vous télégraphierez à New Orleans le 24 ou le 25 afin que je n’aie pas de cauchemar. J’écrirai du bateau. Et samedi prochain, je courrai à la poste. Je vous embrasse de toute mon âme. Je vous aime. Votre charmant Castor. »
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#8 Lettre d’Alfred de Musset à George Sand, Juillet 1833
« Mon cher George. J’ai quelque chose de bête et de ridicule à vous dire. Je vous l’écris sottement, au lieu de vous l’avoir dit, je ne sais pourquoi, en rentrant de cette promenade. J’en serai désolé ce soir. Vous allez me rire au nez, me prendre pour un faiseur de phrases dans tous mes rapports avec vous jusqu’ici. Vous me mettrez à la porte et vous croirez que je mens. Je suis amoureux de vous. Je le suis depuis le premier jour où j’ai été chez vous. »
#9 Extraits des plus belles lettres de la littérature française d’Albert Camus à Maria Casarès, 1948
« Loin de toi je croyais mal vivre, mais ce n’est pas vrai. Loin de toi, je ne sais plus vivre du tout. », « Je crois que j’ai envie de mourir. Si j’avais à choisir entre le monde entier et toi, c’est toi que je préfèrerais à la vie et au ciel. Je te veux, c’est un besoin et je mettrai tout mon cœur, toute mon âme, toute ma volonté et toute ma cruauté, même, s’il le faut, à t’avoir. »
Sa « Dernière lettre », semble prémonitoire, le 4 janvier 1959
« À bientôt, ma superbe. Je suis si content à l’idée de te revoir que je ris en t’écrivant (…) Je t’embrasse, je te serre contre moi jusqu’à mardi, où je recommencerai. »
Camus n’aura jamais cette chance puisqu’il meurt en chemin dans un accident de la route.